Laure n'eut plus jamais confiance en personne. Elle se sentait hors d'elle-même, vidée de toute substance. Le monde désormais lui paraissait faux.
(...)
Et puis peu à peu plus rien n'eut d'importance. Elle faisait l'amour par dégoût d'elle-même. Et les garçons se passaient le mot qu'elle était une fille facile ne demandant que ça, même si elle semblait n'y prendre aucun plaisir.
Seule l'habitude de vivre le tenait encore. Il ne savait plus ce qu'il attendait, ni même s'il attendait quelque chose. Et puis enfin la chute s'était produite, il ne s'agrippait plus à rien.