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3,75

sur 201 notes
Les premières pages sont brutales sanglantes. Jokin Sasko est enlevé sur un parking, puis torturé jusqu'à l'extrême. le ton du roman est donné.
Deux journalistes Elibaze le basque, Urtiz "l'étranger" au pays vont devoir faire équipe pour pour enquêter sur cette sombre disparition. Qui est derrière ? A qui profite LES crimes puisque de nombreux enlèvements et tortures n'ont jamais été élucidés.
Elibaze va enquêter grâce à sa grande connaissance du dossier. Urtiz va être embarqué par Eztia, la soeur de la victime, dans un dédale de magouilles, de mensonges. Des policiers et des politiques des deux côtés de la frontière trempent dans une lutte pas toujours honnête de la lutte contre le terrorisme.
Plusieurs thèmes dans ce livre :
La lutte pour l'indépendance justifie -t-elle la violence ?
La lutte contre le terrorisme justifie - elle une autre violence?
Les journalistes peuvent -ils amener au grand jour les magouilles les plus sombres sans prendre de gros risques ?
Le style est énergique, efficace, et même si je manquais de temps durant mes vacances Italiennes, je n'ai pas lâché ce bon roman.
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Ah enfin un super bouquin.
Un véritable polar sombre sans issu que la merde.
Mais le genre de merde dont on ne se sort pas une fois qu'on amis le pied dedans.. Elle ne pue pas mais reste bien présente..Dégeulasse et oppressante.
Le travail autour des différents protagonistes est habilement mené et permet au lecteur de se poser tout un tas de questions, de faire du rétro pédalage sur certaines positions.

Bref bien joué
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Cette lecture m'a permis de découvrir l'auteur et sa plume efficace et rythmée. Sans fioriture, on rentre immédiatement dans l'intrigue.

L'histoire nous plonge ici en plein coeur du Pays Basque aux côtés d'Iban Urtiz, journaliste d'origine basque mais qui va découvrir durant son enquête à quel point il connait mal les us et coutumes de ses compatriotes.
Sur fond de lutte pour des idéaux, de manipulation et de séquestrations arbitraires, Iban devra faire la lumière sur la disparition du jeune militant basque Jokin Sasco.

Palpitant et sans temps mort, le roman de Marin Ledun nous embarque donc dans une enquête sombre et aux multiples facettes.
Les liens familiaux et fraternels y sont exposés, à vif. Impossible de ne pas ressentir avec les personnages l'angoisse et la peur. Les familles tremblent et les tueurs ne sont pas ceux que l'on attend dans une démocratie... Un constat implacable qui vous glace le sang.

J'ai hâte de découvrir les autres romans de Marin Ledun, que j'ai trouvé pour L'homme qui a vu l'homme, soucieux de réalisme et d'authenticité.

Voici donc une lecture que je conseille à ceux qui aiment les lectures que j'appelle à "ondes de choc" : même une fois le livre refermé, on repense aux personnages et à l'histoire qu'on a laissé derrière soi.
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Ce livre m'a permis de découvrir un portrait d'un pays basque que je ne connaissais pas et ma foi très déchiré. J'ai adoré.

Ce roman est d'un rythme soutenu et très efficace. C'est un roman qui interpelle et dérange. Ça aussi j'ai adoré.

Pour en savoir plus, je n'ai jamais autant « googlé »! Alors merci à l'auteur d'avoir allumé ma curiosité et ma compréhension de la politique de ce pays et de ses répercussions.
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Jokin Sasko a disparu, mais l'affaire est étouffée, c'est un vrai parcours du combattant pour Iban Urtiz qui se fait balader comme un jeune journaliste novice qu'il est dans ce monde sans scrupule de l'ETA.

Me voilà dans un monde que je ne connais pas du tout, un polar politique et instructif. Une découverte pour moi à laquelle je me suis laissée pendre.

C'est aussi dynamique que glaçant. J'ai aimé suivre Iban Urtiz dans son enquête, je me voyais bien à travers ses yeux, de découverte et découverte toute plus affligeante les unes que les autres sur notre société et cette période en particulier.

