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EAN : 9782266214308
480 pages
Pocket (16/05/2012)
3.94/5   119 notes
Résumé :
Après le divorce de ses parents, Mclean n'a cessé de déménager avec son père : quatre villes en deux ans, autant d'occasions pour se créer une nouvelle identité, et oublier son ridicule prénom et toute l'histoire qui va avec...
Au revoir, Mclean ! Bonjour, Lizbet la gothique, Eliza la cheerleader, Beth l'hyperactive...
Cette fois, pourtant, la jeune fille hésite à se cacher. N'est-il pas temps de découvrir qui elle est vraiment ? David, le garçon d'à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Quand on connaît déjà l'auteure, impossible de résister à une de ses sorties. Quand on ne connaît pas... on finit par craquer un jour ou l'autre, si c'est notre genre. Ou pas. En tant qu'adepte du style, laissez-moi vous convaincre de succomber !

Depuis le divorce de ses parents, Mclean Sweet fuit sa mère, son passé en suivant son père, qui est devenu consultant culinaire à l'explosion de son mariage. de ville en ville, Gus, son père, remet des restaurants à flot, et ils repartent une fois le miracle arrivé. En deux ans, Mclean a déménagé quatre fois. Trois fois, elle s'est créée de nouvelles identités, changeant son prénom, changeant d'apparence et de personnalité. Cependant, elle n'y parvient pas en arrivant Lakeview. Première erreur : elle donne son vrai prénom, qu'elle rectifie toujours par un diminutif depuis deux ans. Et s'il était temps pour Mclean de se redécouvrir ?

Comment dire ? J'aime Sarah Dessen ! Ses livres, son écriture, sa manière de dire les choses, ses personnages... Elle est juste talentueuse et unique dans le domaine de la représentation d'adolescents blessés, écorchés, qui se cherchent, qui veulent se trouver. On pourrait croire que ses romans deviennent lassant, avec cet attachement et cet attrait pour les personnages détruits par la vie de tous les jours, par les petits évènements qui la bouleversent parfois. Pourtant, Sarah Dessen sait toujours avec brio rendre chacun de ses romans et chacune de ses histoires uniques, vraies et sans aucun pathos. Grâce à sa plume simple, sans artifice, et à ces mots, ces émotions qu'elle sait toujours décrire comme il le faut, à tel point qu'on le ressent également en dehors des pages. Sans compter ses personnages, justes de la pointe des cheveux au bout des pieds.
Une fois n'est pas coutume, je suis tombée sous le charme de son héroïne, Mclean. J'ai craqué pour son histoire, pour sa vie. J'ai compris ses refus, ses craintes, son besoin de fuite. Je me suis identifiée à elle, rapidement séduite par son authenticité et sa fragilité, ses forces et ses faiblesses. C'est ironique, quand on sait à quel point Mclean se cache. Tantôt Beth, tantôt Eliza. Mais, n'auriez-vous pas envie de fuir, d'être quelqu'un d'autre, si votre identité volait en éclat, si vous ne trouviez plus ni place ni repère dans votre monde ? Bref, j'ai aimé Mclean et les instants que j'ai pu partager avec elle. Ce qu'elle a appris, je l'ai appris aussi. Ce qu'elle a enduré, je l'ai enduré aussi.
L'histoire, somme toute, est celle d'un quotidien de plus en plus réel. Un divorce, un père qui s'en va, une mère qui trouve un autre mari. Et l'enfant dans tout ça ? Mclean tient sa mère pour responsable du divorce, leurs relations sont tendues, pleines d'attentes et de regrets, elle part donc avec son père. Plus d'attache, plus de lien. Personne ne la connaît dans les nouvelles villes qu'ils traversent. Alors Mclean préfère changer d'identité, éviter les attaches et les adieux. Comme son père, elle fuit les contacts, les personnes, les engagements. Parce qu'ils n'ont pas le temps, et avant tout pour ne pas souffrir. Sur fond de basket, d'études et de restauration, Mclean se redécouvre et apprend à accepter son passé, entourée d'amis qu'elle n'aurait pas pensé se faire. Deb [elle n'a cessé de me surprendre], David, Riley, Heather, Opal, tous ces personnages vont réconcilier Mclean avec son passé, avec son avenir et avec elle-même. Et même si leurs rôles ne sont que secondaires, on craque pour chacun d'eux aussi, terriblement sincères, terriblement entiers.
Autre chose, pour vous prouver la force du roman, une citation [ce n'est pas la seule que je garde du roman ;) ] : "On est tous quelqu'un en puissance." En lisant ces mots, je sais pas, quelque chose m'a traversée et je me suis sentie prise par un souffle nouveau, je me sentais moi-même quelqu'un en puissance. J'ai eu envie d'y croire et de m'approprier cette phrase. Pas vous ?

