Le Principe de réalité ouzbek

Rêves d'évasion et de renouveau.
Très belle écriture pour ce roman sous forme épistolaire, à une seule voix, une jeune professeure agrégée de philo qui décide d'écrire à la directrice d'un lycée français en Ouzbékistan qui a refusé sa candidature. de ce refus va en découler toute une réflexion métaphysique et introspective sur le sens de la vie, de nos constructions, rêves et échappatoires...on rentre dans l'intime, assez universel somme toutes... le principe de réalité propre à Freud expatrié. Une belle découverte, à la lecture et au style néanmoins exigeant, l'attention de la lecture fluctuante selon la difficulté des errances de l'âme et des récriminations de ce prof de philo.

C'est une longue, très longue, lettre de refus qu'envoie cette professeure de français à la principale du lycée français en Ouzbékistan. Une lettre de refus de la réponse négative à sa candidature.
Dans cette lettre s'entremêle aux explications de pourquoi elle est faite pour ce poste, pourquoi il est vital pour elle, des références littéraires en résonance avec son parcours, sa vie et la ville où elle habite, Brest. Entre découvertes de sa vie et métaphores maritimes, liées à la pointe bretonne, pour nous décrire son état psychologique, ce sont des pages et des pages de son quotidien.
En lisant ce roman j'ai été mitigé. Je l'ai trouvé un peu long alors que la fin m'a autant surprise ! J'ai adoré les dernières pages qui mettent le doute sur la véracité des évènements du roman, entre réalité et fiction nous ne savons pas quelle est la réalité.
Cependant je ne suis pas adepte des références littéraires (car peu de culture litté!) mais pour les connaisseurs ce roman doit être intéressant !

C'est donc une longue lettre que nous avons ici. L'héroïne a postulé à un poste d'enseignante, celui ci lui a été refusé. Sa lettre est donc son refus de ce refus. Ce long monologue sera l'occasion pour elle de raconter sa vie, ses espoirs et ses malheurs. Tel un journal intime, elle nous partage ses goûts, ses choix. Et nous, témoins muets, nous nous bornons à la lire, la comprendre ou la juger (au choix) alors qu'elle a le courage de se mettre à nu. Une histoire où beau nombre de personnes peut s'identifier, je pense. Une écriture maîtrisée et plutôt jolie je l'admets, qui ne m'ont malheureusement pas aider à entrer pleinement dans ce récit.