Une écoute exigeante mais passionnante.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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« L'homme qui a vu l'homme » nous rajeunit en nous ramenant en 2009, à l'époque de l'épidémie H1N1, de la tempête Klaus et de la fin de l'ETA.

Plongée dans les polices parallèles, les réseaux barbouzes, de part et d'autre des Pyrénnées, ce roman m'a remémoré « Retour à Killybegs » de Jorg Chalandon et la fin de l'IRA avec les ultimes soubresauts des jusqu'au-boutistes et les secrets de basse police sortant des ténèbres.

Marin Ledun valorise les journalistes téméraires, qui enquêtent malgré les « conseils » de leurs rédacteurs en chef et les « recommandations » de la gendarmerie. C'est ainsi que nous ont été révélés les scandales liés aux Irlandais de Vincennes, aux paillotes corses, à l'affaire Benalla … à chaque fois des « forces de l'ordre » ont servilement obéi à des ordres illégaux en croyant « bien faire ».

La fin ne justifie pas les moyens, y compris quand des législations d'exception jouant sur la peur s'en prennent aux droits de l'homme et la liberté des citoyens.

Ce polar, malgré quelques longueurs, et l'abondance du sang, de la sueur et des larmes, reste hélas d'une brutale actualité en notre contexte d'épidémie COVID, de dérèglement climatique et de terrorisme islamique.
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Bon ! Ce n'est pas le roman qui va me réconcilier avec le genre ... Impossible d'avoir un quelconque intérêt pour cette histoire. Ça m'ennuyait tellement qu'en même temps que je lisais, mes pensées divaguaient ici et là.
Le style d'écriture est trop impersonnel pour réussir à m'ancrer. Même la description de la torture du début n'a pas réussi à me captiver. Ça manque de ryhtme ... en même temps c'est le genre qui veut ça ! On dirait un vieux polars des années 80. Je n'accroche pas du tout, je préfère abandonner plutôt que de perdre mon temps. Il y a trop de romans qui attendent sagement sur mon étagère.
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Quand il y a crime, il faut se demander à qui profite le crime et qui le finance ?
C'est avec ces deux postulats qu'Iban Urtiz, jeune journaliste dans un journal basque français va décider de mener son enquête, suite à la disparition d'un militant basque, entre Bayonne et Bordeaux.
Ibn Urtiz vient d'arriver au Pays Basque, il vivait à Grenoble avec sa mère, mais son père, qu'il a perdu jeune était d'origine basque. Il est donc un peu basque mais il est un erdaldun, « celui qui parle une langue étrangère » et surtout qui ne parle pas basque.
Nous sommes en 2009, dans le Pays basque nord et normalement la sale guerre des années 80-90, qui a opposé les indépendantistes basques et l'Etat français et espagnol, n'a plus lieu.
Mais qui sont donc ces mercenaires, au crâne rasé, qui espionnent et surveillent les militants de la cause basque.
Le jeune reporter va alors enquêter et essayer de comprendre l'histoire et la situation basque.
Marin Ledun nous entraîne dans un vrai polar, avec des méchants vraiment méchants des implications politiques, judiciaires. Mais je n'ai pas trouvé que la situation politique et historique était assez explicite.
J'aurai aimé comprendre un peu plus les raisons de chacun. Connaissant le Pays Basque, je connais le contexte mais j'ai trouvé que ce contexte politique, culturel, linguistique des militants était peu abordé. On nous parle de l'ETA, du GAL, des Abertzales, de la guardia civile mais de la culture basque et souhait d'être plus proche des basques espagnols.
Tiré d'un fait divers réel, ce roman aborde la situation politique, judiciaire, policière au Pays Basque français.
J'ai beaucoup apprécié, par contre, de reconnaître certains lieux, en particulier les landes et la côte basque. Ce livre ferait un excellent film policier, où serait mêlé violence, intrigue politique, amour et filiation.
J'avais lu, il y a quelques temps, un autre roman policier, « Mascarades » de Philippe Ward. Celui-ci abordait le conflit basque à travers les personnages du carnaval basque et il y avait beaucoup plus de fantastique dans son récit.
