-Tu m'as chassé du paradis. tandis que je baignais dans un sommeil liquide, tu m'as expulsé de ton ventre. ma tête a cogné des os, mon corps s'est tordu pour franchir l'étroit passage. Et j'ai senti tomber sur ma peau nue, dans ma poitrine encore froissée, un froid mortel. A la rumeur qui berçait mes tympans ont succédé des bruits assourdissants, un fracas métallique, des grondements, des cris suraigus.
-Ma bouche est venue te réchauffer. Mon odeur t'a rempli de quiétude. Jamais je ne t'aurais laissé seul.
J'attends la mort. L'image que la postérité gardera de moi m’indiffère.