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3,49

sur 225 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Daté. Voilà l'adjectif qui me vient spontanément à l'esprit après cette lecture
Une histoire d'espionnage au temps de la Guerre Froide et de la Stasi
John le Carré est dans son domaine de narration
Ce n'est pas inintéressant mais il n'arrive pas à donner du rythme à son histoire.J'ai eu l'impression de relire un roman mille fois raconté
L'écriture est assez pénible,le rythme lent et l'intrigue très moyenne
Pour moi, ce n'est pas de la littérature.C'est plus un scénario de film, domaine où John le Carré excelle
Deux étoiles tout de même pour la précision de la documentation historique et aussi pour rendre hommage à l'oeuvre impressionnante de l'auteur
Mais vous pouvez vous dispenser de cette lecture , bien loin des livres majeurs de sa longue carrière
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J'aurais dû lire les critiques des lecteurs avant de me lancer dans la lecture de ce livre. Si je l'avais fait, je ne l'aurais certainement pas lu, du moins, pas tout de suite. Je n'avais jamais lu d'histoire écrite par John le Carré et ce livre m'est passé dans les mains un peu par hasard. J'avais enregistré dans un coin de ma tête le nom de cet auteur de romans d'espionnage avec le commentaire à moi-même: "relativement plébiscité par la critique, à lire un jour". Cette note à moi-même me revient d'un coup et j'entame donc l'Héritage des espions.
Première chose qui me frappe: le nombre de personnages de second ordre, que visiblement nous sommes sensés plus ou moins connaître ou reconnaître. Des noms, prénoms, pseudos, noms de codes, noms d'opérations clandestines, etc. qui défilent sans plus d'explication. Pour le néophyte comme moi, c'est déroutant. L'effet a été sans appel: impossible de s'attacher à un autre personnage que le personnage principal qui est aussi le narrateur.

La narration d'ailleurs, un autre point qui m'a frappé. Peter Guillam, le personnage principal est aussi le narrateur. L'impression de se trouver dans la tête de ce dernier est renforcée par l'écriture du livre, au présent. Ses remarques, avis et réflexions émergent un peu spontanément, au fil de discussions avec les autres protagonistes (dont on ne connait d'eux que les interprétations du narrateur, et non leur psychologie propre. Une autre raison qui fait qu'il est difficile de s'attacher à eux) ou bien au gré des évènements. les discussions d'ailleurs, parlons-en. John le Carré semble préférer la paraphrase au dialogue, ce qui n'est pas sans ajouter une certaine lourdeur. Par moment, j'ai trouvé ce style d'écriture peu clair, et équivoque. Est-ce une pensée? Une remarque qu'il dit tout haut? Une réflexion? Les aspects que j'ai évoqués n'auraient pas eu cette importance si l'intrigue avait été haletante durant les 306 pages du roman. Oui, mais non...

Essayons de ne rien dévoiler. le narrateur coule une retraite heureuse quand il est rattrapé par les services secrets britanniques qui le convoquent pour évoquer le passé. Des évènements tragiques lors d'opérations clandestines en pleine guerre froide refont surface et menacent de salir l'image prestigieuse du service. Ce dernier n'entend pas se laisser trainer dans la boue comme ça et cherche un fusible pour se protéger: Guillam, le narrateur. Sauf que ce dernier, il n'a pas non plus envie d'assumer la responsabilité pleine et entière de faits inhérents au service tout entier et vieux de cinq décennies. Jusque là, l'histoire me parait fort intéressante. Oui, mais non... L'intégralité du livre est en quelque sorte l'audition de Peter Guillam par des avocats des services secrets en vue de la préparation d'un éventuel procès. Peter a accès à de vieux rapports contemporains aux faits incriminés et en (re)prend connaissance. la narration fait donc des flashbacks entre présent et passé, dans les opérations clandestines époque mur de Berlin, sans aucun changement de style narratif, si bien qu'il est parfois difficile de s'y retrouver.

Arrivé à un bon tiers du roman, je me dis "bon d'accord, il lit des dossiers mais il va bien finir par y avoir un peu d'action quand-même!". Parce-que oui, quand il lit ses vieux rapports, les flashbacks nous ramènent à l'époque des faits mais nous permettent rarement d'en percevoir autre chose que l'aspect bureaucratique des évènements. Peut-être que tous ces épisodes sont traités dans les romans précédents? le lecteur qui découvre l'univers de le Carré comme moi ne peuvent en tout cas pas le savoir.
Arrivé vers la centaine de page, il arrive enfin quelque chose au héro de plus intéressant que prendre le ferry, aller au restaurant, maugréer contre des blancs-becs d'avocats hautains. Une action un peu mouvementée s'annonce! Oui, mais non... le tout retombe comme un soufflet avant même que ça n'ait pu vraiment monter bien haut. Les rares épisodes similaires dans les deux-cents pages suivantes (deux il me semble) sont du même acabit si ce n'est pire. Les idées de base étaient pourtant prometteuses, mais l'auteur semble mettre un point d'honneur à ce qu'il ne se passe rien de réellement intriguant dans son livre. Dommage pour livre d'espionnage!

Je suis tout de même allé jusqu'au bout de la lecture, moins par intérêt pour le livre en lui-même que par curiosité de savoir comment l'auteur y amenait la conclusion. Et bien, quelle déception! L'histoire se termine comme elle a commencé, dans une platitude incroyable. Platitude qu'elle n'aura, au final, jamais quitté.

