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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je découvre David le Breton, anthropologue et sociologue, avec ce troisième livres sur la marche, après « Marcher » et « Éloge de la marche ».

« Marcher la vie. Un art tranquille du bonheur » est un titre parfait pour cette analyse sociologique de la marche.

Alors que des moyens technologiques ont réduit fortement nos kilomètres quotidiens de marche par rapport aux années 50, la marche est de nouveau au goût du jour.

L'auteur prône ce nouvel art de vivre qui consiste notamment à prendre son temps, à ne pas se mettre la pression en permanence avec des objectifs lorsqu'on marche.

L'auteur illustre son propos avec des citations d'autres auteurs.

L'auteur ne fait pas uniquement l'éloge de la marche. Il admet aussi les dangers ce inhérents à cette pratique.

C'est un très bon livre sur ce sujet. Je le recommande sans hésiter.

Je remercie les éditions Métailié et Babelio pour l'attribution de ce livre dans le cadre de ma masse critique du mois de juin.
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David le Breton est anthropologue et sociologue. Spécialiste des représentations et mises en scène du corps humain et des conduites à risque chez les adolescents, il a déjà publié deux livres autour de l'éloge de la marche Marcher et Éloge de la marche.

Dans son dernier livre, Marcher la vie UN ART TRANQUILLE DU BONHEUR, qui vient de sortir chez Metailié, juste après le confinement, l'auteur nous rappelle dans le premier chapitre que dans les années 50, nous marchions en moyenne 7 km par jour et qu'aujourd'hui la distance parcourue à pied s'est réduite à 300 mètres en moyenne.

Les yeux rivés à nos écrans, nous avons inventé des machines pour transporter nos corps (tapis roulants, escalators, trottinettes électriques), réduisant le temps où nous sommes le propre véhicule de notre corps.

Est-ce en réaction, en rébellion ou cela s'inscrit-il dans un mouvement plus large de l'art de vivre en prenant son temps (slow food, slow tourisme) mais le chercheur affirme un engouement actuel pour la marche et dans son livre, en décline tous les bienfaits sur nos vies, illustrant son propos d'anecdotes vécues par des marcheurs célèbres (Sylvain Tesson, Simone de Beauvoir, Jack Kerouac...)

On retrouve totalement dans les propos de cet essai, les petits bonheurs liés à la marche : celui de se perdre et de flâner plutôt que de suivre un itinéraire bien précis (lors de marches urbaines), l'émerveillement face aux surprises et à la beauté de la nature, l'impression de se confondre avec le paysage, l'effet que procure la marche sur le mental :
"La mise en mouvement du corps est une mise en mouvement d'une pensée qui se libère des impasses où elle se tenait"
Pas d'idéalisation (David le Breton consacre un chapitre aux dangers auxquels les marcheurs font face : accidents, corps qui les lâchent, météo capricieuse, animaux dangereux..) mais un éloge de la lenteur car "Marcher, c'est d'abord savoir s'arrêter, regarder, prendre son temps".
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'avais déjà lu un livre de cet auteur sur la marche il y a longtemps, mais celui-ci m'a encore plus intéressée avec toutes les références littéraires qu'il contient.
Certes marcher est une activité physique, mais écrire sur la marche que l'on va faire, celle que l'on accomplit et celle dont on se souvient, c'est encore mieux !
Et David le Breton connait ses classiques et nous trouve à chaque fois l'extrait qui va dire exactement ce qu'on voulait dire et qu'un auteur dit beaucoup mieux !
Tous les écrivains voyageurs sont à l'honneur, Stevenson, Tesson, Kerouac, Peacock, Ruffin, Monod,...
Je suis une grande lectrice de récits de voyages, j'ai adoré retrouver des extraits de livres déjà lus et encore plus des idées pour ceux que j'ai encore à découvrir (Monod par exemple)
Voilà un livre qui m'a ravie et a élargi mon horizon pendant cette période de confinement !
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Cet essai m'intéressait parce que j'aime marcher et que c'est parfois très compliqué. Autant s'inscrire dans une salle de sport et y passer trois heures le samedi matin est considéré comme normal, autant marcher sans but autre que la marche peut questionner autrui.
Le constat est simple : nous ne marchons que trois cent mètres par jour actuellement, nos parents ou grands-parents marchaient sept kilomètres par jour dans les années cinquante. L'auteur nous montre les occasions que nous avons, de nos jours, de ne plus marcher : « On transporte son corps, il ne nous transporte plus. »
Il est une histoire de la marche, des motifs qui poussent à marcher. La religion y tient une place importante, y compris de nos jours : les années 70 ont vu le retour des pèlerinages, dont le plus connu, le plus accessible est sans doute Saint Jacques de Compostelle – et de nombreux ouvrages y sont consacrés.
Les ennemis de la marche sont montrés – ils sont les ennemis du corps en général, lui préférant la technologie/ Les dangers de la marche aussi, du moyen âge à nos jours – l'épuisement n'est pas le seul risque, et marcher, même seul, ne signifie pas se couper de tout lien social, mais se retrouver. Et parfois, le renouer, comme le montre certaines initiatives montés par des éducateurs, en lien avec les familles, les jeunes en rupture sociale et, il faut bien le dire, le système judiciaire qui veut amener ces jeunes à s'interroger sur eux-mêmes, sur leur avenir, sur ce qu'ils veulent faire de leur vie (voir sur le sujet, le très beau roman La Trouille de Julia Billet).
Cet essai fait aussi la part belle à tous ces auteurs qui ont écrit sur la marche, sur ce que la marche leur a apporté : je pense à Stevenson, à Simone de Beauvoir, à Doug Peacock, à Sylvain Tesson en particulier.
Il rappelle aussi, pour terminer, que parfois, la marche n'a pas servi à grand chose, surtout si le marcheur est resté connecté tout au long de son parcours. On oublie trop souvent que, pour se retrouver, il faut aussi accepter de se perdre, un peu.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Allez ! Remuons-nous les guibolles !

