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EAN : 9782358878951
224 pages
La manufacture de livres (18/08/2022)
3.4/5   45 notes
Résumé :
«Madame, J’ai bien reçu votre lettre datée du 5 avril m’informant que ma candidature au poste de professeur de français et de philosophie au lycée de Tachkent (Ouzbékistan), en dépit de ses nombreuses qualités, n’avait pas été retenue. J’ai pris acte de vos regrets et de votre respect profond. Je suis cependant moi-même au regret le plus sincère de vous informer que je ne peux accepter votre refus. Ma décision est irrémédiable : je prendrai le poste, il faut que vou... >Voir plus
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Deuxième livre de la rentrée littéraire que je lis. Et je peux d'ores et déjà dire qu'il ne me laissera certainement pas un souvenir impérissable.

Lorsque je rentre dans une librairie indépendante, que le ou la libraire n'est pas, ou pas trop, occupé, j'aime demander conseil pour une future lecture. La rentrée littéraire s'y prête d'autant plus facilement.
J'étais rentrée dans cette librairie pour un cadeau pour une amie. Mais je savais aussi qu'il y avait de fortes chances que je ressorte moi-même avec un nouveau roman. La libraire m'a notamment conseillé celui-ci. Comme je n'en avais pas entendu parler, que le synopsis de départ m'intriguait et que la couverture me plaisait bien, j'ai opté pour ce roman.

Le point de départ est plutôt original, une jeune professeure agrégée écrit une lettre à la personne qui a refusé sa mutation dans un lycée français lointain, en Ouzbékistan, pour lui démontrer à quel point elle s'est trompée et qu'elle, pour le coup, a vraiment besoin de ce poste.

Les cinquante premières pages ont été difficiles, le temps que je m'habitue à l'écriture. Les cent cinquante suivantes, et dernières, ne furent guère mieux. Je reconnais que l'écriture est jolie, quoiqu'un peu pompeuse à mon goût, mais qu'est ce que je me suis ennuyée à la lecture de ce roman... Je n'ai pas compati aux raisons de la narratrice, n'ai pas éprouvé de sympathie à son égard.
C'est bien simple: j'ai mis huit jours à lire ces deux cents pages, n'arrivant tout au plus, le soir, à n'en lire que dix ou vingt. Je veux bien croire que je suis fatiguée avec la reprise du boulot sur les chapeaux de roue mais si le livre m'avait passionné, j'aurais pu le lire d'une traite ou presque.

En bref, une déception que ce roman dont je n'avais pas entendu parler mais dont j'attendais, au final, beaucoup. Une prose un peu trop travaillée, des propos un peu trop auto-centrés, un roman qui me laisse perplexe quant à son intérêt. Il n'était tout simplement pas pour moi, ou alors n'est pas arrivé au bon moment car je pense qu'il pourra néanmoins "parler" à certains.

Lu en septembre 2022
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"Madame, J'ai bien reçu votre lettre datée du 5 avril m'informant que ma candidature au poste de professeur de français et de philosophie au lycée de Tachkent (Ouzbékistan), en dépit de ses nombreuses qualités, n'avait pas été retenue. J'ai pris acte de vos regrets et de votre respect profond. Je suis cependant moi-même au regret le plus sincère de vous informer que je ne peux accepter votre refus. Ma décision est irrémédiable : je prendrai le poste, il faut que vous en soyez convaincue."
Lorsqu'elle commence à écrire le début d'une lettre à destination de la directrice du lycée, notre narratrice est uniquement guidée par son envie d'exprimer pourquoi elle doit à tout prix venir travailler en Ouzbekistan et ne sait pas qu'elle va, d'une traite, lui dévoiler sa vie et lui exprimer la véritable raison de ce départ vital à l'étranger.

