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Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 16 sur 31

William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782702140796
288 pages
Calmann-Lévy (03/03/2010)
3.44/5   203 notes
Résumé :
Des carabiniers agressent un pédiatre en pleine nuit pour lui enlever son fils de dix-huit mois. Venise est sous le choc. Puis les langues se délient : certains crient au scandale, d'autres soupçonnent la découverte d'un réseau de trafic d'enfants. Un vent de délation envahit la lagune ... Le commissaire Brunetti a bien du mal à distinguer les coupables des innocents.

"Il ne savait même pas comment désigner l'événement : l'affaire ? la situation ? le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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« Ces enfants adoptés, les parents les ont depuis un an et demi. Ils commencent à marcher et à parler. On ne peut pas aller simplement comme ça les leur enlever pour les foutre dans un orphelinat. Ce sont des enfants, pas des ballots de cocaïne qu'on met sous séquestre dans un placard ! Dans quel pays vivons-nous, pour que des choses pareilles soient possibles ? »

Eh bien, en Italie, plus précisément à Venise.
Le commissaire Brunetti doit trouver la réponse à cela : pourquoi, tôt le matin, des carabiniers ont-ils pénétré de force dans les maisons des quelques personnes ayant adopté illégalement des enfants un ou deux ans auparavant ? Il s'occupe plus précisément d'un pédiatre car celui-ci a été agressé physiquement en voulant défendre son bébé et s'en est sorti de justesse.

Manque de collaboration entre les carabiniers et la police, usage de faux en écriture, dossiers médicaux qui s'égarent de façon opportune, pharmaciens véreux ou plutôt trop vertueux (cela revient souvent au même, du moins en ce qui concerne les conséquences), le tout dans ces calles, ces piazzas qui s'emmêlent aux canaux, entre la « questure » (le commissariat) et l'hôpital : ceci forme un roman policier plein de doutes et de silences, de regards en l'air, directs, fuyants...
J'ai adoré cette ambiance particulière où la vie familiale est intimement liée à la vie sociale, où tout ce qu'on fait, tout ce qu'on dit, est répandu de manière insidieuse dans la ville.

Le commissaire Brunetti est un as de la conduite en société et en famille, il ne peut donc que mener à bien son enquête et même compatir ou se révolter face à tous ceux qu'il est obligé de rencontrer, de questionner.
Mais le commissaire exerce aussi sa profession de manière intègre, donc lorsqu'il lui a fallu répondre à son associé, voici ce qu'il lui a dit :
« La loi est un monstre sans coeur, ce qui veut dire que si l'on permet à ces gens de garder les enfants on établit un précédent ; que n'importe qui pourra acheter un bébé ou s'en procurer un de n'importe quelle manière, à n'importe quelle fin ; que tout cela sera parfaitement légal ».

Quand le monstre sans coeur qu'est la loi rencontre ces hommes que sont les policiers, tout simplement, ils doivent apprendre à faire bon ménage...et c'est ça qui m'a vraiment passionnée.
Je recommande ce « cantique des innocents » à tous ceux qui captent les non-dits et les faux-semblants et qui en tirent leur propre vérité.
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En pleine nuit, Brunetti rejoint le lieutenant Vianello à l'hôpital, au chevet du docteur Pedrolli, pédiatre et chef de service très apprécié, qui vient d'être molesté par les carabiniers lors d'une arrestation plutôt musclée. L'homme est accusé d'être au coeur d'un trafic d'enfants. On lui a d'ailleurs enlevé son bébé de 18 mois qu'il aurait acheté comme une vulgaire marchandise. Brunetti est touché par le médecin si choqué qu'il en a perdu la voix, il décide donc de mener sa petite enquête.

Venise en automne, un Brunetti qui s'interroge sur la paternité, une sombre affaire d'escroquerie à la sécurité sociale, un pharmacien bigot et des parents prêts à tout pour combler leur désir d'enfant, voilà, entre autres, ce que l'on peut rencontrer dans cet opus des enquêtes du commissaire Brunetti. On ressent un certain désenchantement entre les lignes alors que Venise glisse lentement dans la tristesse de l'automne. Donna LEON explore le milieu médical mais surtout le trafic d'enfants et le pouvoir des riches qui achètent des bébés, le plus souvent à des femmes issues de l'immigration qui n'ont pas les moyens de les élever. Mais tout n'est pas noir ou blanc et le personnage du pédiatre fou de son fils apparaît comme un homme sensible et honnête qui a fait un faux pas pour la bonne cause.
Au passage l'auteure égratigne les carabiniers jugés trop brutaux, l'État civil qui émet des certificats de naissance sans y regarder à deux fois et les professionnels de santé peu scrupuleux qui n'hésitent pas à gruger la sécurité sociale. Mais pour son commissaire, l'essentiel n'est pas là. Lui s'interroge à propos des enfants arrachés à leurs familles d'adoption pour être confiés aux services sociaux. Que vont devenir ces enfants qui ont connu un foyer aimant pendant quelques mois, voire quelques années, pour finir placés dans un orphelinat ? Nul ne s'en soucie...
Un tome doux-amer qui parle de vies brisées mais sans coupable désigné si ce n'est la noirceur humaine.
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Ça y est, j'ai lu un Donna Leon, j'ai découvert enfin le commissaire Guido Brunetti. Chaudement recommandée par une amie italophile.

On est plongé dans une ambiance est 100 % italienne, et plus précisément dans le charme de Venise : les rues, les places, les habitants : on s'y croit. On se prendrait au jeu, pour aller chercher un dictionnaire Français-Italien et la carte de Venise pour suivre les pérégrinations de Brunetti, les raccourcis pour se déplacer dans le labyrinthe de Venise.

Le commissaire est un bon vivant : les bons vins, les bons plats accompagnés de Grappa, on sent l'arôme de chacun des cafés que va partager Brunetti.
Il est également cultivé, ne quitte pas une librairie sans un livre en main, mais ne comprend rien à un ordinateur.

L'histoire : le commissaire Brunetti apprend qu'une descente musclée à l'initiative des carabiniers a eu lieu en pleine nuit au domicile du couple Pedrolli, afin de mettre fin à un trafic d'enfants. Brunetti n'étant pas au courant des agissements des carabiniers va prendre la défense de ce Vénitien. L'affaire sombre plusieurs fois dans les oubliettes, le drapeau de l'extrême droit qui est agité via la ligue du nord (Lega Doge), mais que faire face aux puissants de ce monde ??
Des pharmaciens qui font la justice divine via le piratage des dossiers médicaux, des fraudes à l'assurance-maladie ULSS ...

Le commissaire va faire ce qu'il peut pour défendre le docteur Pedrolli, jusqu'à lui glisser le nom des proches qui l'ont dénoncé 'anonymement' aux carabiniers ( courage et Éthique).

De grosses ficelles pour faire fonctionner cette intrigue policière. de grandes questions philosophiques pour émouvoir dans les chaumières. C'est quoi être père, le devoir, l'adoption, la vente des enfants, les mère porteuses, la baisse de natalité dans les pays du nord. