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Citations sur Carmilla (71)

Comme je me rapproche de toi, à ton tour, tu iras vers d'autres et tu apprendras cette extase cruelle qui est aussi de l'amour.
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Si ton cher cœur est blessé, mon cœur éperdu saigne avec le tien. Dans l'extase de ma très grande humiliation, je vis dans l'ardeur de ta vie, et tu mourras - doucement - dans la mienne. Je ne peux l'empêcher.
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Elle avait coutume de me passer ses beaux bras autour du cou, de m’attirer vers elle, et, posant sa joue contre la mienne, de murmurer à mon oreille : " Ma chérie, ton petit cœur est blessé. Ne me juge pas cruelle parce que j’obéis à l’irrésistible loi qui fait ma force et ma faiblesse. Si ton cœur adorable est blessé, mon cœur farouche saigne en même temps que lui. Dans le ravissement de mon humiliation sans bornes, je vis de ta vie ardente, et tu mourras, oui, tu mourras avec délices, pour te fondre en la mienne. Je n’y puis rien : de même que je vais vers toi, de même, à ton tour, tu iras vers d’autres, et tu apprendras l’extase de cette cruauté qui est pourtant de l’amour. Donc, pour quelque temps encore, ne cherche pas à en savoir davantage sur moi et les miens, mais accorde-moi ta confiance de toute ton âme aimante."
Après avoir prononcé cette rapsodie, elle resserrait son étreinte frémissante, et ses lèvres me brûlaient doucement les joues par de tendres baisers.
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Des bougies brûlaient au chevet du lit où la jeune fille était assise, sa mince et gracieuse silhouette enveloppée dans le doux peignoir de soie, brodé de fleurs et doublé d’un épais molleton, que sa mère lui avait jeté sur les pieds pendant qu’elle gisait sur le talus.
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- Quoi qu'il en soit, la vie et la mort sont des états bien mystérieux, et nous ne savons presque rien des ressources qu'ils recèlent.

Sur ces mots, ils s'éloignèrent, et je n'en entendis pas davantage.

J'ignorais à ce moment-là quel sujet le docteur avait entamé, mais je crois l'avoir deviné aujourd'hui.
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Mais les rêves traversent les pierres des murs, éclairent des chambres enténébrées ou enténèbrent des chambres éclairées ; et leurs personnages, narguant tous les serruriers du monde, font leurs entrées ou leurs sorties comme il leur plait.
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Carmilla se plaignait, elle aussi, de rêves et de sensations de fièvre, mais son état était beaucoup moins alarmant que le mien. A vrai dire, il y avait out lieu de s'inquiéter grandement à mon sujet. Si j'eusse compris cela, j'aurais demandé à genoux aide et conseil. Malheureusement, le narcotique d'une influence cachée agissait en moi et engourdissait tous mes sens.
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Je fus réveillée par la sensation de deux aiguilles qui s'enfonçaient profondément dans ma gorge,et je poussai un cri perçant.
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[...] ... Le juge [Harbottle] était âgé, à l'époque, de quelque 67 ans. Il avait le visage gros, violacé, le nez proéminent, la bouche sévère et brutale. Mon père, qui était alors très jeune, crut n'avoir jamais vue physionomie plus redoutable : la forme et les rides du front trahissaient en effet la puissance intellectuelle ; la voix forte, dure, prêtait une efficacité plus grande au sarcasme qui était son arme habituelle à la Cour.

Ce vieux gentleman avait la réputation d'être l'homme le plus mauvais de l'Angleterre. Même à la Cour, il manifestait parfois son dédain de l'opinion. Il influait, disait-on, sur l'issue des procès, au mépris des conseils, des ordres et même de la volonté des jurés, grâce à un mélange de cajoleries, de violences, de duperies, qui parvenaient à confondre et à vaincre toute velléité de résistance. Il ne s'était jamais réellement compromis ... Il avait bien trop d'adresse pour cela. On ne l'en considérait pas moins comme un juge dangereux et sans scrupules. Mais cette réputation ne le troublait guère ; les partenaires qu'il choisissait pour charmer ses heures de loisir s'en souciaient aussi peu que lui. ... [...]
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[...] ... J'ai dit que de nombreuses choses me plaisaient en [Carmilla].

D'autres m'étaient moins agréables.

Mais je dois d'abord la décrire. Elle était plus grande que la plupart des femmes, mince, et d'une grâce étonnante. Malgré la langueur - l'extrême langueur - de ses gestes, rien ne laissait supposer qu'elle fût malade. Elle avait un teint éclatant, des traits pleins de finesse, de grands yeux étincelants et sombres, des cheveux magnifiques. Jamais je n'en avais eu d'aussi épais, d'aussi longs, lorsqu'ils se déroulaient sur ses épaules. Combien de fois les ai-je retenus dans mes mains, m'émerveillant de leur poids ! Ils étaient délicieusement soyeux, et d'un brun chaud avec des reflets dorés. Auprès d'elle dans sa chambre, tandis qu'étendue sur une chaise longue, elle me parlait de sa voix basse et douce, j'aimais les dénouer en les emmêlant de mes doigts, puis les natter, les enrouler, les lisser, et jouer avec eux.

Pourtant, comme je viens de le dire, certains traits de son caractère me déplaisaient. Le premier soir, elle avait su me gagner par sa franchise ; depuis, je lui reprochais sa répugnance à parler d'elle-même et de tout ce qui avait trait à sa vie. J'aurais plutôt dû respecter la recommandation faite à mon père par la dame en noir [l'inconnue d'un certain âge qui a confié Carmilla au père de la narratrice], mais la curiosité est une passion dévorante. Quel mal y avait-il à me révéler ce que je désirais si ardemment savoir ? N'avait-elle pas confiance en moi, lorsque je lui jurais de ne divulguer à personne ce qu'elle pourrait me dire ?

Mais avec une obstination qui semblait au-delà de son âge, elle persistait dans son refus à me fournir la moindre lueur. Tout ce qu'elle m'apprit se résumait à quelques faits vagues. Elle s'appelait Carmilla, sa famille était de très ancienne noblesse, , elle habitait du côté de l'ouest. Mais elle ne mentionna ni son nom de famille, ni ses quartiers de noblesse, ni le nom de son domaine, ni même celui du pays où elle vivait. ... [...]
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