Ce tome 16 intitulé "Le Dragon de Hong Kong" et publié en 1986 est né d'un projet avorté d'ouverture au marché asiatique, et bien qu'on reconnaisse chez l'auteur le professionnalisme de l'école ligne claire et l'humanisme lui est propre cet album a été pour moi en-dessous des autres...
Pour commencer Yoko Tsuno déclare dès la première page qu'elle part à la rencontre des ses héritages chinois (voir l'arbre généalogique de l'héroïne), mais on ne va se mentir au milieu des années 1980 Hong Kong ce n'est pas vraiment voire pas du tout la Chine... On passe donc des inspirations japonaises à des inspirations asiatiques plus larges évolution du monde oblige (les Quatre Dragons, les Bébés Tigres, la façade pacifique et tout ça ^^), et on se retrouve avec une histoire de kaijûs un peu tirée par les cheveux avec un dragon biologique et un dragon mécanique. L'histoire de l'apprenti sorcier qui trafique des gènes pour développer le gigantisme ce n'est pas très développé mais on reste dans le cadre d'une bonne vieille Série B (d'ailleurs je me souviens d'une histoire canadienne très sérieuse avec des saumons d'élevage mutants qui une fois échappés saccageaient l'écosystème à cause de leur taille donc de leurs besoins alimentaires), mais l'histoire du spécialiste en effets spéciaux qui bricole dans son coin un robot géant pour semer la panique, relancer l'industrie du film de monstre et gagner à nouveau de l'argent c'est quand même nanaresque hein !
La relation entre Rosée du Matin et Dai Loon, entre l'enfant et le monstre, tient du classique la Belle et la Bête, et la petit chinoise intègre la team Yoko en tant que fille adoptive de notre sémillante héroïne japonaise, qui se retrouve mère célibataire alors qu'elle était déjà marraine pour ne pas dire tante d'une petite allemande et d'une petite vinéenne... Il faut bien dire que les instincts maternels la titillait depuis 1 voire 2 tomes : l'auteur ne cache aucunement qu'il s'est inspiré de sa propre histoire puisque à l'a même époque lui et son épouse ont adoptent une petite coréenne donc la réalité a inspiré la fiction avant de déborder sur elle.
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Franchement, j'hésite entre rire et pleurer...
Voilà Yoko Tsuno de retour chez elle, à Hong Kong. Elle parle en effet en page 1 de ses origines chinoises. Je me suis dit "chouette", car l'évocation des racines et des origines de Yoko Tsuno est souvent empreinte d'émotion, de tendresse. Cela a déjà été le cas par le passé. Car cette quête de Yoko Tsuno pour ses racines trouve un écho (clairement) dans la vie même de Roger Leloup. Cette correspondance est riche et en général donne de bons résultats. En général, mais pas ici.
On ne sait pas ce que Yoko vient faire à Hong Kong, et visiblement elle non plus (OK, elle y a de la famille). Car en page 2, la voilà qui suit une gamine qu'elle ne connaît pas et découvre que celle-ci attire un lézard gigantesque vivant dans la mer. Yoko Tsuno sauve ensuite la gamine d'un kidnapping. Elle rencontre le grand-père et décide d'adopter la gamine, appelée Rosée du Matin. Nous sommes en page 5, peut-être 8... Yoko Tsuno n'a jamais fait les choses à moitié.
Elle découvre que le père de la gamine avait trouvé un moyen pour faire grossir les animaux. Autant Leloup peut avoir une certaine crédibilité en ingénierie, en électronique... autant en biologie ou zoologie, il rame. Cette invention, qui plus est, n'émeut personne. le lézard se balade dans les eaux du port sans trop gêner.
Comme disait mon grand-père, si tu crois celle-là, je vais t'en raconter une autre.
Le lecteur assiste à l'arrivée d'un autre monstre marin, mais bourré d'électronique celui-là. Il est mis en déroute grâce à un drône manipulé par Pol. Comment se fait-ce...? La clé de l'énigme réside dans un producteur/réalisateur de films de série B qui veut épater, effrayer tout le monde avec son gadget électronique de 50 mètres de long afin de relancer sa carrière de réalisateur (mise à l'arrêt on ne sait trop comment, les explications de Leloup étant obscures).
Tout est bien qui finit bien. le réalisateur est attrapé. Yoko devient tutrice de Rosée du matin, mais le lézard meurt...
Non seulement ce scénario est le pire jamais imaginé par Leloup (aucun second degré, ni références à Godzilla, par exemple, même si son ombre plane sur le tome), mais en plus les dessins sont en-dessous de ce à quoi nous étions habitués. Bref, on passe rapidement.
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Un tome pour lequel mon avis est assez mitigé, je dois dire...
Inutile de s'appesantir plus longtemps sur le dessin de R. Leloup qui est extraordinaire, comme toujours. La finesse, la beauté du dessin technique des bateaux, des paysages citadins, des personnages, etc. Rien de neuf sous le soleil levant de cette excellente série dont nous sommes toujours dans l'âge d'or.
Là où je suis plus mitigée que d'habitude, c'est par rapport au scénario... Chaque moment de ce tome est une petite perle, parfois trépidant et haletant, parfois tendre et doux, parfois poétique et presque magique: chaque atmosphère est développée avec une grande sensibilité et une grande justesse. Néanmoins, ces petits moments mis bout à bout forment un scénario d'ensemble que j'ai trouvé très peu crédible, avec des personnages aux motivations abracadabrantes.
Pour ne citer que deux exemples, je pense au grand-père de Rosée qui fait adopter sa petite fille par la première venue... Ou Monsieur Tung qui pratique le terrorisme avec un engin hors de prix dans l'espoir qu'on l'engage pour faire un film...
La crédibilité n'est donc malheureusement pas au rendez-vous de ce tome. Néanmoins, pour la beauté du dessin et de chaque moment pris individuellement, je l'ai tout de même assez apprécié.
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Dans cet album qui se déroule à Hong Kong, on découvre que Yoko a des origines chinoises par sa grand-mère.
Il y est évidemment question de dragons, mais l'histoire passe relativement au second plan dans cet album, car ce qui fait son principal intérêt, c'est la rencontre entre Yoko et Rosée du matin.
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UN BATELIER
Comment se fait-il, Yoko, qu'étant japonaise, vous avez une cousine chinoise ?...
YOKO
Jadis, mon grand-père, de passage à Hong-Kong, y acheta pour sa mère une jeune servante chinoise... Cela se faisait en ce temps !
Elle était douce et belle... Il en devint amoureux... L'épousa et la rendit heureuse ! Et le sang chinois de ma grand-mère coule dans mon coeur et j'aime la Chine...
... Mais que pense la Chine de moi ?!
- Tu pleures, Yoko ! Toi aussi tu vas partir ?
- Non, Rosée ! Si tu le veux, on ne se quittera jamais !
- Jamais ! Tu me le promets, dis ?
Rosée du Matin:
- Tu pleures Yoko ! Toi aussi tu vas partir ?
Yoko:
- Non Rosée ! Si tu le veux on ne se quittera jamais !
Le coeur ! ... On ne répare pas pareille usure ! Une question de jours ... de mois ... mais plus d'années !
Elle doit détenir le pouvoir des fées pour que cette bête lui obéisse !