Je n'aurais plus qu'un verbe : craquer. Craquez pour ce tourbillon d'émotions, pour cette justesse, pour cette auteure.
Lien : http://liredelivres.blogspot..
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Depuis que Gaoulette nous rabat les oreilles avec Sara Dessen c'est sur , que nous finirions par nous lancer Pat et moi à la découverte de cette auteure branchée littérature jeunesse.
Je me suis en premier lieu , interpellée par le titre, je ne voyais pas vraiment le rapport . Quoi ? Je cherche la petite bête ? Euh non mais j'aime bien trouver une cohérence entre l'histoire et les titres. Mais nous y reviendrons.
Alors ? alors ?
Oui Gaoulette fan de cette auteure, je vais te donner mon point de vue pour cette première découverte
Je me demande d'abord si c'était un bon choix de commencer par celui ci. Parce qu'en fait l'histoire n'est pas des plus super fantastique, hormis la relation privilégiée et originale qu'entretiennent le père et la fille, enfin c'est ce que je me suis dis en début de lecture.
Mais ces 2 personnages sont vraiment particulièrement touchants et très sympathiques , normal, vu ce qui leur ait tombé le coin de la tête. Pour autant ce sont des choses qui arrivent Donc c 'est clair cette romance est , on ne peut plus réaliste et je pense que beaucoup d'adolescents peuvent s'identifier aux personnages.
La relation compliquée mère/ fille est particulièrement bien traitée, tous ces non dits particulièrement bien mis en évidence, tout comme ce sentiment de trahison et le comportement hyper-protecteur de Mclean envers son père, tellement mignon.
On comprend au fil des pages tous les mécanismes de protection mis en place par la jeune McLean , et combien il ne doit pas etre évident de trouver sa place avec tous ces déménagements constants. pas évident de se poser alors que 3, 6 mois plus tard tout est à recommencer
Bien sur c'est son choix, une vie plus calme et plus stable auprès de sa mère semblerait pour autant mieux adaptée ,et l'on pourrait trouver son père plutôt irresponsable de trainer à travers tout le continent, une jeune ado. Toutefois celle ci fait preuve d'une grande maturité, et j'ai adoré son personnage.
la page de couverture , magnifique, reflète bien ces pauses et ces départs plus ou moins en catastrophe et finalement , arrivée au terme de ma lecture, oui , le titre est à mon sens très adapté
Mclean permettra-t-elle enfin aux autres de se lier d'amitié avec elle et d'entretenir des relations futures , de se revoir ? Retrouvera-t-elle la jeune fille qu'elle a été , avant que la rupture soit totalement consommée, que les liens avec sa mère se délitent totalement ou que cesse se besoin de punir sa mère qu'elle juge responsable de tout ce fatras qu'est devenue sa vie
Une vie qu'elle se réinvente à chaque pause, une vie qu'elle se crée en fonction de chaque lieu de résidence si particulier.
J'ai souri en pensant à Gordon Ramsey ( cauchemar en cuisine) qui semble bien avoir inspiré notre auteure pour son personnage de Gus
