Ma première histoire d'amour

Lucas dit Badou remarque que la vieille dame d'à côté héberge une jeune fille de son âge. Bien qu'il cherche par tous les moyens à attirer son attention – quitte à délaisser les jeux avec ses copains -, la jeune Noémie ne semble pas s'intéresser à lui. Jusqu'au jour où une énorme mangue juteuse atterrit dans son jardin. Pas de doute, elle vient de l'autre côté, de chez la jolie Noémie et elle n'a pas pu arriver là par hasard. Un bien délicieux stratagème pour amener les enfants à se rencontrer et à partager leurs jeux. Enfin, celui de Noémie : elle veut monter une pièce de théâtre ! Badou propose de lui apprendre l'extrait du Petit Prince qu'il a étudié à l'école. Mais Noémie, elle, veut jouer à la Belle au Bois dormant. Les deux enfants endossent alors toutr à tour les rôles des différents personnages du conte. A Noémie, la reine, les gentilles fées et la Belle. A Badou, le roi, la fée Carabosse qui jette le vilain sort et le Prince. le hamac se transforme en lit à baldaquin, le jardin en forêt enchantée, le sabre à canne en épée. Mais le moment que Badou attend par-dessus tout, c'est le fameux baiser qui réveillera la belle endormie.
Nouvelle arrivée dans la jolie famille d'Océan Jeunesse, Yvonne le Hen signe un bien joli texte bourré de tendresse où se mêlent jeu d'enfants, balbutiements d'amour et souvenirs tendres d'un petit garçon devenu un homme qui n'a jamais oublié sa première histoire d'amour – celle trop courte qu'il a connue avec la Noémie de son enfance, disparue de sa vie aussi subitement qu'elle y était entrée. Pour illustrer ce joli souvenir d'enfance, Floàfleur a troqué son trait fin et noir (rehaussé de rouge dans son précédent album Un fil rouge pour le Père Noël co-signé avec Joëlle Ecormier chez Océan jeunesse) pour l'huile, les aplats et les couleurs vives et livre des images qui respirent la gaieté de l'enfance. Un beau livre à partager pour rappeler que, si le premier amour n'est pas forcément le dernier, il laisse toujours sa trace quelque part au fond du coeur, comme une parenthèse enchantée. Parce qu'un amour d'enfant n'est pas moins important qu'un amour de grand.
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