Avant toute chose, il faut dissocier l'homme politique de l'écrivain. Faire fi des critiques liées à ses fonctions et rester concentré sur l'écriture.
L'auteur est connu pour sa passion des grands auteurs, des grands musiciens et des lieux chics. Et c'est donc logiquement que tous ces ingrédients composent son roman. J'avoue avoir été agréablement surpris par certains passages où le style de l'écrivain et l'intérêt du scénario m'ont emportés. J'ai beaucoup moins apprécié la non traduction de nombreux passages où se trouvent, pêle-mêle, des phrases en allemand, en italien, en latin… Ne nous voilons pas la face, ce livre n'est pas destiné à tous les lecteurs. Pour ma part, j'ai joué le jeu de lire l'intégralité de l'ouvrage. Mon impression reste mi-figue mi-raisin. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne mérite pas de telles polémiques qui, à mon avis, ne viennent que de personnes n'ayant jamais ouvert le livre.
Livre offert par les éditions Gallimard que je remercie.
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Ode à la musique et au pianiste Vladimir Horowitz
Au lieu d'écrire la biographie classique d'un pianiste légendaire, l'auteur a pour parti-pris de partir d'une famille, particulièrement deux frères, qui seront les témoins d'une époque et de la trajectoire du brillant artiste.
Démarré à Cuba, en 1949, au moment de la rencontre des 2 frères avec Vladimir Horowitz, le roman donne la part belle à l'île, présentée comme un personnage à part entière avec les descriptions des tempêtes et moiteurs tropicales.
Les faits sont narrés par le frère cadet, Oskar, psychiatre à succès, qui s'exprime soit à la troisième soit à la première personne, comme une alternance de sa personnalité très assurée mais au regret d'avoir laissé son frère aîné sombrer dans la dépression sans l'avoir aidé.
Une très grande maîtrise certes des sujets abordés mais l'abondance de détails qui n'apportent rien au récit et finissent par perdre le lecteur dans les époques ainsi que les nombreux textes en allemand et autres langues jamais traduits ne rendent pas la lecture aussi fluide qu'on le souhaiterait. Dommage car cela gâche un style qui pourrait être plus affûté.
NB: livre partagé gracieusement par les éditions Gallimard.
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Avant toute chose, il faut dissocier l'homme politique de l'écrivain. Faire fi des critiques liées à ses fonctions et rester concentré sur l'écriture.
L'auteur est connu pour sa passion des grands auteurs, des grands musiciens et des lieux chics. Et c'est donc logiquement que tous ces ingrédients composent son roman. J'avoue avoir été agréablement surpris par certains passages où le style de l'écrivain et l'intérêt du scénario m'ont emportés. J'ai beaucoup moins apprécié la non traduction de nombreux passages où se trouvent, pêle-mêle, des phrases en allemand, en italien, en latin… Ne nous voilons pas la face, ce livre n'est pas destiné à tous les lecteurs. Pour ma part, j'ai joué le jeu de lire l'intégralité de l'ouvrage. Mon impression reste mi-figue mi-raisin. Ce qui est sûr, c'est qu'il ne mérite pas de telles polémiques qui, à mon avis, ne viennent que de personnes n'ayant jamais ouvert le livre.
Livre offert par les éditions Gallimard que je remercie.
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Je n'aurais jamais acheté ce livre si les éditions Gallimard ne me l'avait pas offert grâce à mon partenariat avec Gleeph et je les en remercie. J'ai en effet découvert un auteur de talent, modulo un goût un peu trop prononcé pour les parenthèses dans la première moitié du livre.
Au-delà du fait que Bruno Lemaire ait fait le choix de s'intéresser au côté sombre de la vie et de l'époque de Vladimir Horowitz, pianiste virtuose, homosexuel et dépressif, j'ai trouvé le récit instructif, bien construit et bien écrit au point de m'attacher au personnage, à son psychiatre et narrateur, ainsi qu'à leur entourage.
Je n'ai en revanche pas compris la plus-value des pages sur le frère du narrateur, pianiste contrarié, dépressif lui aussi et falot. Les supprimer aurait donné plus de force au récit. Il faut cependant reconnaître que la fin du personnage est assez réussie et met en évidence le talent épistolaire de l'auteur.
A noter en outre quelques considérations sur la politique et les politiques intéressantes connaissant le parcours de Bruno Lemaire. Quant au côté croustillant du roman, il a donné lieu à une polémiques assez pitoyable et injustifiée.
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