Ce qui m'a surpris dans ce roman et que j'ai trouvé innovant c'est la relation entre David et Mclean, qui évolue d'une manière douce et profonde, les passés de nos protagonistes ne sont pas pour une fois des drames très mélos, mais des vies simples et à la fois compliquée de jeunes adolescents . Encore une fois tout est si réaliste que forcement l'on s'attache à toute cette petite bande Riley, Heather, Ellis et Deb. Ah cette Deb sacré petit bout de femme très émouvante. Oui à tous et pas qu'à David celui qui va quelque part tout bouleverser, pourtant il semble si en deuxième plan
Bref tout ce groupe est très charismatique et l'on tombe sous le charme même sous celui de maman, à qui l'on en veut parfois et qui nous fait aussi de la peine. Et on ne peut non plus oublier la petite brigade du Luna Blu ( Opal, Tracey, avec un petit coup de coeur pour Jason,) et franchement je me suis beaucoup inquiétée de leur devenir, Gus serait-il celui par qui le malheur arrive ?
Oui l'auteur dans un style , clair ,simple, fluide et des plus agréable, nous implique dans la vie de Mclean et de sa petite bande.
Sara Dessen utilise le ton juste pour nous parler des relations amicales et sentimentales, la toile de fond ( restauration et basket) est originale, le tout est finalement très addictif et même si j'ai trouvé que ce n'était une histoire fantastique, qui ne nous remue pas les tripes à faire pleurer dans les chaumières, vraiment la magie a opérée chez moi ,et j'ai eu du mal à tourner la dernière page , à abandonner Mclean et toute cette petite troupe
Des personnalités travaillées, même les personnages secondaires comme Jason ancien étudiant à Havard, qui préfère être cuistot au Luna Blu.
La fin est somme toute assez prévisible, en étant toutefois pas vraiment attendue en ce qui concerne la relation David/Mclean mais si cohérente et si réaliste
Merci Gaoulette pour ce très très plaisant moment de lecture, ce n'est pas un coup de coeur , mais un livre à lire et une auteure à découvrir. Une blogueuse disait que c'etait un livre doudou, je suis plutôt d'accord avec elle
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Une fois de plus, Sarah Dessen nous offre un roman aussi profond que léger, une histoire qui fait sourire et réfléchir. Par l'intermédiaire d'une narration aussi fluide que vivante, elle nous invite à s'immiscer dans les pensées d'une adolescente en souffrance suite au divorce de ses parents, d'une jeune fille en conflit permanent avec sa mère depuis qu'elle a décidé de suivre son père dans ses nombreuses tribulations professionnelles. Il ne faut pas bien longtemps pour comprendre les grandes étapes de la vie de McLean, moins longtemps encore pour distinguer son mal-être et s'attacher à elle. L'éclatement de sa famille a également sonné la rupture de son identité : à chaque nouveau déménagement, son père voguant de restaurants en faillite en restaurants en faillite pour tenter de les remettre sur les rails, McLean change d'identité pour ne plus avoir à porter le fardeau de son passé, mais aussi pour ne pas s'attacher trop profondément à ceux qu'elle rencontre et qu'elle va quitter quelques mois plus tard. Au bout de quelques chapitres, on comprend cependant que cela ne peut plus continuer ainsi et que nous allons assister au grand chamboulement qui va l'aider à renouer avec sa véritable identité.

