Faire tout ce qui était défendu, et reconstruire plus ou moins heureusement sans crainte d'exagération...
Ce que je vois? Le museau de l'île accroupie. Comme une bête assoiffée qui boit dans la rivière marine. L'échine est dure, mais l'œil en la suivant, peut l'assouplir. Et ce rocher qui surplombe. L'œil, sans accroc, doit s'y reposer un peu...c'est la maison que le Dieu vous a destinée : où vous marchez, où vous mangez, que vous respirez et habitez magnifiquement. Paul Gauguin.
Devant son chevalet, le peintre n'est esclave ni du passé, ni du présent.
Ici, la poésie se dégage toute seule. Il suffit de se laisser aller au rêve en peignant pour la suggérer...
Quand on me dit "il faut" je me révolte !
Les missionnaires ont considéré que sculpter, décorer, c'était le fétichisme, c'était offenser le Dieu des chrétiens. Le missionnaire n'est plus un homme, une conscience. C'est un cadavre entre les mains d'une confrérie
- Il lui arrivait de dormir comme un cadavre pendant deux jours... Le troisième il se levait.
- Il était ressuscité des morts.
J'aimerais écrire comme je peins.
La femme, qui après tout est notre mère, notre fille, notre sœur, à le droit de gagner son pain. À le droit d'aimer qui bon lui semble. À le droit de disposer de son corps, de sa beauté. À le droit de cracher au visage de celui qui l'opprime... Cette institution du mariage doit périr.
Gauguin était fini là-bas. On ne pouvait plus rien obtenir de lui, dans cette société gangrénée...Gangrénée par le royaume de l'or !