Marcher. N'est-ce pas la façon de se déplacer la plus naturelle qui soit ? Et pourtant, nous lui préférons bien souvent la voiture... Les médecins en font d'ailleurs le constat d'une sédentarité mauvaise pour la santé.

Mais qu'est-ce que "marcher" au fond ? Marcher avec un but précis ? Flâner ? Renouer avec la nature ? Avec soi ? Faire une quête plus spirituelle ?

Dans ce livre, David le Breton nous embarque dans un voyage sociologique et historique.
Il n'a pas toujours été évident pour moi d'être captivée par le récit, mais il est indéniablement instructif.

Pour ma part, j'aime flâner en forêt, sortir des sentiers balisés, découvrir ainsi des endroits plus naturels... mais j'aime aussi marcher plus vite avec un objectif précis.

Et vous, quel march.eur/euse êtes-vous ?
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Pratiquant la randonnée, j'ai déjà lu plusieurs auteurs cités dans "Marcher la vie" mais jamais un livre de David le Breton.
Merci aux Éditions Métailié et à Babelio pour cette proposition lors du dernier Masse Critique.

Au fur et à mesure des chapitres comme lors d'étapes, j'ai reconnu certains des sentiments ou impressions ressentis lors de mes parcours. David le Breton fournit des explications et des pistes de réflexion sur ces ressentis.
Les nombreux extraits des expériences de marcheurs me permettront d'aborder différemment ma prochaine randonnée pour la vivre encore plus pleinement.

Je parlerai et conseillerai ce livre aux prochains randonneurs rencontrés lors d'étapes.

Une citation, dont je ne connais pas l'auteur, que j'aime bien résumant pourquoi je marche : "Si l'on ne trouve pas toujours dans la randonnée ce que l'on était venu y chercher, c'est grâce à elle que l'on découvre en soi ce qu'on ne pensait pas y trouver."
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David le Breton est un sociologue original : il s'est intéressé d'un point de vue académique aux représentations sensibles et à l'adolescence ; il pratique la marche à pieds à titre personnel, et ce depuis de nombreuses années. Dans ce bref essai relevant du genre en vogue de la publication intellectuelle estivale, entre l'étude sociologique, la composition littéraire et le témoignage personnel, David le Breton nous emmène en promenade avec lui dans l'univers de la marche. L'auteur commence par analyser l'effet de mode sociale qui concerne la marche : la fréquentation des chemins de randonnées, des routes pèlerines (celle de Saint-Jacques de Compostelle notamment) a explosé depuis une petite vingtaine d'année. Il revient en outre sur les impressions physiologiques que produit la marche sur le marcheur, l'attention et les préparation qu'elle requiert, il observe l'état d'esprit qui se transforme progressivement le long du chemin. D'un point de vue sociologique, David le Breton note que la marche est un contrepoint aux impératifs sociaux imposés par la globalisation économique : performance, hyperconnexion, hypercommunication, hyperinformation, vitesse, éloignement du sens des choses simples. La marche est pour son auteur une véritable alternative aux écueils du monde moderne. Un livre qui se lit avec plaisir, intérêt intellectuel et qui donne envie de marcher !
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