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Ce livre a accompagné l'un des moments les plus terribles de mon existence, et tandis que la vie de mon compagnon se jouait pendant de longues heures dans une salle d'opération, toutes mes forces s'accrochaient à la beauté de ce livre qui m'aidait à passer cette épouvantable attente. La couverture d'abord, dès que je l'ai aperçu, je n'ai eu de cesse de l'acheter. On y voit Osa et Martin son mari la caméra à la main, habillés à la mode coloniale, au Kenya, assis derrière un magnifique lion couché. Moi qui suit fan d'Out of Africa, des films noir et blanc sur fond d'exotisme, du Hollywood des années 30, et des explorateurs de ces années là, je bavais devant la couverture. Et je n'ai pas regretté le voyage. Michel le Bris nous raconte l'histoire de ces deux êtres, aux projets un peu fous, qui réalisèrent les premiers films animaliers.
Roman polyphonique qui nous ballade entre New York, et ses boîtes de jazz, poumon urbain, bruyant et moderne, et la beauté du Kenya, et ses étendues sauvages et poétiques.
Et c'est une aventure passionnante qui nous est narrée, l'auteur montre toute la pugnacité qu'il a fallu à Martin Johnson pour monter ses films, trouver les budgets, inventer de nouvelles caméras plus légères pour filmer l'instant magique ou l'animal va surgir, et l'angoisse aussi face à la concurrence d'Hollywood, qui pendant qu'il travaille à son oeuvre en Afrique, fabrique elle aussi d'autres explorateurs plus vendeurs. On croise Zelda Fitzgerald, Denys Finch Hatton, l'amant de Karen Blixen, et Berkeley Cole son compagnon de chasse, Bror Blixen ou Roy Chapman Andrews, la star de l'exploration dans les années 20 qui menait des fouilles dans le désert de Gobie à la recherche du berceau de l'humanité.
L'histoire est contée par la voix d'Osa , qui interviewée , alors qu'elle n'est plus qu'une pale figure, tentant ,grâce à sa légende, de survivre encore dans les feux de la rampe, repense à sa vie et à toutes les émotions rencontrées.
Je le relirai, c'est sûr !, histoire de me replonger à nouveau dans cette aventure qui m‘a transporté.
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Je vais profiter d'avoir retrouvé cette citation dans mon petit carnet pour parler brièvement de ce livre que j'ai lu il y a un ou deux ans, et qui m'avait beaucoup marqué.

Sur les photos de Martin et Osa Johnson, on voit ce couple vedette, ces amants de l'aventure, tels qu'ils prêtent à rêver, tels qu'ils inspirent à Michel le Bris ce roman du Continent noir : Osa, sensuelle, rayonnante, la carabine à l'épaule ou le viseur sur l'oeil, saluant ici un chasseur au teint d'ébène, serrant ailleurs la main fripée d'un chimpanzé. Martin, l'ancien cuisinier de la croisière du Snark avec Jack London, l'ingénieux cameraman qui filma les réducteurs de têtes des Nouvelles Hébrides et les Big Nambas, maintenant commandant à une armée de porteurs, à l'assaut des territoires encore inviolés du Kenya. Martin et Osa Johnson, dans les années 1920, furent les grandes stars de l'aventure. Une certaine Winnie est chargée en 1938 d'écrire les mémoires d'Osa, veuve désormais, beauté flétrie réfugiée dans l'alcool. Commence un troublant face à face, où la jeune Winnie, outrepassant son rôle, prend peu à peu possession de son modèle, menant une enquête presque policière, traquant les zones d'ombres du couple qui révéla l'Afrique sauvage à l'Amérique. Mais il se pourrait bien que ce soit Osa, qui mène en fait le jeu, à travers ses confidences – Osa hantée par le mystère de la beauté du monde… (Présentation Evene)

Un livre puissamment évocateur qui nous transporte immédiatement en Afrique. J'ai été véritablement fascinée par l'histoire de ce couple d'artistes-aventuriers, que je ne connaissais absolument pas auparavant. Leur histoire, bien que remaniée et romancée par Michel le Bris, reste quand même extraordinaire. Je vous invite à jeter un coup d'oeil à leur galerie de photographies, qui sont superbes.

Mais c'est peut-être par son écriture que Michel le Bris m'a le plus séduite : quelques années après, j'ai encore sa musique dans la tête. Comme si un air de jazz accompagnait toute l'histoire …

En fait, j'ai retrouvé une autre citation qui est très représentative de la poésie de ce roman :

“cette voix-là était celle de la jungle elle-même, qui répondait au barrit des éléphants, au feulement des félins, au rugissement des lions, elle était tous les bruits de la jungle, alentour, et le grondement des tambours, au coeur de la forêt, la clameur des chants de guerre et de chasse, elle était l'universelle douleur et la joie aussi, gagnée sur la douleur. Elle était la voix du monde en ces premiers instants.”

Ou comment Michel le Bris évoque la naissance du jazz.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Michel le Bris, créateur du festival étonnants voyageurs de Saint Malo nous livre un vrai roman d'aventure, tiré d'une histoire vraie qui plus est.

On y suit la vie du couple Johnson, Martin et Osa, précurseurs du film animalier.

Le roman nous plonge tout d'abord dans l'Amérique des années 20, où notre couple, de retour d'une aventure dans les pas de Jack London, dans les îles du Pacifique, était parti à la découverte d'un peuple anthropophage.

