Déambuler avec Brunetti dans Venise écrasée par la canicule, à la recherche du moindre brin d'air, en se protégeant au maximum du moindre rayon de soleil, oubliant les lunettes de soleil au bureau, cherchant les trajets les plus abrités à défaut d'être les plus courts ... une expérience réchauffante qui m'a presque fait repousser la couverture dans laquelle j'étais enroulée pour lire ! (habituellement, je lis des policiers nordiques en hiver pour être en symbiose avec les enquêteurs !!!)
Les descriptions de la ville sont un enchantement, renouvelé de livre en livre, y compris dans les odeurs que la chaleur exalte. Dans cette fournaise qui incite à la réflexion à défaut de pouvoir bouger trop vivement, le climat politique et les compromissions à presque tous les niveaux des institutions (judiciaires, juridiques, bancaires, ...) sont présentés dans leur actualité totale. Même Paola semble désabusée en renonçant à ses exaltations "communistes". Peu de recettes de cuisine : il fait trop chaud pour apprécier le simple fait de manger, ce qui est un bon indice de température extérieure et intérieure. (j'ai simplement découvert les tramezzini qui sont la version vénitienne des .... sandwiches anglais, triangulaires tranches de pain de mie avec garnitures variées)
On retrouve avec plaisir Elettra (et ses toilettes, ses réseaux, son habileté informatique), Vianello (et son dévouement indéfectible), Patta (et son carriérisme), Scarpa (et son incompétence obséquieuse) .... et de jeunes inspecteurs en formation. Une nouveauté : les cyber-charlatans .... augures modernes, qui ne lisent plus dans les entrailles des poissons ou des oiseaux, mais dans .... (il faut laisser un peu de suspense !)
On en oublierait presque le pauvre mort (qui ne se présente qu'au delà de la page 110), et qui était un "vrai type bien".
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Très bon livre , a lire et a relire sans modération .Rassurant ce commissaire aidé de son fidèle adjoint ...
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