Sont-ils sérieusement en train de débattre de mon avenir professionnel au milieu de vibromasseurs fluos et de déguisements de soubrettes
– Et où est passé ton éternel optimisme ?
– Enseveli sous une montagne de neige.
— Vous pourrez récupérer vos affaires demain matin. Un employé de la salle de sport sera sur place à 7 h 30.
— Oh… Vous avez réussi à les avoir ?
— Et du premier coup. Je le regarde, incrédule.
— Vous rigolez ?
— On dirait que vous me devez un restau. Je ris, gênée.
— Parce que je dois vous croire ?
— Pensez-vous que je sois réellement le genre de personnes à mentir ? Je déglutis car, même si je ne suis pas réceptive à son autorité, son ton sûr de lui et arrogant me fait serrer les cuisses. Mes joues s’échauffent. Bon sang, il faut que j’arrête, sinon il va finir par se faire des idées.
— Très bien, si vous le dites. Je vous paierai un sandwich à la cafèt’. Vous verrez, ils sont excellents.
— Vous avez une drôle de conception du mot « restaurant ». Dans mon monde, dit-il en reprenant ma formulation, cela implique au moins un plat et dans certains cas un dessert, mais surtout on s’assoit et on mange avec des couverts. C’est moi ou il a insisté sur « dessert » ? Dans sa bouche, ce mot a pris une connotation suave et sensuelle, voire sexuelle, déclenchant une série d’images torrides. Je décide de les ignorer.