L'Amérique qu'ils trouvent leur retour est en ébullition entre prohibition, cercles intellectuels, émergence fu jazz et du blues. Nos aventuriers risquent de s'y noyer.

Ils partent ensuite au Kenya à lé découverte de la faune lors de safaris cinématographiques qui les rendront célèbres. Désireux de faire découvrir la nature et l'intérêt de la protéger, ils s'inscrivent à contre courant des pratiques des safaris de l'époque où ils s'agit de tuer un maximum d'animaux avec comme idéologie sous-jacente celle de la maîtrise du monde sauvage.

Ce qui intéresse notre couple, c'est la beauté du monde. le lecteur se plonge avec délectation dans les grands espaces de l'Afrique de l'Est, mais aussi à le rencontre de légendes telles que Finch Hatton ou encore Berkeley Cole ou Lord Delamere qui nous sont devenus familiers au travers de l'oeuvre de Karen Blixen.

C'est un très beau roman d'aventure, un très beau roman sur l'Afrique.
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les images sont affreuses : ce couple assis sur un lion qu'ils ont masssacré !! et l'histoire navrante, très lente,; impossible d'y entrer
abandonné !
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Dés les deux premières pages de ce livre , j'étais partie en Afrique avec Osa Johnson. Au point de m'apercevoir à la fin de ces deux pages , que j'avais retenu ma respiration , prise par le rythme de ma lecture .
Osa et Martin Johnson: les amants de l'aventure . Par la voix de Winnie, jeune écrivain débutante , on découvre Osa Johnson qui dans les années 20 , avec son mari , Martin, est partie découvrir et filmer Bornéo puis l'Afrique .
Elle qui petite fille rêvait de voir toute la beauté du monde , va être le personnage central des films rapportés des voyages du couple . On découvre une femme Intrépide , curieuse , capable de se faire accepter sans difficultés dans les différents mondes qu'elle côtoyait .
On suit aussi Osa dans le New-York des années 20 et sa vie foisonnante .
J'ai eue beaucoup de plaisir à lire ce livre qui m'a vraiment fait voyager . Par son écriture , Michel le bris convoque des images et des personnages .
Et c'est avec tristesse que je le referme , tant le portrait de cette femme m'a marquée .
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Découvrez la vie d'explorateurs pas comme les autres : les Johnson sont en effet considérés comme les inventeurs du documentaire animalier. Mais ce roman est aussi la peinture des années 20, avec un contraste saisissant entre ces USA en pleine années folles, et cette Afrique encore vierge, sauvage.
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C'est cela que Osa et Martin Johnson rapportent à l'Amérique. La beauté du monde oui ; la beauté de l'âme aussi.
Le beau révéle l'homme à lui-même, il lui fait prendre conscience de sa petitesse, et de son importance, du rôle qu'il doit fournir au monde qui l'a nourri. On peut vouloir mourir de tant de beauté, mais pourtant non, car le bien-être de s'en repaître est suffisant, vital.
Le voyage devient vital pour les Johnson et, comme le dit le roman, voyagent-ils pour voyager ou pour avoir voyagé... ? Les souvenirs peuvent être plus beaux que les faits et l'envie d'y retourner déçue, quand il n'y a pas de retour final.
L'apogée des Johnson est donc bien dans les années 20. le présent que Winnie voit est un simulacre, une bouffonnerie des médias et financiers pour mieux vendre un rêve de deux vies. Mais pourtant le souffle épique survit, malgré tous ces objets à la gloire de. entreposés, la vision miraculée d'Osa et Martin subsiste, encore & encore, dans le coeur de milliers d'enfants assoiffés de beauté.
En définitive, un roman qui m'a avalé, me faisant voyager de New-York au Kenya, si fort, que le souffle me manquant, je devais lever les yeux vers mon ciel pluvieux pour mieux replonger. Mais voilà, la dernière page est arrivée trop abruptement, et maintenant je me sens seule, comme dépaysée...
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Un roman d'aventure plein de magie.
Depuis la jungle urbaine du New York des années 20, où l'Amérique invente le monde moderne, on suit le parcours d'un couple d'explorateurs intrépides, chasseurs d'images, jusqu'aux mers du Sud, via Bornéo, pour découvrir un Kenya en pleine ébullition, où nos deux aventuriers vont parcourir le monde sauvage.
En devenant des pionniers du cinéma animalier, ils tentent d'apprivoiser le Continent noir. Peu à peu ils s'approchent de la part primitive qui sommeille en chacun de nous. Michel le Bris est l'égal de Stevenson, Conrad ou Kipling.
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Etouffant, perdu dans trop de détails
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Un livre magnifique, qui nous plonge dans le début du cinéma animalier, dans le New York des années 20, dnas le jazz, dans Harlem... Mais aussi qui entraîne à la suite d'un couple mythique, de plusieurs en fait, à la suite des explorateurs du début du siècle, qui nous fait découvrir les hommes et les paysages du Kenya.
Oui, il y a tout ça dans ce livre. Et tout est parfaitement écrit, parfaitement rendu, on plonge à la suite des héros, ou plutôt de l'héroïne. Même si j'ai eu un peu de mal avec la mort des animaux, ce qui résume le mieux ce livre est son titre : Que de beauté dans La Beauté du monde !
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