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4,27

sur 1487 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pachinko... Depuis le temps qu'on me disait de le lire...
Ça y est, j'ai voyagé... J'ai découvert la Corée, le Japon... Dans une période de guerre... J'ai croisé la pauvreté... J'ai été témoin de discrimination raciale...
On m'a raconté la colonisation, l'immigration...
Et surtout, j'ai découvert une histoire de famille sur plusieurs générations.

Cette histoire est fascinante !

Si beaucoup de personnages m'ont touchée et émue dans ce récit, je ne parlerais que d'une seule...
Sunja... Une femme forte, humble et dévouée. Elle a une histoire de vie remplie de douleurs, de combats, de sacrifices. Elle s'est battue tout au long de son existence pour ses croyances et surtout pour s'assurer de la sécurité et de la survie de ceux qu'elle aime. Elle a probablement commis des erreurs de jugement parfois, mais elle a toujours gardé la tête haute et affronté le pire avec une profonde humilité. Elle force l'admiration !

Ce roman, aussi dur que sensible, m'a permis de découvrir une culture, une époque et un pan de l'histoire que je ne connaissais pas. Un récit poignant et bouleversant !
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Pachinko est un véritable phénomène littéraire depuis sa sortie en 2017 : cette incroyable saga familiale a effectivement tous les ingrédients pour se hisser parmi les meilleurs romans asiatiques de ces dernières années !

Pachinko retrace le destin d'une famille d'origine coréenne, de génération en génération, sur près d'un siècle, de 1910 à la fin des années 80. Tout commence par la rencontre, près de Busan, de la jeune Sunja (fille du très estimé Hoonie) et de Hansu, un homme d'affaires coréen résidant au Japon. Séduite par le charme et les manières d'Hansu, Sunja se retrouve enceinte sans être mariée. Pour offrir à son futur enfant un nom, un père et un avenir sans honte, Sunja choisit d'épouser Isak Baek, un pasteur coréen et le couple quitte la Corée pour le Japon où un travail attend Isak. C'est le début d'une longue histoire de déracinement, de travail, de discrimination, de sacrifices, mais aussi d'enrichissement qui emportera le lecteur aux côtés de cette famille et des nombreux membres la constituant.

Si les personnages de ce récit présentent des destinées uniques et ont des caractères différents, ils sont tous unis par une même identité, un même lien, un même « fardeau » : être Coréen au Japon, au XXème siècle. La grande force de ce roman est de nous faire découvrir, à travers les yeux de ses protagonistes, les difficultés rencontrées hier et aujourd'hui par les Coréens contraints à l'exil, jamais intégrés dans la société japonaise malgré leurs multiples talents, potentiels et qualités… Ce discours universel et intemporel (puisqu'il peut s'appliquer à tous, partout dans le monde, toutes époques confondues) m'a profondément émue.

Par le biais d'un travail de recherches extrêmement complet et minutieux, associé à une plume plaisante et raffinée, Min Jin Lee dévoile une intrigue passionnante, où chaque destinée rencontre l'Histoire, de l'invasion japonaise de la Corée à la Seconde Guerre Mondiale, puis à l'occidentalisation de l'Asie et à son ouverture sur le monde. Si j'ai ressenti une affection particulière pour les premiers personnages présentés, à commencer par Sunja, le « pilier » du roman, Isak, Kyunghee, Hansu, Hoonie, je me suis néanmoins attachée à chaque génération des « Baek », suivant avec un intérêt toujours marqué les relations nouées au fil du temps, les séparations, disparitions et autres évènements forts du roman, refermant le livre avec un pincement au coeur et une certaine nostalgie, mais pleine d'admiration pour ces personnages qui me marqueront longtemps.

Roman-fleuve de plus de 600 pages, Pachinko est une oeuvre qui se dévore du début à la fin, un témoignage fascinant (et ô combien nécessaire) des conditions de vie d'un peuple sur près d'un siècle, une toile foisonnante délivrant le destin de ces hommes et femmes constituant une famille et nous rappelle combien notre passé laisse une trace -même invisible- dans nos vies présentes et futures.

A lire !
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Quel roman, quelle plume, quelle conteuse ! Quel WAOUH : coup de coeur ❤
Ce roman réunit tout ce que j'aime :
🌜 Apprendre : l'autrice nous emmène dans un monde que je ne connais absolument pas et que je découvre : les Zainichi, ces coréens partis s'installer au Japon lors de l'occupation de la Corée (par le Japon) pendant la seconde guerre. Ces coréens qui ne seront jamais les bienvenus dans ce pays, même deux ou trois générations plus tard. Leurs pères, les grands-pères sont nés au Japon et pourtant un racisme atroce persiste encore. L'autrice nous conte des destins persécutés, violents. Une leçon de vie incroyable, empli de résilience, qui me marquera à jamais
🌜 Voyager : découvrir une culture incroyable, riche. Découvrir le pachinko dont je n'avais jamais entendu parler !
🌜 Aimer : je me suis tellement attachée à cette famille, à ces destins. Les dernières pages je les ai passé avec la gorge nouée tant je n'avais pas envie de les quitter. Et la puissance de ce dernier chapitre.

