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4

sur 325 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Entre BD et roman graphique, une autobiographie dessinée des "années collège" de l'auteure, au début de la décennie 90. On la suit de son entrée en 6ème, pleine d'espoir et d'enthousiasme, jusqu'à la 4ème, où son état d'esprit est à nouveau à l'optimisme. Mais entre les deux, c'est une autre histoire...
A 11 ans, Magali est une fillette passionnée par la danse, le dessin, la musique qu'écoutent ses parents et sa grande soeur. Jusque là elle a toujours bien réussi à l'école, et pense que cela va continuer ainsi. Mais hélas, un rouage va se gripper dans cette belle confiance en soi, peut-être à cause d'une prof particulièrement exigeante et tatillonne. Jour après jour, le stress s'installe, Magali a beau réviser elle perd tous ses moyens quand elle est interrogée. Elle s'isole dans sa bulle, où seule son amie Agathe et sa grande soeur parviennent encore à s'immiscer. Et ses meilleurs compagnons aussi, bien sûr : les Beatles, qu'elle a découvert un peu par hasard alors qu'ils sont séparés de puis plus de 20 ans, et que John Lennon a été assassiné 10 ans auparavant. Mais qu'importe pour Magali, ils sont là chaque fois qu'elle en a besoin, et lui permettent de s'évader tandis que sa phobie scolaire augmente. Ses parents, psychanalystes (mais que j'ai trouvé plus enclins à s'occuper d'eux-mêmes que de leur fille), finissent par l'amener consulter, et Magali va quitter le collège où elle s'étiolait pour suivre les cours du Cned. Cette situation va durer jusqu'à l'entrée en 4ème, où elle intégrera un établissement accordant une large place à l'enseignement artistique. Un nouveau départ pour elle...

Ce que j'en ai pensé : tout d'abord, j'admire le talent de l'auteur, qui a réalisé textes et dessins seule. Les dessins sont en noir et blanc teinté de rose, (avec une touche orange pour la chevelure de Magali ) tant qu'on est dans la vie quotidienne de l'adolescente. Quand la mère se met à étourdir toute la famille avec son blablatage incessant, le texte se fait envahissant jusqu'au malaise, je ne suis même plus parvenue à le lire parfois. Mais dès lors que les Beatles entrent en scène, la palette de couleurs explose, les dessins sont en pleine page, beaucoup plus soignés et s'ornent de volutes, on a l'impression d'entrer dans le monde onirique des pochettes de certains albums du groupe légendaire. Ce sont les pages que j'ai préférées (on ne peut pas vraiment parler de planches, il n'y a ni cases, ni bulles).
J'ai aussi aimé la symbolique du sac de classe qui devient de plus en plus gros et lourd à porter, finissant par écraser Magali sous son poids alors qu'elle ne supporte plus d'aller en classe, vomissant tous les matins quand son père tente de l'y amener (je faisais pareil en maternelle, et j'ai fini d'ailleurs par ne plus la fréquenter !) Mais j'ai parfois trouvé le texte trop envahissant, et j'ai sauté certaines portions de pages.
Le thème est intéressant, traité sous forme de narration par l'intéressée elle-même, ce qui permettra peut-être à des jeunes qui vivent une situation similaire de s'identifier à l'héroïne. Elle est en décalage avec les autres collégiens de par ses goûts différents, tant sur le plan musical que vestimentaire. Cela m'a plu qu'elle ne cherche pas à tout prix à "copier", en écoutant les idoles de l'époque par exemple (Bruel, Nirvana...) et en restant fidèle à ce qu'elle aime réellement. Je l'ai trouvée très touchante. Par contre les parents ! le père est bien gentil, mais m'a paru totalement inefficace, alors que son métier consiste à aider les personnes qui se sentent mal dans leur peau. Et la mère, elle, m'a carrément exaspérée. Je ne sais pas si c'est voulu, en tout cas c'est mon ressenti, une personne totalement égocentrique et qui ne s'intéresse pas le moins du monde au mal-vivre de sa fille (excepté tout à la fin peut-être). le personnage de la prof de français m'a forcément déplu, heureusement je n'en ai pas souvent croisé de semblables. Et pourtant, la grande soeur de Magali l'appréciait beaucoup quand elle l'avait au collège...bizarre.
J'ai lu cet ouvrage dans le cadre du comité de lecture ado, pour notre prochaine session de décembre. Je ne l'achèterai pas pour le lycée, mes élèves n'étant pas la bonne cible, cependant je pense qu'il peut plaire à des collégiens se sentant en décalage ou mal à l'aise dans leur classe.
Un ressenti global mitigé, pour ma part.
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Près de vingt ans après leur séparation, les Beatles, plus grand groupe de l'histoire musicale (en toute objectivité bien entendu), accomplissent encore des miracles...vous ne me croyez pas ? La lecture de "Nowhere Girl" devrait vous convaincre !

