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Arsène Lupin - Romans et Nouvelles tome 6 sur 27
EAN : 9782253159506
277 pages
Le Livre de Poche (05/03/1974)
3.82/5   594 notes
Résumé :
Quel secret recèle ce bouchon de cristal tant convoité ? Pourquoi certains iraient-ils jusqu'au meurtre pour se le procurer ? Arsène Lupin mène l'enquête. Et notre brillant gentleman devra user de tout son brio pour faire échouer les plans d'un adversaire... redoutable !
Arsène Lupin, le génial, l'invincible Lupin, acculé à se défendre!
Lupin bafoué, Lupin ridiculisé par un insaisissable adversaire! Le gentleman-cambrioleur sur le point d'être livré à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Arsène Lupin avait toutes les raisons de ne pas être satisfait : ce cambriolage de la maison du député Daubrecq, à Enghien, sentait l'amateurisme. Un plan mal préparé qui se termine par la mort d'un maître d'hôtel et l'arrestation de Gilbert et Vaucheray, les deux comparses d'Arsène Lupin. Notre héros parvient, lui, à passer entre les mailles du filet tendu par la police, alors que Gilbert lui remet un bouchon de carafe en cristal, fruit du cambriolage. Mais stupeur, le lendemain matin, le bouchon a disparu....
Pour un temps, finis les cambriolages... Arsène Lupin se doit de défendre ses comparses qui risquent l'échafaud. Il faut trouver coûte que coûte ce que cache le député Daubrecq, quitte à se cacher dans la maison dudit député pour l'espionner plus facilement. Et si Daubrecq n'était qu'un maître chanteur, comme l'affirme une de ses victimes, la belle Clarisse Mergy, un maître chanteur qui tient à sa merci vingt-sept personnes impliquées dans l'affaire du canal de Panama, et dont la liste se trouve, cachée, dans un bouchon de cristal ?

Le bouchon de cristal, paru en 1912 met en scène un Arsène Lupin pour la première fois sur la défensive, désemparé, face à un ennemi , le député Daubrecq qui ne recule devant aucune ignominie pour parvenir à ses fins. Un nouvel adversaire de taille pour Arsène Lupin, qui après avoir connu malchances et défaites, commis erreurs et tâtonnements, va se racheter et lui damer le pion en douze heures seulement !

Un roman sans aucun temps mort, à l'écriture nerveuse et poétique, plein de rebondissements et de secrets révélés, un roman qui nous fait revivre le Paris du début du vingtième siècle, la Troisième république et ses scandales, et participer à une chasse au trésor - au bouchon de cristal, un bouchon vraiment original. Un roman d'action pure !
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Replonger dans un roman lu, dévoré et adoré dans sa jeunesse relève du défi . Mais je savais pouvoir compter sur Arsène Lupin.... c'est chose faite Que du plaisir.
Enghien, Lupin et sa bande sont à pied d'oeuvre, cambrioler la Villa Marie-Thérèse, celle du député Daubrecq, un homme puissant, riche et influent. Un drame survient, il y a mort d'homme Gilbert et Vaucheray sont arrêtés, ils risquent la guillotine .. Lupin découvre le véritable mobile du cambriolage : un bouchon de cristal...
S'engage alors un combat sans -merci entre Lupin et Daubrecq et Lupin semble perdre pied. Gilbert est condamné, l'exécution est imminente. Bafoué, humilié, terrassé par le chagrin et la culpabilité Lupin arrivera t'il à rebondir et à sauver Gilbert ?
Maurice Leblanc, une fois encore , entraine son lecteur dans un tourbillon éblouissant. Tour de passe-passe, enlèvements, évasions, corruption en tous genres, malfrats, gens du monde, politiciens, ... et Clarisse est si jolie .
Je vous promets Arsène de revenir très vite découvrir vos aventures ..
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J'ai longtemps repoussé la relecture de ce roman, d'abord parce que je ne l'avais pas sous la main, mais surtout parce que c'est probablement le premier roman policier que j'avais lu et que j'en avais gardé un excellent souvenir. J'avais trop peur d'être déçue. L'histoire commence par un cambriolage mal préparé, à la suite duquel Arsène Lupin a toutes les peines du monde à éviter l'échafaud pour un de ses comparses. L'adversaire est coriace, tous les coups sont permis. Plus qu'un roman policier, en dehors des buts d' Arsène Lupin, c'est une histoire de chantage et de vengeance. C'est très daté (la troisième République et ses scandales!), mais ça n'a pas mal vieilli. La première publication était en feuilleton mais cela ne se sent pas : il n'y a aucune cassure de rythme, bien au contraire, le rythme est vif, endiablé d'un bout à l'autre. Quand le lecteur croit avoir compris ce qui va suivre, aussitôt un nouveau rebondissement arrive. Aucun répit, Lupin ne cesse de faire des plans mais se retrouve la plupart du temps à improviser car son adversaire est aussi intelligent que machiavélique. Malgré les difficultés Lupin reste égal à lui-même et n'oublie pas de faire de l'humour. L'écriture non plus n'a pas vieilli, elle est fluide, alternant récit d'action et dialogues. J'ai donc évidemment pris grand plaisir à cette relecture, d'autant que l'intrigue est si complexe que j'en avais absolument tout oublié.
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Je poursuis ma découverte des aventures du célèbre Arsène Lupin avec « le bouchon de cristal ».

