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Critique de Missbouquin


Je vais profiter d'avoir retrouvé cette citation dans mon petit carnet pour parler brièvement de ce livre que j'ai lu il y a un ou deux ans, et qui m'avait beaucoup marqué.

Sur les photos de Martin et Osa Johnson, on voit ce couple vedette, ces amants de l'aventure, tels qu'ils prêtent à rêver, tels qu'ils inspirent à Michel le Bris ce roman du Continent noir : Osa, sensuelle, rayonnante, la carabine à l'épaule ou le viseur sur l'oeil, saluant ici un chasseur au teint d'ébène, serrant ailleurs la main fripée d'un chimpanzé. Martin, l'ancien cuisinier de la croisière du Snark avec Jack London, l'ingénieux cameraman qui filma les réducteurs de têtes des Nouvelles Hébrides et les Big Nambas, maintenant commandant à une armée de porteurs, à l'assaut des territoires encore inviolés du Kenya. Martin et Osa Johnson, dans les années 1920, furent les grandes stars de l'aventure. Une certaine Winnie est chargée en 1938 d'écrire les mémoires d'Osa, veuve désormais, beauté flétrie réfugiée dans l'alcool. Commence un troublant face à face, où la jeune Winnie, outrepassant son rôle, prend peu à peu possession de son modèle, menant une enquête presque policière, traquant les zones d'ombres du couple qui révéla l'Afrique sauvage à l'Amérique. Mais il se pourrait bien que ce soit Osa, qui mène en fait le jeu, à travers ses confidences – Osa hantée par le mystère de la beauté du monde… (Présentation Evene)

Un livre puissamment évocateur qui nous transporte immédiatement en Afrique. J'ai été véritablement fascinée par l'histoire de ce couple d'artistes-aventuriers, que je ne connaissais absolument pas auparavant. Leur histoire, bien que remaniée et romancée par Michel le Bris, reste quand même extraordinaire. Je vous invite à jeter un coup d'oeil à leur galerie de photographies, qui sont superbes.

Mais c'est peut-être par son écriture que Michel le Bris m'a le plus séduite : quelques années après, j'ai encore sa musique dans la tête. Comme si un air de jazz accompagnait toute l'histoire …

En fait, j'ai retrouvé une autre citation qui est très représentative de la poésie de ce roman :

“cette voix-là était celle de la jungle elle-même, qui répondait au barrit des éléphants, au feulement des félins, au rugissement des lions, elle était tous les bruits de la jungle, alentour, et le grondement des tambours, au coeur de la forêt, la clameur des chants de guerre et de chasse, elle était l'universelle douleur et la joie aussi, gagnée sur la douleur. Elle était la voix du monde en ces premiers instants.”

Ou comment Michel le Bris évoque la naissance du jazz.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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