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Citations sur Fugue américaine (9)

Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit ; elle me montrait le renflement brun de son anus : ‘Tu viens, Oskar ? Je suis dilatée comme jamais.’ En disant ces mots elle avait un visage d'ange ; si elle était folle d'amour, moi j'étais en extase.
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Alors nous les éventrions de tout leur long, avec un couteau différent, plus long, plus effilé, un peu comme un sabre japonais : les ventres fendus en deux vomissaient des tripes mauves’ qui tombaient dans des bassines en fer-blanc.
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Après mes règles, pendant deux ou trois jours, je suis excitée comme jamais, je mouille. Il lui arrivait de soulever son t-shirt gris pâle pour exhiber ses seins. Tu as vu comme ils sont gros aujourd’hui ? Tu as vu, Oskar ? Elle le retirait totalement, dévoilant dans le creux de ses aisselles des petits points rouges comme des piqûres de moustique. Elle me tournait le dos ; elle se jetait sur le lit ; elle me montrait le renflement brun de son anus : Tu viens Oskar ? Je suis dilatée comme jamais".
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Bruno, c’est un peu notre Guy des Cars de la littérature, et Guy du Quart monde de notre économie
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https://twitter.com/joelpriejan1/status/1656207680581640196/photo/1

On entend presque le clapotis du lac derrière ce regard bleu ! Quel génie de la littérature quand même ...
Est -ce bien Gallimard qui le publie ?
Etes - vous sérieux Gallimard ?
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Sur la forme: j'ai commis l'erreur dans les premières pages de chercher à comprendre tout, absolument tout. L'anglais, l'espagnol, le latin et le français ne me posaient pas de problème, mais l'allemand lui m'amenait à casser le rythme de ma lecture pour m'assurer de la bonne traduction. C'est alors que j'ai réalisé que lorsque j'écoute de la musique je ne cherche pas à identifier toutes les notes, je me laisse emporter par les émotions, par l'ambiance. J'ai alors décidé de faire de même avec le texte, et d'écouter sa musicalité. L'auteur nous le martèle pourtant: lorsqu'il fait dire à Vadimir Horowitz "I look beyond the partition, les autres pianistes jouent la partition: but me I play beyond the partition"
Ne veut-il pas nous inviter à notre tour à lire au delà de son texte, à écouter la musicalité des mots pour d'écrire l'ambiance, peu importe alors de comprendre l'allemand, l'espagnol, l'anglais, le latin, nous avons tous deux oreilles, et un esprit pour aller au delà des mots, dans l'ambiance.
De même lorsqu'il fait dire à Vladimir Horowitz "Je joue de la musique pour chasser les mots". "Les spectateurs voient sans entendre. Les occidentaux ne savent plus que voir, entendre leur est impossible." "La liberté, docteur, ne passe pas par les mots mais par la musique."
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai lu ce roman les yeux fermés, mais c'est ainsi que j'ai mieux perçu les ambiances décrites, celles de Cuba, celle au sein d'une famille, celle autour d'un artiste, etc. Une fois cette barrière (que j'avais moi-même érigée) tombée, j'ai beaucoup apprécié les ambiances, les personnages.
Sur le fond : cette lecture a été pour moi comparable à une photo de classe de l'humanité du XXe siècle, avec les destinées de névrosés qui pour certains sont devenus des génies, d'autres des monstres et enfin des inconnus oubliés.
Quelques extraits pour illustrer, "Je pense que la prévision qu'à élaborée Kant doit et peut être réalisée par notre génération. Nous pouvons et devons réaliser son enseignement sur la résolution des problèmes par des moyens pacifiques. Qui parle ainsi? Vladimir Poutine, chantre de la paix perpétuelle !"
"Le chemin cohérent n'existe pas. Nous tâtonnons."
Alors qu'est-ce qui a conduit des névrosés vers le génie, vers la monstruosité ou vers l'oubli, pas grand chose apparemment.
Je vous souhaite une bonne lecture de ce beau livre où l'auteur fait preuve aussi d'auto-dérision "La politique conduisait au pouvoir, le pouvoir était toujours exercé par des personnalités dangereuses" ou encore avec "Les politiques se bercent d'illusions, leur métier consiste à voler d'une illusion à l'autre."
Merci pour ce bon moment M. Le Maire.
Merci également à Gleeph qui m'a permis de lire ce livre en qualité de chroniqueur.
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Mon frère Franz prit la décision d’arrêter le piano. Après avoir répété une sonate avec Vladimir Horowitz. Il ne la prit pas sur le coup : elle mûrit des mois en lui, gagnant peu à peu en consistance, jusqu'à devenir un fait établi. Le peu de public qui s'intéressait à lui, il ne s'en souciait pas. L'abandon de sa carrière de pianiste n'était rien de plus qu'un pansement à arracher. Cela ferait mal sur le coup ; puis il oublierait. Au pire, il en garderait une cicatrice. Page 149
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La tête lui tournait. Il chercha Muriel. Elle continuait ses salamalecs sous-marins dans cette salle trop basse de plafond. Au milieu de son visage ruisselant de fard, sa bouche accomplissait des mouvements de dilatation et de contraction comme une anémone de mer effleurée par les courants. Quel plancton verbal pouvait-elle avaler avec autant d'avidité ? Il aurait voulu fermer cette bouche, en la collant contre ses lèvres.
Il but une dernière coupe. Il se sentait (me dirait-il le lendemain, alors qu'il était encore pris de nausées) d'une tristesse insondable.
Page 43
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Dans la série "chacun son métier et les vaches seront gardées":

https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/nicolas-mathieu-reecrit-bruno-le-maire-et-c-est-magistral_217279.html

Hélas, comme dirait Gotilb: en 2023, les vaches ne l'étaient pas...
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