Pourquoi mettre quand même 1.5/5? Et bien tout d'abord car je pense qu'en ayant lu toutes les histoires de Peter Guillam & Co. écrites par John le Carré, le livre doit tout de même être plus sympa. C'est toujours agréable de retrouver des personnages que l'on connait, auxquels on s'est attachés et dont nous avons partagés les péripéties tout au long des histoires. Un néophyte comme moi dans l'oeuvre de M. le Carré sera privé de cet aspect important (peut-être même primordial pour ce cas précis). Aussi, le livre a le mérite de m'avoir appris quelques faits, anecdotes, fonctionnements des services secrets, de la stasi, des enquêtes officielles, etc. Rien de bien transcendant, certes, mais tout de même. L'auteur est visiblement très bien documenté et connait son sujet, ça "sent le vrai" et c'est une chose que j'aime beaucoup dans les romans d'espionnages ou de guerre .

Je comprend tout à fait que certains puissent trouver ce genre d'ouvrage fabuleux, je ne dis pas qu'il est mauvais. Mais enfin, pour un habitué comme moi aux Tom Clancy, le choc est rude! Et pas dans le bon sens malheureusement!
Alors je vais tout de même lire "L'espion qui venait du froid", par acquis de conscience et car je pense qu'il éclairera un peu ce dernier livre, mais vous l'aurez compris, je suis très déçu de l'Héritage des espions!

En bref:
Les +
- Livre crédible, auteur bien documenté
- Suite (et fin?) des aventures de Peter Guillam & Co.

Les -
- Et bien, il faut justement les connaître ces précédentes aventures!
- dialogues insipides
- actions inexistantes
- style de narration lourd
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C'est avec amertume que j'avoue avoir abandonné à la 118ème page la lecture de L'HERITAGE DES ESPIONS, pour moi inaccessible et illisible parce que complexe à l'extrême et totalement incompréhensible.
Une lecture préalable des critiques des lecteurs aurait pu me donner à réfléchir avant de me décider à lire ce livre, mais ma curiosité et la renommée de son auteur ont pris le dessus !
Je ne connais pas l'oeuvre de John LE CARRE et il n'aurait sans doute pas fallu commencer par ce roman, inscrit, semble-t-il, dans une suite.
Il n'est pas possible d'être totalement négatif et l'attribution de 2 étoiles me semble juste pour « la précision de la documentation historique et aussi pour rendre hommage à l'oeuvre impressionnante de l'auteur », avis que je partage avec un autre lecteur.
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Dans ma jeunesse, j'ai lu nombre de OSS 117 avec le célèbre Hubert Bonisseur de la Bath, héros incarné au cinéma plein d'humour et d'ironie par Jean Dujardin, rapidement éclipsé en littérature par le célèbre James Bond 007 de Ian Fleming, caracolant par la suite sur grand écran avec le succès que l'on connaît. Il ne me déplaisait pas, non plus, de feuilleter des SAS du controversé Gérard de Villiers suivant Malko Linge dans des intrigues de fiction, mais collant à une réalité souvent brûlante. Par contre, je n'avais jamais lu John le Carré dont j'ai découvert la bibliographie à sa mort en 2020. Ma curiosité étant toujours la plus forte, j'ai voulu découvrir l'univers mouvant des faux-semblants de cet écrivain.
Dans "L'héritage des espions", la forme choisie est une enquête diligentée par des agents d'aujourd'hui sur une opération secrète ordonnée et effectuée par les agents d'hier, opération totalement ratée d'où l'investigation en cours. À ce stade, on peut constater le mépris des uns pour les autres. Les anciens, en donneur d'ordres indiscutables et toute la hiérarchie de pions de terrain obéissant aveuglément pour atteindre les objectifs imposés, devant rendre des comptes aux nouveaux, n'ayant rien vécu de leurs ainés sinon par l'intermédiaire des livres et évoluant dans un monde très différent aussi bien au niveau technologique que géopolitique. Là se tient un principe toujours aussi valable, quelles que soient les époques. Il est très facile d'émettre un jugement a posteriori, sur le comportement de certains au cours d'évènements sans les avoir vécus. Cet avis est souvent biaisé et donc, discutable.
L'histoire m'a paru très datée, bien qu'elle relate des évènements survenus en pleine guerre froide entre le bloc de l'Est et l'Ouest. le texte, lui, a été écrit en 2017 alors, à moins que ce ne soit voulu, le style aurait pu être un poil plus moderne. Pendant toute la lecture, les images qui se sont imposées dans mon esprit se sont présentées en noir et blanc ou en technicolor très années 60.
La vision manichéenne de l'intrigue n'a pas atténué ce sentiment de "vieillot". Les bons contre les méchants, L'Ouest contre l'Est, le capitalisme contre le communisme. Au fur et à mesure de l'enquête, les agents d'un bord passent sur l'autre tout en restant fidèles à leurs convictions, enfin peut-être, en faisant croire qu'ils sont des transfuges, ce qu'ils peuvent bien être en réalité, tout ce petit monde agissant sous couverture de plusieurs alias pour finir dézingués par leurs ennemis qu'ils pensaient être leurs amis ou leurs collègues en qui ils avaient confiance, en laissant derrière eux des enfants légitimes ou non qui rêvent de vengeance en entrant dans cette danse macabre. Vous suivez ? Et bien moi non ! J'ai fini par être noyée par les témoignages, les confidences, les rapports, les documents secrets, perdant de temps à autre le fil des personnages, les retrouvant plus loin sous une identité différente.
Bref, dans cet imbroglio, mon ennui s'est lentement installé et je ne suis pas mécontente d'avoir terminé ce livre, car oui, j'ai pu arriver à la fin, heureuse de pouvoir passer à autre chose.
Conclusion, c'est un flop total, certainement pas à cause de l'auteur, mais plutôt par ma méconnaissance du genre espionnage de John le Carré.
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