Autant l'avouer, j'ai honte. Honte d'être un passionné de littérature populaire depuis de nombreuses années et d'avoir mis tant de temps à découvrir la genèse du personnage.

Honte d'avoir si longtemps clamé que des personnages tels Théodore Rouma, Robert Lacelles, Jack Desly, Mandragore… étaient des clones d'Arsène Lupin. À peine sont-ils de vagues inspirations…

Honte d'avoir attendu de voir la série avec Omar Sy (elle aura au moins servi à cela même si j'avais apprécié la première partie, moins la seconde) pour me plonger dans l'oeuvre originale afin de comprendre les références des épisodes.

Honte, enfin, de confesser que ma réticence à lire ces récits n'était pas justifiée, loin de là. Effectivement, j'ai dû mal à apprécier ce que tout le monde adore et à détester ce que tout le monde rejette. En clair, je n'aime pas bêler avec les moutons ni hurler avec les loups.

Et ce trait de caractère, même s'il me permet de faire des découvertes que jamais je n'aurai faites en me contentant de suivre la masse, ne m'est pas toujours bénéfique. Car, il y a des inconvénients à toute posture, et, à cause de celle-ci, j'ai failli passer à côté des enquêtes du commissaire Jules Maigret et, du coup, des aventures du génial cambrioleur Arsène Lupin.

Mais revenons à nos moutons et à nos loups.

Arsène Lupin est un personnage né de la plume de Maurice Leblanc (1864 - 1941).

Arsène Lupin apparaît pour la première fois dans la nouvelle « L'arrestation d'Arsène Lupin » dans le magazine « Je sais tout » en juillet 1905.

Débuter la carrière d'un tel personnage par son arrestation, voilà qui n'est pas banal. L'inspecteur Ganimard est de la partie et deviendra dans l'esprit des gens comme l'antagoniste principal du cambrioleur. Pourtant, il n'en est rien ou du moins, il ne l'est pas seulement.

Effectivement, après son évasion, Arsène Lupin va avoir une carrière littéraire extraordinaire.

Les nouvelles et les romans vont s'enchaîner suite au succès, mais également les ennemis.

Car, si Conan Doyle n'a créé le personnage de Moriarty, ce génie du mal, uniquement pour que son héros ne meure pas de la main de n'importe qui, Maurice Leblanc, lui, avait compris qu'une lutte n'est belle que si les deux combattants sont d'un niveau comparable.

Et, alors, d'histoire en histoire, d'aventure en aventure, Arsène Lupin va se confronter à des ennemis presque aussi intelligents que lui, tout autant machiavéliques, plus dangereux, car, eux (pour certains, du moins), n'hésitent pas à tuer.

Et à chaque fois qu'Arsène Lupin met son adversaire définitivement à terre, le lecteur se dit que jamais il ne rencontrera une telle opposition.

Mais à chaque fois, l'auteur parvient à mettre sur la route de son héros un être encore plus terrible.