Début des années 90. L'heure de l'entrée au collège pour Magali. Cela tourne toutefois rapidement au calvaire pour la jeune fille, chez qui l'on détecte une phobie scolaire. La découverte des Fab four arrive à cette période. Et cette passion pour les Beatles va s'avérer dévorante... et salvatrice !

"Nowhere Girl" est un récit assez touchant, mais également plein d'humour et de nostalgie, qui nous replonge dans les années 90, avec son grand écart musical entre Bruel et Nirvana (Team grunge pour moi...). John, Paul, George et Ringo : la meilleure des médecines !
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Voici le récit touchant d'une jeune fille qui, sous la pression de la rentrée au Collège et de professeurs aux méthodes, disons, discutables et rétrogrades, s'isole, dépérit et développe une phobie scolaire. Elle nous parle de la façon dont les Beatles (alors que l'histoire se déroule dans les années 90, en pleine Bruelmania) lui ont permis de trouver du réconfort et de se redéfinir.
L'histoire est intéressante, édifiante en ce qui concerne la phobie scolaire mais je ne suis pas certaine qu'elle me marque sur le long terme.
Le dessin est nerveux, peu régulier et manque de finesse mais je salue d'un grand bravo l'usage magnifique des couleurs qui sont, pour moi, la plus grande réussite de ce roman graphique. Quand on voit la couleur arriver, les mélodies des Beatles commencent à résonner dans notre tête et l'ouvrage semble presque être musical.
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Très belle lecture que cette bd autobiographique signée de Magali le Huche. La dessinatrice (que je connaissais surtout en littérature jeunesse) raconte son enfance, sa phobie scolaire et surtout comment son amour pour les Beatles va lui permettre de survivre à son adolescence.
Forcément introspective, la lecture est bourrée d'humour, de trouvailles graphiques et d'une luminosité qui montre que l'on peut à tout âge se surpasser.
Lien : http://boumabib.fr
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L'entrée au collège ne se passe pas bien du  pour la jeune Magali qui développe une phobie scolaire , symbolisée par un balluchon, devenant de plus en plus énorme,  balluchon que doit porter l'adolescente sur le chemin de son calvaire.
Aidée par une famille aimante, une psy qui la reçoit régulièrement, l'adolescente va découvrir par hasard les Beatles et là c'est le début d'une passion dévorante. Passion qui va la conduire à lire , à argumenter avec passion pour défendre son groupe chéri face à un adorateur des Stones , bref à souler son entourage avec les 4 de Liverpool.
 Mais dans la musique et l'univers pop, coloré, psychédélique des Beatles, elle trouve surtout du réconfort et petit à petit  la force de s'ouvrir aux autres et à l'art.
Un récit largement autobiographique où la dessinatrice  s'empare de l'univers graphique des Beatles au fil des pages, réinterprétant certaines pochettes célèbres. Il n'est pas pourtant nécessaire d'être fan de ces artistes pour apprécier ce roman graphique bourré de sensibilité, d'autodérision et de bienveillance.








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A travers cette bande dessinée autobiographique, l'autrice évoque la phobie scolaire qui l'a touchée à son entrée en 6ème en décortiquant ce qui a pu le préparer, ses conséquences et son évolution à travers la présence essentielle pour elle de la musique et de l'univers tout entier des Beatles.
La phobie scolaire est expliquée par l'histoire personnelle de l'autrice et la mise en évidence de la difficulté à avoir la maturité nécessaire à l'intégration en 6ème qui peu à peu a créé un décalage tel qu'il a conduit à l'isolement.
J'ai beaucoup aimé l'apparition de la couleur lorsque les Beatles, révélation pour la petite fille, ont fait leur apparition dans sa vie.
On assiste aussi à l'évolution du " traitement" de la phobie de Magali, y compris ses stratégies d'évitement, jusqu'à ce qu'elle ait la maturité et la sécurité suffisante pour retourner vers les autres. Toutefois ce retour vers les autres se fera dans une structure atypique privée.
A lire !
La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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Certes je n'ai jamais fais de phobie scolaire, certes je ne suis pas une fille, certes je n'ai jamais été fan des Beatles... et pourtant, j'ai eu l'impression de me retrouver dans cette bande dessinée, quand la musique m'a aidé à grandir et à devenir qui je suis aujourd'hui ; merci Madonna (que j'aime toujours autant mais plus discrètement aujourd'hui que pendant mon adolescence !).