Une saga familiale absolument bouleversante qui se déroule sur 4 générations. Alors si vous avez envie de dépaysement, de sentiments puissants, de valeurs, foncez…
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Une saga familiale sur 4 générations qui vous en apprendra plus d'une sur l'histoire de la Corée, éternelle victime des Japonais et conflits mondiaux, et le traitement des Coréens exilés au Japon. Un livre sur l'exil, la souffrance, le fait de "s'en sortir" quand on est étranger et indésirable, mais aussi le travail. Ça bosse dur dans les pachinko !
À lire d'urgence.
Lien : https://tomtomlatomate.wordp..
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Pachinko.
Min Jin LEE

Corée, près de Séoul en 1930.
C'est là que vivent et travaillent Yangjin (la mère) et Sunja (la fille) dans la pension familiale.
Leur époux et père étant décédé elles doivent subvenir à leurs besoins et travaillent dur pour y arriver.
Mais Sunja se laisse séduire par Hansu un homme aussi puissant qu'élégant et la grossesse qui en résulte n'offrira qu'un choix malheureux : accepter d'être la 2 ème épouse (parce que déjà marié et père de famille !) ou élever seule cet enfant et déshonorer sa famille.
Sunja fera le choix d'épouser Isak, un jeune religieux de passage à la pension qui souhaite la sortir de ce malheur et pouvoir donner son nom à un enfant.
Et c'est ainsi que nous allons suivre la vie de ce couple, de ses enfants Mozasu et Noa, du commerce alimentaire que Sunja va créer, de leur exil forcé puis de la réussite professionnelle des enfants grâce au Pachinko jusqu'à la descendance de ces derniers eux même et leur difficulté à savoir qui ils sont… avec toujours la présence de Hansu en ombre… chinoise.
Une formidable saga familiale qui s'étend sur 80 ans et 4 générations.
J'ai beaucoup aimé cette construction qui nous parle de Yangjin puis de Sunja puis de ses enfants.
Chaque livre apporte de nouveaux personnages et un pan d'Histoire supplémentaire entre le Japon et la Corée.
J'ai beaucoup aimé cette lecture.
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Très beau roman sur plusieurs génération mais avec l'héroïne en point centrale. Véritable plaisir de lecture, et une bonne analyse de la société Japonaise aux rapports compliqués avec les Coréens, et les histoires, comme tout Pays colonisateur. Un vrai roman d'été, passionnant
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Merci à Babelio et aux Editions Charleston de m'avoir permis de découvrir Pachinko.
Pachinko est une fresque familiale de 80 ans, une histoire vécue par tant de coréens partis de leur patrie pour le Japon, poussés par l'espoir d'un avenir meilleur, puis considérés par les japonais comme la lie de la société japonaise.

Min Jin Lee retrace la vie de la famille Baek pour mieux retranscrire de ce pan de l'Histoire tourmentée de la Corée assimilée par le Japon.

Au fil des années, des générations s'effacent au profit des nouvelles.

Ainsi, Sunja est la première que nous rencontrons, la matriarche de la famille. Son destin bouleversé par sa rencontre avec Hansu, la pousse à accepter la demande d'Isak Baek, alors qu'elle ne connait ni lui ni sa religion, et partir pour Osaka.
La première génération, comme Sunja, arrivée sur le sol nippon vit de plein fouet la négation de leurs identités par les japonais et accepte toutes les brimades imposées par les natifs.


Cette situation est bien plus difficilement et différemment vécue par la deuxième génération. Ainsi, Noa, le premier fils, découvre la difficulté d'être « entier ». Partagé entre deux cultures, deux identités, deux mondes mais rejeté par le seul qu'il souhaite. le personnage d'Akiko, bien que méprisable, le révèle à lui-même, lui fait comprendre qu'il est et sera toujours un coréen aux yeux des japonais peu importe ce qu'il accomplira.

Mozasu, son frère, victime depuis l'enfance de cette situation mais n'hésitant pas à rendre coup pour coup, n'est pas aussi divisé dans son être que son frère. Il reste plus simple et prend son destin en main et entrera dans le monde secret des grands propriétaires de chaine de Pachinko.

Dernière génération avec Solomon, dans les années 80, où l'on découvre que malgré la présence de sa famille depuis des générations sur le territoire, le respect des règles japonaises, il reste encore et toujours un coréen du Japon subissant des règles injustes. Mais cette fois-ci, son ouverture et sa relation au monde prouve la difficulté de trouver sa place. Reconnu ni comme un coréen en Corée malgré son passeport Sud-Coréen ni comme un japonais à part entière, il doit surtout trouver qui il est.