Et c'est une nouvelle fois le cas dans « le bouchon de cristal », paru en feuilleton dans « le Journal » en 1912.
Lupin, pour une première fois, participe à un coup qu'il n'a pas organisé, mais qui lui a été apporté par deux de ses hommes, Vaucheray et Gilbert. Et comme il aime beaucoup le petit Gilbert et qu'il a confiance en lui, il accepte de cambrioler la demeure du député Daubrecq. Mais, alors qu'il s'occupe d'évacuer les meubles, Arsène entend un coup de feu. Vaucheray a abattu l'homme de confiance du député, qui se trouvait dans la maison alors qu'elle devait être vide. L'homme a eu le temps de prévenir la police par téléphone. Puis il surprend Vaucheray et Gilbert en train de se battre tandis que la police cerne la maison. Impossible de fuir. Cependant, Arsène Lupin y parvient non sans que Gilbert ait le temps de lui donner un objet : un bouchon de cristal.

Mais le bouchon de cristal lui sera volé, chez lui, sans qu'il ne comprenne comment ni ce qu'il représente. Tout juste sait-il que cet objet a une importance immense, au point que Gilbert ait pris le risque de lui mentir, au point que quelqu'un se soit introduit chez lui sans laisser de trace pour le lui reprendre, au point que des personnages hauts placés et d'autres, dans l'ombre, cherchent à mettre la main dessus.

Mais pour Arsène Lupin, très vite, le bouchon de cristal va représenter plus que tout la seule monnaie d'échange pour sauver Gilbert de la guillotine.

Maurice Leblanc nous livre une nouvelle fois un roman sans temps mort, avec de multiples rebondissements, de la tension, de l'action, du suspens et de la flamboyance. Il met encore à mal son cher héros qui en voit de toute les couleurs dans sa lutte contre un homme inoffensif en apparence, mais qui se révèle à la fois cruel, intelligent, machiavélique, courageux, violent, qui va lui donner énormément de fil à retordre.

Si l'action prime et prend sa source dans les différents scandales financiers de l'époque, l'auteur n'omettant jamais, à chaque fois, d'ancrer ses récits dans une certaine réalité historique, c'est toujours avant tout et surtout le personnage fantasque d'Arsène Lupin qui fait le sel de tout récit le mettant en scène.

Car Maurice Leblanc a créé un des héros les plus complexes de la littérature populaire, un personnage protéiforme de par sa faculté à se déguiser, certes, mais un personnage tout aussi multiple dans son comportement de tous les jours. Flamboyant, énergique, éternel optimiste (ou presque), égocentrique au possible, charmant, charmeur, tendre, dur, généreux et égoïste à la fois, intelligent, fougueux, courageux, fort, altruiste… les adjectifs ne manquent pas pour le définir.

Et, si l'on se passionne pour le héros, si on s'y attache, on ne peut, en même temps, occulter certains de ses travers (même si dans ce roman-ci, l'auteur ne montre pas trop sa face sombre).

Éternel adolescent jusque dans sa propension à tomber amoureux à tout bout de champ, Arsène Lupin illumine chacun des récits auxquels il participe.

Mais un personnage fort ne fait pas tout et Maurice Leblanc, malgré l'aspect populaire de ses écrits n'oublie pas de proposer une véritable histoire qui tienne debout (du moins pour l'époque), exaltante et surtout pas simpliste.

En clair et pour conclure, les aventures d'Arsène Lupin sont à conseiller à tous ceux et celles qui méprisent ou méconnaissent (parfois les deux en même temps) la littérature populaire de l'époque afin de leur faire prendre conscience de la richesse de celle-ci.

