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Critique de simoncailloux


Cet ouvrage de Vincent Lemire est dense et le tout paraît important. Par quel biais l'aborder ? Après mures réflexions, j'ai décidé de plus particulièrement parler du dôme du rocher qui est un symbole monumental de la ville et des trois religions monothéistes.

L'histoire de Jérusalem nous est contée par un olivier de 4000 ans qui domine la ville sur le mont des oliviers. Jérusalem est situé sur la colline de l'Ophel ou mont du Temple entouré de deux collines. A l'Est, le mont des Oliviers. C'est sur cette colline que se déroulera le jugement dernier. A l'Ouest la colline de Sion. C'est elle qui a donné son nom au sionisme.

Sous le dôme du rocher, une pierre Fondatrice des trois religions monothéistes, celle sur laquelle Abraham s'apprêtait à immoler Isaac avant l'intervention de l'ange du Seigneur.

D'après le Livre des Rois, le roi Salomon, fils de David fit construire le temple destiné à vénérer le Dieu des Juifs. La centralisation du culte monothéiste à Jérusalem marque un tournant majeur : le temple sanctifié, profané, restauré, dupliqué, détruit, reconstruit … sera désormais le pivot de l'histoire de la ville.

Abd Al-Malik fait construire entre 680 et 692 le dôme du Rocher. Aujourd'hui c'est l'emblème de Jérusalem et le plus ancien monument islamique conservé au monde. Ni mausolée, ni mosquée, sa signification échappait souvent aux pèlerins, qui le confondent parfois avec l'ancien temple de Salomon. Son architecture est d'inspiration byzantine avec des influences perses. Un large dôme de vingt-cinq mètres de haut, des chapiteaux corinthiens, des mosaïques à fond d'or. le bâtiment vise d'abord à honorer la mémoire d'Abraham, cité soixante-neuf fois dans le coran. C'est sur ce rocher que Dieu lui aurait demandé de sacrifier son fils.

Urbain II déclare :
― Arrachez la terre sainte des mains de ces peuples abominables. Vous dessinerez la croix du Seigneur sur votre dos. Allez au combat et tous ceux qui mourront en route ou au combat, la rémission des péchés leur sera accordée ! le 7 juin 1099, mille croisés atteignent Jérusalem. le dôme du rocher, rebaptisé « temple du Seigneur », est surmonté d'une croix monumentale. Une contre-croisade est lancée par Saladin maître de l'Egypte. Les croisés sont vaincus. C'est un djihad. Il y en aura d'autres … Jérusalem vivra encore un millénaire d'affrontements.

Vincent Lemire sait de quoi il parle. Il est historien. Il a mis cinq ans à la rédaction de son scénario pour cette BD. Au fil des pages, le lecteur peut constater que ses descriptions reposent sur de nombreux auteurs qui ont écrit des pages d'histoire de la ville. Il s'est considérablement documenté.

Avant d'entamer la rédaction de la chronique, j'ai tenu à regarder sur Arte : « Les coulisses de l'histoire : Israël. ». Ce document cinématographique parle des années avant la proclamation de l'Etat d'Israël, c'est-à-dire celles sous mandat Britannique. le document déborde sur les années qui suivent la proclamation aux Nations-Unies à New York. Les résultats du vote tombent. Les arabes font grise mine, ils auraient préféré que la partition ne soit pas votée, que les juifs reste dans leurs pays d'origine. Ils entrent en guette contre une nouvelle nation sans armes. Golda Meir voyage dans différents pays pour récolter des fonds en vue e s'équiper en armement. Elle arrive à récolter le double des fonds espérés principalement soutenu par les sionistes américains. Des armes achetées sont importées de Tchécoslovaquie et chargées dans des camions ou le matériel est caché par une couche d'oignons. Armé, Israël repousse les arabes.

Les mandataires britanniques bloquent le quota d'immigrés. Ils veulent ménager les pays arabes producteurs de pétroles. Ils capture les immigrés des bateaux arrivant à Haïfa. Ces juifs immigrés sont mis en cage pour un voyage dans un camp d'internement à Chypre.

Dans le livre : « Les aventures extraordinaire d'un juif révolutionnaire », j'avais déjà lu à quel point les Israéliens ne pouvaient avoir que de la haine envers l'occupant britannique tant ceux-ci avaient un comportement odieux.

Cette BD de Vincent Lemire m'a rafraîchi la mémoire sur certaines données que le temps efface mais m'a également beaucoup appris. C'est avec grand intérêt que je le recompulserai dans le futur.
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