Autour de McLean gravitent un certain nombre de personnages secondaires, qui ont cependant le mérite d'être bien plus profonds que de simples figurants destinés à servir l'intrigue. Ce que je veux dire par là ? C'est que tous les personnages, tous, sans exception, sont terriblement bien construits et qu'on pourrait parfaitement bien imaginer un roman consacré à chacun d'entre eux. Je pense par exemple à Deb, personnage qui m'a particulièrement touchée car elle a une histoire en dehors de celle que nous raconte ce roman. Je serai terriblement ravie si Sarah Dessen se décidait à nous en apprendre plus sur ce personnage, sur son passé ou son futur, dans un autre roman. Et je pourrais dire la même chose pour absolument tous les personnages dits secondaires, David en premier lieu : on sent que l'auteur a veillé à ce qu'ils ne soient pas uniquement des individus croisant la route de McLean, mais qu'ils soient au contraire de véritables personnages à part entière. Des personnages qui ont une vie avant et après l'instant I de l'intrigue. J'ai ainsi eu le plaisir de retrouver Jason, déjà présent dans Pour toujours jusqu'à demain et dans En route pour l'avenir, qui a bien évolué depuis ces deux romans mais qui fait allusion à ce passé que seuls les lecteurs de la bibliographie complète de Sarah Dessen peuvent comprendre. Même remarque pour Heidi, personnage secondaire d'En route pour l'avenir, que nous retrouvons ici des années plus tard, dans un autre contexte, un autre cadre, et qui a également changé depuis l'autre roman.