Écrit d'un souffle, "Le principe de réalité ouzbek", c'est la vie d'une femme qui est dos au mur et voit dans ce départ l'occasion de reprendre la main sur sa vie avec son mari et ses deux enfants. Premier roman bluffant de la part de Tiphaine le Gall qui nous régale d'une plume absolument magnifique, dans laquelle on ressent le choix des mots, des phrases, des expressions... Un travail qui donne un merveilleux roman, le seul de la rentrée littéraire des éditions de la manufacture de livre et qui, j'espère, rencontrera le succès qu'il mérite !
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Coup de coeur pour ce récit singulier malgré quelques longueurs et redites.
La forme est originale. le livre déroule une longue lettre de 200 pages adressée par la narratrice professeur agrégée de lettres à Brest à la directrice du lycée français de Tachkent . le style est magnifique. Des interrogations parsèment ce long monologue, c'est une façon heureuse d'impliquer le lecteur.
Les nombreuses références littéraires restent dans une juste mesure, elles sont en cohérence avec l'identité de la narratrice et inscrivent le propos dans l'universel.
La narratrice n'a pas été affectée en Ouzbékistan contrairement à ce qu'elle espérait. Au début de sa lettre elle exprime avec véhémence son refus d'entériner cette situation.Elle est déterminée à rejoindre avec son compagnon et ses deux enfants Tachkent. Puis le ton change , il lui faut convaincre son interlocutrice,elle entre dans le registre personnel , prend la directrice à témoin et se confie à elle jusqu'à dévoiler sa vie intime.Partir en Ouzbékistan est une nécessité absolue pour sauver son couple et se sauver elle-même par un nouveau projet.
Le questionnement philosophique sur l'amour fil conducteur du livre est développé de façon intéressante .La narratrice s'interroge sur son couple , l'usure du couple , l'amour ,l'adultère .
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Alors, ce livre c'est un peu particulier, j'avoue que je l'ai commencé il y a un mois 1/2, mais je ne sais pas pourquoi, impossible à dire, je n'ai pas accroché. Je l'ai rapidement refermé mais j'avoue : assez frustrée. Il y a 15 jours, je me suis replongée dedans et là je l'ai adoré. J'ai beaucoup aimé ce roman épistolaire et philosophique, notamment l'écriture sensible, je dirai même entière, c'est un coup de coeur complètement inattendu.
L'histoire, c'est une longue lettre qu'envoie une professeur de français et de philosophie au lycée Tachkent en Ouzbékistan pour refuser la lettre de refus qu'elle a reçu pour un poste là-bas. Un emploi d'expatrié pour elle et sa famille, une expérience familiale, une dernière chance pour leur couple et pour se retrouver dans une vie où elle ne se reconnaît plus. Remplie de désillusions notre narratrice voit sa vie lui échapper et l'Ouzbekistan lui paraît être la solution, sa nouvelle chance, son nouveau départ…..
L'écriture est magnifique, la forme est originale, l'auteure nous pousse à la réflexion sur notre société, sur l'amour, sur la littérature, la famille, sur nos vies, nos désillusions, nos envies, nos aspirations !

