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Et soudain tout change, que j'avais trouvé plus que moyen tant la naïveté et la lourdeur m'avaient agacée, je me suis décidée à donner une seconde chance à monsieur Legardinier avec
Quelqu'un pour qui trembler. Cependant, l'état de pauvreté intellectuelle dans lequel ce récit m'a laissée et le sentiment de profonde vacuité qui m'a envahie ensuite me laissent pantoise. Comment est-il possible de publier de tels livres de nos jours?
L'histoire est lente, plate, fade, pas crédible et ne démarre jamais. Il n'y a aucune action, rien qui nous prenne aux tripes; l'auteur ne semble même pas avoir construit de schéma narratif. Franchement, qu'est-ce qu'on en a à carrer que Pauline fasse son plein d'essence jusqu'à n'obtenir aucune décimale sur son ticket de caisse? Il n'y a rien de plus intéressant à raconter? Peut-être la confrontation du héros avec sa fille (au passage, ce qu'on attend depuis le début?) plutôt que sa traque aux effluves malsaines? Ou bien l'histoire tout simplement? Et ben non! Les émotions et sensations fortes ne sont pas du goût de Legardinier. Quant à moi, ce sont ses romans qui me déplaisent.
C'est un récit sans saveur, sans profondeur et sans consistance, le tout ponctué de leçons de moral à deux balles. Vous espériez lire une histoire sans prise de tête? Il n'y en a même pas! Ce roman est une coquille vide. Aussi vide que sa maison de retraite avec cinq pensionnaires. Sûrement un des plus mauvais livres qu'il m'ait été donné de lire.
Legardinier voue un culte à la mièvrerie. Il en fait l'apothéose avec ce bouquin. Je m'interroge alors sur la place grandissante qu'occupe la niaiserie dans notre société livresque et dans les esprits... le bonhomme se voit même adapter un de ces romans au cinéma. Oui, vous avez bien lu!
Complètement cramé!