Une fois encore, Sarah Dessen a misé sur la simplicité pour son intrigue. Contrairement à certains auteurs qui s'obstinent à vouloir insérer des mystères et des complots dans leur histoire pour la pimenter, Sarah Dessen se contente de nous raconter les conflits intérieurs d'une adolescente en plein bouleversement émotionnel. Et c'est tout. Alors bien sûr, afin de servir cette évolution psychologique, l'auteur a choisi d'insérer quelques éléments annexes : le devenir du restaurant que son père tente de remettre sur pieds, la construction de la maquette en prévision du centenaire de la ville, le voyage estival des nouveaux amis de McLean … Ce sont des événements du quotidien, qui n'ont rien d'extraordinaire mais qui servent admirablement le récit par leur simplicité même. Il est vrai qu'il ne se passe « pas grand-chose » dans ce récit : pas de suspense insoutenable, pas d'actions spectaculaires, non, juste la représentation fidèle de cette étape dans la vie de McLean. Même la romance présente dans ce récit est d'une simplicité merveilleuse : pas de cliché, pas de surcharge, non, juste deux jeunes gens qui apprennent progressivement à se connaitre et à s'aimer. Bref, vous l'aurez compris, j'aime cette simplicité.

Et plus généralement, j'ai aimé ce livre, tout simplement. Ce n'est bien évidemment pas le chef-d'oeuvre du siècle, mais c'est vraiment un roman très sympathique à lire et relire. On s'attache très facilement aux personnages, on accroche très rapidement à la narration simple et épurée, on prend plaisir à suivre l'évolution de McLean. Un roman tout en douceur et en finesse qui invite le lecteur à prendre conscience de la déchirure que représente un divorce, pas uniquement pour le couple en question mais aussi pour les enfants, qui sont parfois amenés à choisir l'un ou l'autre de leur parent et en ressentir une certaine culpabilité. Une histoire d'amour et d'amitié, de tolérance et de pardon, qui ravira tous les lecteurs, jeunes ou moins jeunes, ceux qui cherchent à se détendre comme ceux qui souhaitent réfléchir. Une narration fluide qui porte admirablement ce récit, sans lourdeur ou longueur. Bref, un très beau roman !
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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J'ai eu la pression pour ce livre car lecture commune avec mon trio de choc. Depuis le temps que je vantais la plume de cette auteure.
Avec Sarah Dessen soit j'adore à la folie avec mon sourire de fin soit j'aime beaucoup avec mon sourire de fin. Mais là j'ai aimé ce livre mais il me manque ce sourire béat au final. Et oui c'était une petite déception pour moi car je n'ai pas eu tous je ce que je voulais pour l'héroïne.
Dans ce roman, nous faisons donc la connaissance de Mclean adolescente qui suit son père divorcé dans ses missions genre Gordon Ramsay depuis deux ans. Pour éviter de s'attacher à quiconque elle s'invente des personnalités. Mais cette fois tout va changer dans sa nouvelle ville avec des rencontres touchantes.
Encore une fois l'auteure nous montre un passage difficile de l'adolescence, l'acceptation du divorce et la communication dans une famille. On suit l'arrivée de Mclean dans sa nouvelle ville. Elle a tout de l'apparence de la parfaite ado américaine petite fille riche et blonde, mais c'est une jeune fille sensible et agréable à suivre dans ses péripéties. J'ai passé un bon moment de lecture avec son histoire. Des amis forts attachants, j'aurais même aimé un peu plus poussé pour les personnages d'Opal et David dans leur relation respective. J'aurais aimé aussi des retrouvailles plus touchantes avec la famille de Mclean (mère-fille).
De plus, j'attendais une Mclean qui retrouve ses anciennes passions (même si on se doute avec la poubelle) et voilà pourquoi mon sourire n'est pas apparu à la fin…. même si elle est heureuse et enfin apaisée. Et encore une fois, un titre lourd de sens Te revoir un jour (mes anciens amis, ma mère, mon père, un amour d'ado et mes passions).
Cela reste quand même une lecture agréable sur l'adolescence qui donne le sourire mais il me manque ce petit quelque chose qui fait que j'adore la plume de Sarah Dessen ! Bon après je pinaille car j'ai lu 6 de ses livres donc je deviens exigeante.
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J'apprécie vraiment la littérature jeunesse, ayant besoin de légèreté. J'ai décidé de me joindre à Gaëlle et
Maribel pour choisir ensemble une lecture commune comme nous le faisons souvent. Une histoire
simple retraçant tous les tracas et les questionnements d'une adolescente. En effet, Mclean a dû faire
face à la séparation de ses parents. Trop jeune pour comprendre les raisons et le comportement de son père et de sa mère, celle-ci a décide de vivre avec son papa. Étant obligée de déménager très souvent, elle a pris l'habitude de changer de prénom en fonction du lieu où elle arrive. Est-ce une façon de fuir quelque chose, ou bien un besoin de se donner l'impression d'être une autre ? Remettre les compteurs à zéro pour
commencer un nouveau départ ? Une vie difficile pour cette jeune fille, à cet âge-là les amitiés sont tellement importantes. Un beau jour elle s'installe avec son père qui doit s'occuper de redresser un restaurant en perdition. Il semblerait que cette fois, Mclean et son père arrivent dans cette nouvelle ville et pourrait y rester durablement. C'est alors que cette jeune fille décide de reprendre son véritable prénom et commence à construire sa vie d'adolescente. Les amis, les projets, des études, quoi de plus important à l'aube de leur vie d'adulte ? Elle va tout de même souffrir de la mauvaise entente qu'elle entretient avec sa mère. Cette dernière va essayer de se rapprocher de sa fille mais sans réel succès dans un premier temps. La question qui se pose est la suivante : cette nouvelle installation est-elle vraiment définitive ? Ou devra-t-elle tout remettre en question à nouveau ?
J'ai aimé ce livre car l'auteure nous décrit bien les turpitudes de l'adolescence, les priorités liées à leur
âges, les doutes, les punitions, les espérances de ces jeunes gens. le style est fluide agréable à lire, j'ai passé un bien agréable moment. j'ai apprécié grandement la façon dont Sarah Dessen dépeint cette période
difficile, certes avec légèreté, mais elle a su décrire avec précision « le monde particulier de nos jeunes ados».