Je suis ravie d'avoir retenté la lecture de ce livre. Je crois encore plus aujourd'hui que certains livres sont des rendez-vous manqué et que ce n'était simplement pas le bon moment et que parfois dans d'autres circonstances on a essayé la lecture et que c'est une très belle découverte et une belle surprise ❤️
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La fatalité ? destin, nature, providence, inconcevable loi ? Lamartine déjà se demandait comment nommer cette fatale puissance, tandis que Tiphaine le Gall, elle, se rebelle contre cet état des choses dans une longue, si longue lettre où la narratrice, débordée par l'écriture, confie au lecteur qu'elle va "toujours vers ce qui la brûle". Derrière ce titre énigmatique, le Principe de réalité ouzbek (La Manufacture des livres, 2023), Tiphaine le Gall décrit la déliquescence du couple, elle évoque ce plongeon dans l'inconnu pour y trouver du nouveau – l'inconnu étant ici un poste de professeur de français et de philosophie à Tachkent, en Ouzbékistan ; poste finalement refusé, par simple courriel -, elle narre le désir, la déception et l'envie de ne pas en rester là, elle expose aussi la puissance du langage, ce que Maïakovski nommait la force des mots : « la force des mots tocsins ». D'une grande érudition, ce texte, aussi dense soit-il, ne verse jamais dans la démonstration, il roule comme un mer agitée, il engloutit la lectrice, bouleverse le lecteur, on s'immerge et on en ressort lavé de nos certitudes car, comme la narratrice le souligne encore : « les rapports humains sont de perpétuels malentendus ». Passé un peu inaperçu à sa sortie (j'espère me tromper), ce livre est pourtant un chant d'amour, un hymne à la vie, la vraie, celle qui ne se soumet pas, qui cherche son bonheur et son expérience dans la liberté. C'est aussi un bel exercice de style (puisqu'il s'agit d'une lettre), parfaitement maitrisé, hypnotique par moment, exigeant, certes, mais dont on ne sort pas indemne. le dernier mot revient à l'autrice et / ou la narratrice : « Connaissez vous ces moments intimes où l'on éprouve le grave sens du mot « désormais » ? Ces moments où les compteurs se remettent à zéro. On a alors la conscience aigue d'un basculement, d'un angle choisi dans le chemin de la vie. »
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Moi, je viens justement nager pour enfiler des perles. Nager n'est pas le but en soi ; c'est l'espace qui libère la pensée, tenue en éveil par l'exercice du corps, en lui offrant une étendue d'expression saine et salutaire, en dehors des aliénations du ressassement et de l'apitoiement. Et l'enfilade des longueurs dans les lignes d'eau s'accorde avec l'enfilade des jours, et ne fait ainsi que rejouer la progression immuable du temps, à chaque battement de mes bras qui repoussent le courant derrière moi, à chaque respiration prise pour mieux replonger, à chaque expiration profonde, tumultueuse, dans le bouillonnement de l'eau, et n'avez vous jamais pensé que dans la vie tout est question de souffle, de rythme, de respiration, de synchronicité de l'air, de l'eau et du corps, du mouvement de l'un imprégnant, modelant le rythme de l'autre, d'une harmonie de soi dans les éléments à trouver et à révéler ?
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Quand finalement j'ai rendu visite à Tim, mais alors tout était déjà fini, il m'a écoutée longuement et, avec sa grande sagesse, avec l'infinie sagesse qui est la sienne, qu'il puise dans les livres et dans sa grande expérience de la vie, infiniment plus vaste que la mienne, il m'a dit : il n'y a pas de solution. Le désir est un mouvement, libre, sans concession. Le désir est une courtisane. Il faut l'accepter. Choisir de suivre la vague, être emporté sur sa crête, et accepter la peur, la chute, la blessure ; ou la laisser passer, attendre qu'elle nous recouvre, puis qu'elle disparaisse. L'amour est une ombre errante, insatiable, capricieuse et infidèle.
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Mais n'oubliez pas que moi, je me savais transparente. Une sorte d'observateur blanc qui ne laisse aucune marque dans les esprits. Aucun souvenir. Comme si je recevais sans jamais rien donner. Etre l'observateur pur. C'est un pouvoir et c'est une souffrance. Car pouvez-vous comprendre ce besoin infini, ce puissant besoin de donner, qui est peut-être le simple corollaire du besoin d'exister? Avoir la confirmation de sa présence au monde nécessite un témoin, un regard porté. Une véritable attention. Ma transparence au monde me trouble. J'y vois la preuve répétée de mon inconsistance.
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Connaissez-vous ces moments intimes où l'on éprouve le grave sens du mont "désormais"? Ces moments où les compteurs se remettent à zéro. On a alors la conscience aiguë d'un basculement, d'un angle choisi dans le chemin de la vie, d'une entaille percée au canif dans la peau de la vie.
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Car pouvez-vous comprendre ce besoin infini, ce puissant besoin de donner, qui est peut-être le simple corollaire du besoin d'exister ? D'éprouver une vérité d'être. Avoir la confirmation de sa présence au monde, nécessite un témoin, un regard porté. Une véritable attention. Ma transparence me trouble. J'y vois la preuve répétée de mon inconsistance.
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Vidéo de Tiphaine Le Gall
A l'occasion du Festival "Le livre sur la place" 2022 à Nancy, Tiphaine le Gall vous présente son ouvrage "Le principe de réalité ouzbek" aux éditions la Manufacture de livres. Entretien avec X.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2641486/tiphaine-le-gall-le-principe-de-realite-ouzbek
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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