J'ai lu plus récemment encore le très beau texte de François Sureau, « le chemin des morts » où il parle de ses regrets-remords après avoir refusé l'exil à un militant basque, lors des années 80 et que celui-ci avait ensuite été assassiné dans l'Espagne, alors pourtant devenue démocratique.
Quand le romanesque, le roman policier abordent des sujets politiques délicats.
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Un livre qui, pour moi, n'a pas été une lecture facile ! ça ne veut pas dire que je ne l'ai pas apprécié, mais je suis sentie complètement « perdue » ! bien sûr, il peut être lu comme un roman policier (la disparition de Jokin Sasko) et l'enquête que mène (non pas la police) mais le journaliste Iban Urtiz ! mais ce serait très très réducteur et apporter la preuve que je suis passée complètement à côté de « L'homme qui a vu l'homme » de Marin Ledun…. Ça n'engage que moi, mais après quelques pages, j'ai lu ce livre comme un docu-fiction, sur la mouvance militantiste basque (ou plutôt les mouvances) ; qu'il s'agisse du pays basque français ou du pays basque espagnol… c'est très bien écrit, pas du tout rébarbatif à lire et extrêmement documenté… l'auteur connait son sujet ! la violence, le machiavélisme des protagonistes, l'argent qui finance ces mouvances, le secret, même au sein de la famille et surtout qui « tire les ficelles » et pourquoi ? et avant tout, la peur omniprésente, c'est omerta… si quelqu'un parle, les représailles seront terribles… quant à celui qui déciderait de les combattre, ses jours sont comptés ! avant, pour moi les séparatistes basques c'était l'ETA et les gros-titres que l'on pouvait lire dans les journaux après chaque attentat… aujourd'hui, je me rend compte que c'est un peu réducteur et finalement c'est un microcosme extrême complexe ! je pense qu'il faut « être » basque pour comprendre toutes les finalités, je suis forcément passée à côté de certaines subtilités ! mais, ce livre fait partie de ceux que l'on n'oublie pas…
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Un récit soutenu de la première à la dernière page, aux rebondissements et interrogations multiples pour ne pas dire constants.
Une immersion dans le monde du pouvoir occulte des états, des organisations terroristes où tous les coups sont permis, même les plus immoraux, toujours au nom d'idéologies incompatibles s'abritant derrière l'honorabilité de vouloir un monde en paix pour le meilleur, pour le peuple. le peuple, c'est bien lui qui paye, au propre comme au figuré, les conséquences physiques, morales et financières.
On y rencontre des purs, convaincus sincèrement par l'idée qu'ils défendent sans se préoccuper des conséquences pour les autres. On y rencontre des motivés par le pouvoir et prêts à tout pour le garder. On y trouve les avides d'argent prêts à n'importe quoi pour en avoir encore plus. On y rencontre ceux qui n'y sont pour rien et se trouvent entraînés dans une spirale où tout leur échappe.

C'est aussi une approche de cet affrontement dans le Pays basque entre les séparatistes, les nationalistes, les indépendantistes les légalistes et autres barbouzes pouvant changer de camp selon le plus offrant, une plongée dans cette guerre sale... tant soit-il qu'il en existe une propre.
C'est la description des moyens sans limites utilisés par un état pour effacer les témoins de ses actions délictueuses, la manipulation de services pour agir en secret et de l'information pour s'exprimer publiquement.

Même, sans rien y connaître dans ce conflit, on réussit à comprendre quelles sont les organisations principales en présence. Plusieurs indications en bas de page apporte un éclairage sur les termes basques employés.
Comprendre le déroulement n'est pas simple mais c'est parfaitement l'image de ce qu'était le ressenti de chacun, de ce que voulait faire passer l'état. Ce climat trouble est très bien rendu dans le livre car il faut que le lecteur accepte par moment de douter du rôle de certains, voire de chacun.

Un livre dont je suis sorti avec des idées plus claires concernant la période trouble du conflit basque, où je ne me suis nullement ennuyé.
Une écriture, vive, alerte, correspondant parfaitement à la situation, au rythme.
Une réussite
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