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critiques presse (1)
Ricochet
10 juillet 2012
Tous les personnages sont soignés, croqués en quelques phrases, et jamais là par hasard. L'histoire du quotidien, d'apparence légère, permet toutefois de mettre au jour assez vivement les blessures de chacun.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
- Le volume de sa voix : papa ne hurle jamais de cette façon sauf quand il sait que la personne à qui il s'adresse ne va pas faire de vieux os.
Au même instant, on entendit une flopée d'insultes.
- Le mec a décroché le cocotier : il est viré, traduisis-je.
- Et tu sais cela parce que ... ?
- Papa n'insulte pas souvent les gens. Même quand il licencie.
On entendit un grand fracas.
- Ca, c'est la victime qui doit balancer un truc.
Puis on entendit un "bang".
- Ca vient du fond des cuisines, donc la victime est sans doute un plongeur. Un mec.
- Un mec. Pourquoi ?
- Parce que les femmes ne jettent pas les ustensiles. Et parce que les mecs de la brigade de cuisine hurlent plus fort que papa.
David me regarda comme si j'étais complètement givrée.
- Ton décryptage, c'est un don naturel ou c'est acquis ?
Je secouai la tête.

En bas, le silence était revenu, ce silence typique qui suit un licenciement : tout le monde marche sur des œufs et reste prudemment à l'écart du boss pour éviter la contagion, au cas où.
- Acquis. J'ai grandi dans un restaurant. À la longue, tu apprends à décoder les signes et les bruits.
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- Arrêtez, Gus. Sérieusement ! Ce n'est pas drôle du tout !
- C'est vrai, ce n'est pas drôle !
Petite pause.
- C'est absolument pathétique !
Gloussement.
- Si vous classez le personnel de service et la brigade de cuisine selon ce système de points, puis si vous incorporez les évaluations que nous avons effectuées, et que l'on parte de là, alors ...
- Nous aurons la confirmation officielle, en chiffres, que nous avons la pire brigade de toute la ville !
Petit "grmpf", suivi par un énorme éclat de rire.
Et, au moment où j'entrai dans la cuisine, mon père et Opal assis à la table, une pile de papiers entre eux, étaient morts de rire.
- Qu'est-ce que vous fabriquez, tous les deux ? leur demandai-je.

Opal prit une serviette en papier, pour s'essuyer les yeux et s'efforça de me répondre, mais elle se remit à hurler de rire en agitant la main devant son visage. Papa, en face d'elle, se tordait aussi.
- La EAT INC, parvint enfin à articuler Opal, veut savoir quel est notre point faible.
- Et la réponse, enchaîna papa entre deux rires, c'est tout le monde.
Ils repartirent de plus belle, comme s'ils n'avaient jamais rien entendu d'aussi drôle. Hystérique, Opal posa les deux mains sur sa bouche, les épaules agitées de tressaillements, tandis que papa se redressait et essayait de reprendre son souffle.
- Je ne comprends rien à vos histoires.
- C'est parce que tu n'as pas passé ces quatre dernières heures avec nous, répondit papa, haletant.
- Quatre heures ! renchérit Opal en tapant la table de la main. Et on n'a rien obtenu. Que dalle. Zéro, nada !
Mon père pleurait de rire. Je ne l'avais jamais vu dans un état pareil.
- Pourquoi vous faites les évaluations chez nous ?
- Impossible au restaurant, hoqueta Opal.
Elle prit une grande inspiration et ajouta :
- C'est une affaire extrêmement sérieuse !
A ces mots, mon père se remit à rire, rejetant sa tête en arrière, et Opal embraya. J'ouvris le frigo pour me servir un truc frais. Je me demandais si on n'avait pas une fuite de gaz hilarant dans la baraque.

- Bon d'accord, dit Opal, prenant une autre profonde inspiration.
C'est nerveux. Je suis complètement claquée. On doit ... (...)
Papa lui fit une grimace, puis baissa les yeux sur les papiers devant lui et se passa la main sur le visage.
- Bon, reprenons, Opal. Voilà la situation. Je connais Chuckles depuis longtemps. Il aime les formules et les chiffres propres et lisibles.
C'est pourquoi il utilise ce système d'évaluation, qui a en effet le mérite d'être clair et net.
- Je n'en doute pas, mais cela ne laisse malheureusement pas de place à l'aspect humain, répliqua Opal. Cela dit, je suis la première à admettre que nous avons une brigade limite limite.

