Saint-Elme, tome 2 : L'avenir de la famille

Le deuxième tome reste dans la prolongation du premier, le graphisme de Frederik Peeters est tranchant, contrasté et en couleurs vives, le scénario est toujours aussi tendu, mais on attend toujours le dérapage. L'intensité est toujours bien là, L'aspect mafieux de la famille qui dirige la ville se confirme, mais pour les autres personnages, l'enquêteur, sa collègue, l'enfant enlevé le mystère s'intensifie. Il y a des rebondissements, le suspense est à son comble. Je suis accroché. Vivement la suite.

Nous poursuivons notre route avec tous les protagonistes du premier tome.
Toujours cette violence dans ces couleurs criardes qui peuvent gêner ou pas, selon le lectorat. Personnellement, cela me gêne, j'ai du mal à rester concentrée sur l'histoire.
Justement, l'histoire , parlons-en. Les magouilles commencent à devenir de plus en plus compréhensibles mais sans que l'on sache exactement si les auteurs vont nous y embarquer.
Un deuxième tome à la hauteur du premier. Et comme le premier tome, le dessin de la couverture est le dernier de l'album.
Même si l'ambiance ne me plait pas plus que ça, l'histoire,elle, m'emballe bien et je lirai le troisième volume avec plaisir.

J'admire les scénaristes, les bons scénaristes, arriver à mettre en place une intrigue, positionner les personnages, les lieux et imbriquer tout cela pour en faire un roman captivant. Sans oublier de placer de ci de là la phrase, le mot, qui va nous ensabler dans la lecture.
Ce tome 2 est absolument excellent, limite « flippant » c'est exactement cela, violent, flippant mais pas trop, juste la bonne touche de pression qui donne envie d'aller plus loin pour en savoir plus.
Et les couleurs sont remarquable, modérés, le dessinateur n'abuse pas des couleurs, il joue avec.

le détective Sangaré est vivant mais prisonnier de la famille Sax qui veut découvrir l'objet de son enquête. Personne ne croit qu'il était juste à la recherche du jeune disparu, Arno alias le derviche devenu dealer pour le compte du fils Sax. Arno dans un premier temps, essaie de le protéger.
Album toujours complexe à suivre, car la plupart des intrigues reste sans résolution (le massacre par Morba, la petite fille libérée et son sigle, l'histoire de Romane et de son père...). le détective et mme Dombre passent en second plan, au profit de la famille Sax - assez croquignolesque dans le genre horribles personnages, de Paco, de Romane et de son père qui parle à quelqu'un d'invisible. Toute une faune bien particulière. Qui s'enrichie d'un nouveau personnage, Philippe Sangaré qui arrive dans la dernière page tel un deus ex machina (?). C'est fascinant tant dans l'intrigue que dans le traitement graphique qui privilégie les grands aplats de couleurs avec des traitement chromatiques différents selon les scènes (avec beaucoup de violet). Surprenant, violent, un excellent thriller.

Un polar en BD par Lehmann, dans le style de L'Homme Gribouillé. C'est encore tôt dans l'histoire pour juger de la qualité de l'oeuvre. On ne sait pas trop ce qui se trame, tout le monde semble cacher quelque chose et il y a des grenouilles partout. L'oligarque du village contrôle partiellement la politique municipale et ses enfants gèrent (à son insu?) le réseau de drogue de la région.

J'ai hâte de lire la suite.

Dans ce second tome, Franck Sarangé est aux mains des sbires de la famille mafieuse Dax, qui contrôle la ville de Saint-Elme. le fameux “derviche” est en particulier bien inquiétant… Madame Dombre peine à joindre Philippe, le frère du détective, pour venir à la rescousse.
Les auteurs continuent sur la voie de l'univers policier teinté d'étrange. Un mélange plutôt réussi qui parvient à me maintenir accroché.

Franck Sangare est aux mains de la famille Six qui règne sur la ville De Saint elme. Celle-ci n'hésite pas à utiliser tous les moyens pour subvenir à ses fins.
Le line reste très epais avec des personnages aux traits angulaires. Il manque à mon goût de la profondeur dans le dessin, mais en même temps cette gestion des traits appuie encore plus ce sentiment d'oppression. On retrouve ce même phénomène dans les couleurs assez criardes qui manquent de nuances.

La mise en couleurs est originale et colle à l'ambiance du récit tout comme dans le premier tome. Malheureusement, bien qu'intéressant j'ai l'impression que rien n'a avancé dans cette seconde partie… c'est passionnant à suivre mais on n'apprend rien de l'intrigue initiée à l'origine. J'ai eu donc un goût de trop peu.