Cette bande dessinée à la fois drôle et touchante nous emmène dans la tête de Magali le Huche, auteure et personnage principal, qui nous raconte l'histoire de son adolescence difficile et comment grâce à un groupe de rockers des années 60 elle a réussi à faire face à ses angoisses et devenir la femme qu'elle est aujourd'hui. J'ai adoré l'histoire car je m'y suis beaucoup retrouvé. Je ne suis pas très attiré par les dessins et les couleurs mais ce n'est qu'une affaire de goût et de style. Et voilà que j'ai envie d'écouter quelques chansons des Beatles... Comme quoi, finalement, Magali le Huche est convaincante !
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Des cas de phobie scolaire, on en a chaque année au collège, alors il est important d'avoir des lectures sur le sujet. le scénario de cette bande dessinée autobiographique est bien mené, cependant je n'ai pas du tout accroché au graphisme.
L'autrice raconte bien comment le mécanisme se met en place: les désillusions après l'euphorie de l'entrée en 6e, la peur de ne pas être à la hauteur, la honte qui empêche d'en parler. le graphisme est sobre, en noir et blanc, avec pour seule touche de couleur le roux des cheveux de Magali (encore une différence stigmatisante) et une touche de rose pâle dans le décor (le nom de sa classe). J'ai trouvé les dessins du sac à dos, toujours plus gros jusqu'à dépasser en taille la fillette, très représentatifs du poids qui pèse sur ses épaules chaque fois qu'elle prend le chemin du collège.

Les couleurs arrivent avec la découverte de la musique des Beatles. le bien que celle-ci fait à la petite héroïne est représenté par des vagues multicolores qui l'enlacent et la transportent. Certaines scènes ont un côté onirique, évoquant tout le pouvoir de l'évasion et de l'imaginaire (Magali s'adresse aux quatre musiciens comme s'ils existaient vraiment). On n'apprend rien de particulier sur le groupe, mais il est vrai que je n'ai pas lu tous les phylactères, la police de caractère est si brouillonne qu'elle ne donne pas envie de s'y attarder.
Cette obsession pour le groupe ("Ils étaient la raison de ma colère et de ma désespérance") coupe encore plus la fillette des autres, qui ne la comprennent pas plus que sa phobie scolaire. S'y ajoute un refus de la puberté, de la perte de l'enfance: Magali ne se lave plus afin de ne pas voir (et assumer) les transformations de son corps...

Sur les conseils de la psychologue, elle est inscrite à des activités en 5e (danse, théâtre, peinture) en parallèle de l'école à la maison, "histoire de me sociabiliser". Mais Magali se rend compte qu'elle a "parfaitement réussi à m'isoler des autres"... D'ailleurs "j'étais plutôt bien dans cette vie de recluse".
Heureusement le temps a fait son oeuvre et la voilà prête, à la rentrée de 4e, à retourner en classe ("Il fallait que ça change"). Mais pas n'importe où: dans un établissement proposant un enseignement en arts appliqués. Désormais Magali n'a plus "peur d'être une mauvaise élève", portée par ses deux passions: le dessin... et toujours les Beatles ("Ils ne me quittaient jamais"!
Lien : https://www.takalirsa.fr/now..
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Magali a 11 ans et souffre de phobie scolaire. Pour garder la tête hors de l'eau, Magali se réfugie dans sa passion, à savoir les Beatles, ce groupe légendaire.
Une très belle bande dessinée autobiographique avec de jolies couleurs et de beaux dessins.
Magali le Huche arrive, avec succès, à nous transporter dans son univers des Beatles.
Cette belle bande dessinée aborde un sujet grave et tellement d'actualité mais avec beaucoup de sensibilité et d'humour.
Les couleurs sont éclatantes.
Un très bel album à lire.
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Je commence ma lecture des albums que j'ai laissé passer en 2021 avec ce Nowhere Girl de Magali le Huche conseillé par Clem et maman

C'est un album autobiographique touchant et drôle. Magali se raconte, enfant, elle développe une forme de phobie scolaire à l'entrée en 6ème…. Elle trouve dans les Beatles une béquille, un refuge. Tout un univers qui s'allume, se colore dans un monde en noir et blanc.

L'effet Beatles est graphiquement explosif, les couleurs flamboient, se mélangent, apportent dynamisme et envolée dans le quotidien terne de Magali, qui doit affronter psy et solitude.

On s'identifie tous plus ou moins à elle, on a tous dans nos tiroirs ou dans un coin de la tête, une K7, un CD, un Vinyle, une chanson, qui a joué un rôle primordial à un moment de notre adolescence (ou pas d'ailleurs).

Au final, un album qui parle à tout le monde et qui a le mérite d'aborder avec finesse et humour la question de la phobie scolaire. Une première séance de rattrapage réussie, merci pour les conseils !
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