Sur un bloc jaune, sous le coude de papa, se trouvait une liste de noms, chacun associé à un numéro. Dans la marge, il y avait des gribouillis et des notes.
- Je pense que nos employés donnent au Luna Blu une saveur et une personnalité difficilement quantifiables, ajouta Opal à la hâte.
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Si j'étais devenue Eliza Sweet, sur le plan du look, j'étais restée la même : Eliza me ressemblait. J'étais grande, blonde, et j'avais les yeux bleus : le prototype de la petite Américaine nourrie au bon lait frais et aux céréales (dixit maman). Total, j'avais la tête à devenir le cliché de "la fille la plus populaire de son lycée". Comme je n'avais plus rien à perdre dans la vie et que j'avais de l'assurance à revendre, j'ai vite intégré la tribu des grands baraqués de l'équipe de football du lycée et des cheerleaders bobos chics. (...)

j'ai continué le jeu lorsque nous avons déménagé à Petree, la ville numéro 2 de notre itinéraire. Je me suis fait appeler Lizbet, et j'ai fréquenté des nanas drama-glam style romantico-gothique, et les filles lookées danseuses classiques. Je portais des collants de danse sans pieds, des cache-coeurs noirs et je me dessinais une bouche pulpeuse rouge sang. J'avais adopté le chignon haut serré comme un poing. Je comptais les calories, je faisais ma tragédienne ; bref, je me mettais en scène et je surjouais mon rôle.
Ce fut un rôle de composition très éprouvant, très éloigné du personnage d'Eliza.

C'est pourquoi à Westcott, notre dernière étape avant Lakeview, je m'étais fait plaisir en devenant tout simplement Beth : gentille secrétaire au conseil d'élèves du lycée et bonne copine façon girl-scout. J'écrivais pour le canard du bahut, je m'occupais de l'annuaire du lycée et je donnais des petits cours aux mômes du collège. Beth était hyperactive et cumulait les activités extrascolaires : lavages de voitures et ventes de gâteaux pour financer la revue littéraire du lycée, le groupe de discussion ou la construction d'un centre sportif pour des gamins défavorisés du Honduras (un projet initié par le club d'espagnol). J'étais la fille que tout le monde connaît, ma bobine était partout : cette incroyable popularité me rendrait plus mémorable encore, une fois que je me serais volatilisée.

Dans mon ancienne vie, et c'est le plus étrange de l'histoire, je n'avais jamais été le leader ultrasympathique des élèves de mon lycée, ni une gothique romantique et encore moins une cheerleader bobo chic. Avant, j'étais juste normale. Une fille dans la moyenne. J'étais seulement Maclean.
Maclean, c'est mon vrai prénom, celui que mes parents m'ont donné à la naissance. C'est aussi le prénom du meilleur coach de tous les temps de l'équipe de basket-ball de Defriese - la fac de mes parents -, l'équipe que papa soutenait à cor et à cri.
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"Coup de grâce des 2 heures du matin.
La personne que tu peux appeler à 2 heures du matin, quoi qu'il arrive. Sur qui tu peux compter. Qui sera toujours présente à tes côtés, même si tu la réveilles, même s'il gèle, ou même si tu dois être libéré d'une garde à vue. C'est le maximum sur l'échelle de l'amitié."
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C'est facile de vite devenir familier avec des quasi-inconnus, vous ne trouvez pas ? C'est d'autant plus bizarre que les gens censés bien vous connaître ne vous connaissent finalement pas du tout.
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En attendant la sortie du roman de Sarah Dessen le 5 mai prochain, nous vous invitons à découvrir la bande-annonce du roman...
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