Au final, un excellent roman, au rythme endiablé, aux multiples rebondissements et mettant en scène un des personnages les plus fantasques et complexes de la littérature populaire.
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Retour aux sources avec ce roman policier classique de l'âge d'or du polar en France du type détection. L'aventure à la suite de Lupin possède de l'humour, quelques cadavres mais pas trop car c'est un roman policier BCBG. La description du passage de la cellule du condamné vers l'échafaud est assez mémorable.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Lupin porta la main à son gousset. Daubrecq en fit autant et saisit la crosse de son revolver...
Quelques secondes encore...
Froidement, Lupin sortit une bonbonnière en or, l'ouvrit, la tendit à Daubrecq :
- Une pastille ?
- Qu'est-ce que c'est ? demanda l'autre, étonné.
- Des pastilles Géraudel.
- Pour quoi faire ?
- Pour le rhume que tu vas prendre.
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Dès les premiers jours, Lupin eut la notion exacte du péril. La lutte si violente qu'il avait engagée contre la société entrait dans une phase nouvelle et terrible. La chance tournait. Cette fois il s'agissait d'un meurtre, d'un acte contre lequel lui-même s'insurgeait - et non plus d'un de ces cambriolages amusants où, après avoir refait quelque rastaquouère, quelque financier véreux, il savait mettre les rieurs de son côté et se concilier l'opinion. Cette fois, il ne s'agissait plus d'attaquer, mais de se défendre et de sauver la tête de ses deux compagnons.
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Et, en même temps, comme c’est malin de la part de Daubrecq ! On cherche partout, on fouille partout ! N’ai-je pas dévissé les douilles de cuivre des ampoules électriques pour voir si elles n’abritaient pas un bouchon de cristal ! Mais comment aurais-je eu l’idée, comment un être quelconque, si perspicace qu’il fût, aurait-il eu l’idée de déchirer la bande d’un paquet de Maryland, bande apposée, collée, cachetée, timbrée, datée par l’État, sous le contrôle des Contributions Indirectes ? Pensez donc ! l’État complice d’une telle infamie ! L’ad-minis-tra-tion des Contributions Indirectes se prêtant à de pareilles manœuvres Non ! mille fois non ! La Régie peut avoir des torts. Elle peut fabriquer des allumettes qui ne flambent pas, et des cigarettes où il y a des bûches de Noël. Mais de là à supposer qu’elle est de mèche avec Daubrecq pour soustraire la liste des vingt-sept à la curiosité légitime du gouvernement ou aux entreprises d’Arsène Lupin, il y a un précipice ! Remarquez qu’il suffisait pour introduire là-dedans le bouchon de cristal, de peser un peu sur la bande, comme l’a fait Daubrecq, de la rendre plus lâche, de l’enlever, de déplier le papier jaune, d’écarter le tabac, puis de remettre tout en ordre. Remarquez, de même, qu’il nous eût suffi, à Paris, de prendre ce paquet dans nos mains et de l’examiner pour découvrir la cachette. N’importe ! Le paquet en lui-même, le bloc de Maryland confectionné, approuvé par l’État et par l’Administration des Contributions Indirectes, cela c’était chose sacrée, intangible, insoupçonnable ! Et personne ne l’ouvrit.
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Tonnerre de malheur! s’exclama-t-il, incapable de maîtriser plus longtemps la rage qui bouillonnait en lui depuis deux heures, tonnerre de nom d’un chien, je n’en finirai donc pas avec cette histoire-là!
Et au fond de lui, grandissait peu à peu une peur obsédante de l’avenir. Une date luisait devant ses yeux, la date effroyable qu’il assignait inconsciemment à la justice pour faire son œuvre de vengeance, la date à laquelle, par un matin d’avril, monteraient sur l’échafaud deux hommes qui avaient marché à ses côtés, deux camarades qui subiraient l’épouvantable châtiment.
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Six semaines après, un soir, j’avais donné congé à mon domestique. C’était la veille du 14 juillet. Il faisait une chaleur d’orage, et l’idée de sortir ne me souriait guère. Les fenêtres de mon balcon ouvertes, ma lampe de travail allumée, je m’installai dans un fauteuil et, n’ayant pas encore lu les journaux, je ne mis à les parcourir. Bien entendu on y parlait d’Arsène Lupin. Depuis la tentative de meurtre dont le pauvre Isidore Beautrelet avait été victime, il ne s’était pas passé un jour sans qu’il fût question de l’affaire d’Ambrumésy. Une rubrique quotidienne lui était consacrée. Jamais l’opinion publique n’avait été surexcitée à ce point par une telle série d’événements précipités, de coups de théâtre inattendus et déconcertants. M. Filleul qui, décidément, acceptait, avec une bonne foi méritoire, son rôle de subalterne, avait confié aux interviewers les exploits de son jeune conseiller pendant les trois jours mémorables, de sorte que l’on pouvait se livrer aux suppositions les plus téméraires.

On ne s’en privait pas. Spécialistes et techniciens du crime, romanciers et dramaturges, magistrats et anciens chefs de la Sûreté, MM. Lecocq retraités et Herlock Sholmès en herbe, chacun avait sa théorie et la délayait en copieux articles. Chacun reprenait et complétait l’instruction. Et tout cela sur la parole d’un enfant, d’Isidore Beautrelet, élève de rhétorique au lycée Janson-de-Sailly.
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