Arsène Lupin : La Demeure mystérieuse

Dans cet épisode Lupin badine, se fâche, tombe plus ou moins en amour, se moque de Béchoux et résout un mystère s'étalant sur plusieurs générations. Un tel programme aurait dû normalement me plaire; au contraire il m'a déçu et même parfois irrité. La superbe de Lupin m'a plutôt semblé du cabotinage plus qu'une marque d'intelligence. Son acharnement envers Béchoux dénote une méchanceté gratuite qui, à la longue, me met mal à l'aise. le scénario m'a aussi semblé faible, notamment sur le sauvetage in extremis de la belle et de son soupirant; heureux hasard !

En somme le personnage ne m'amuse plus comme avant et l'intrigue principale est moins bien peaufinée qu'à l'habitude. Mais surtout, l'ensemble présente trop de changements de ton radicaux passant de la farce au drame, de la romance à la haine viscérale. Et ce pardon plus ou moins explicable, et cette relation platonique à laquelle on ne croit pas . . . Vous comprendrez que je n'ai pas aimé cet opus et que je souhaite que le prochain épisode soit à la hauteur de cette série légendaire

Dans une aventure d'Arsène Lupin, il faut toujours qu'il y ait un tour de magie magistral (et qui soit le rebondissement ultime du roman) et "Le prestige" qui construit toute la narration du roman. Maurice Leblanc sait y faire en prestige. Il nous conte une multitude d'énigmes, tous, liée au tour de passe-passe qui sera le principal ressort d'une narration alerte et énergique.
Et, là, le tour est gros comme une maison...tellement gros, que j'avoue l'avoir vu venir...
Mais, ça n'empêche que ce roman est du pur Arsène, avec la famille à l'honorabilité en détresse, la belle jeune fille amoureuse (et pas féministe pour un sou) à sauver et des personnages secondaires sincères mais terriblement moyen (voire cupide) qui permettent de rehausser plus encore l'incroyable intelligence de notre gentleman cambrioleur.
C'est drôle parfois, incisif, ça se lit tout seul dans le plaisir sincère...et sans prétention aucune.

Dans ce roman, on retrouve le célébrissime Arsène Lupin, qui se fait passer pour le baron Jean d'Enneris. Il y est davantage enquêteur que voleur, puisqu'il collabore avec le brigadier Béchoux afin de retrouver les diamants qui ont été volés. Portés par Régine Aubry lors d'un défilé de mode à l'Opéra de Paris, les voleurs provoquent un incendie afin de la kidnapper et la dépouiller de la parure. Ils enlèvent ensuite Arlette, jeune mannequin dont Jean est tombé amoureux.
Il faut, certes, l'avouer : le texte a vieilli. On aurait du mal aujourd'hui à imaginer un héros réveiller des jeunes filles évanouies par une pluie de baisers ! Quant au dénouement, il est complètement capillotracté. Mais, tout ceci est secondaire. Les mystères s'enchaînent : enlèvements, vols, tentatives de meurtres, vengeances familiales ! Un récit trépidant et empli d'humour. C'est divertissant et tellement bien imaginé !

Quand on lit une série, dans l'ordre, une aussi longue série, forcement, il est possible de tomber sur un tome un peu moins emballant. La Demeure mystérieuse a été ce tome-là pour moi. Maurice Leblanc ne m'a pas enthousiasmé cette fois.

Entre un rythme un peu lénifiant et une histoire auquel je n'ai pas adhéré, ce fût une lecture quelque peu ennuyeuse. Peut-être mon état d'esprit y est pour quelque chose mais le fait est que ce 17e tome des aventures d'Arsène Lupin n'est pas le plus réputés.

Maurice Leblanc recycle tous ses trucs sans grand enthousiasme ni trop d'inspiration. Si on ajoute à La Demeure mystérieuse une histoire auquel j'ai eu du mal à adhérer parce que trop farfelue. Je n'y ai trouvé aucune tension crédible, ni intérêt. Je n'insiste pas plus sur ce roman, il y a peu de chance qu'un autre lecteur se risque à le lire.
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