Pachinko est un roman magistral sur l'espoir, le courage et l'humilité, sur la résilience d'une femme, d'une famille, d'un peuple d'exilés. Avec ce roman, Min Jin Lee livre une fresque familiale qui nous oblige à regarder en face des pans de l'histoire que l'on préfère occulter, oublier. Celle du destin de milliers de coréens partis dans les années 30 au Japon dans l'espoir d'une vie meilleure pour finalement être relégués rang de parias ; celle d'un peuple dont l'assimilation forcée a failli faire disparaitre sa culture, ses traditions, sa langue. Déracinés et pourtant toujours ramenés à leurs conditions de résidents étrangers malgré les longues années passées sur le territoire nippon, sans pays, les coréens du Japon ont vu leur pays être coupé en deux et ont du choisir de quel côté de la frontière ils devaient se placer sans pour autant ne jamais se sentir à leur place où que se soit.

Min Jin Lee n'oublie pas d'aborder des thèmes sociaux au fil des pages et de rappeler que quiconque va hors des limites silencieuses de la société japonaise se fait irrémédiablement bannir de celle-ci.
Un immense coup de coeur pour un texte d'une justesse, d'une profondeur et d'une sensibilité incroyable. On ressent toute l'intensité et l'ardeur du travail de Min Jin Lee pour nous transmettre cette histoire.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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Entre la Corée et le japon, j'ai été embarquée dès le début dans cette fresque familiale qui suit le destin de quatre générations.
Être expatriée au Japon, devoir s'adapter à cette nouvelle vie, au milieu de la guerre, et construire une famille qui semble déconstruite, voilà ce que Sunja a dû surmonter. J'ai adoré cette femme forte, qui s'adapte à tout et fait preuve de résilience.
L'autrice nous raconte son quotidien, comment les évènements historiques impactent cette famille et quelles sont les conséquences sur leur futur. J'ai eu l'impression d'être au coeur de l'histoire tant la plume de Min Jin Lee est très immersive.
J'avais peur de ressentir des lenteurs mais j'ai trouvé le rythme très bien choisi pour laisser le temps d'appréhender chaque personnage et leur personnalité.
C'est un roman qui fait réfléchir sur la construction de l'identité mais aussi sur la tolérance, et les liens solides qu'une famille peut créer mais aussi l'impact des choix sur les générations futures. L'autrice porte également un regard sur le rôle des femmes dans cette société. le contexte historique a été extrêmement bien documenté et ça se ressent.
La troisième partie m'a un peu moins conquise mais j'ai quitté les personnages avec regret. Une chose est certaine : c'est une histoire qui m'a marquée et passionnée.

📺 le roman a été adapté en série sur Apple TV. Une première partie est disponible. Je vous la conseille vivement, elle m'a permise d'être encore plus imprégnée dans ma lecture.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Bonjour amis lecteurs,
Aujourd'hui je vous propose «Pachinko » de Min Jin Lee. J'ai adoré cette magnifique saga qui nous conte l'histoire d'une famille coréenne et de ses descendants ayant émigré au Japon pendant la période coloniale. L'auteure nous plonge dans le quotidien de ces exilés coréens, victimes de multiples discriminations, sociales et institutionnelles, de harcèlement scolaire…
Magnifiquement documenté, nombre de sujets passionnants sont aussi abordés, le parcours des pasteurs chrétiens, les yakusas, l'industrie du Pachinko …Les personnages sont très attachants et émouvants, extrêmement courageux et travailleurs. le lecteur ressent leur souffrance tant ils sont méprisés, reniés. Une histoire poignante, bouleversante que j'ai hâte de découvrir en série TV.
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J'ai beaucoup aimé ce roman. Je ne connaissais pas vraiment l'histoire entre la Corée et le Japon, mais en lisant cette saga d'une famille coréenne qui migre vers les Japon, on retrouve toutes les problématiques de l'exil, des souffrances qui vont avec, des stratégies d'adaptation et de survie.
On suit avec l'héroïne Sunja, toute une vie de labeur et de soucis de s'intégrer, tout cela avec les croyances, les éducations, les amours , les épreuves. Je ne décrirai pas plus l'histoire qui est largement relatée dans les autres critiques.
Personnellement j'ai adoré cette histoire, rentrer dans l'intimité d'une famille coréenne des années 30 à aujourd'hui m'a ouvert une page d'histoire sur le Japon. Il y a quelque chose de très touchant qui émane de cette écriture, une intimité et en même temps une réserve, peut être une âme propre à l'écriture asiatique. Tout est à sa place, tout est captivant. Personnellement je m'y suis plongée et j'ai adoré.
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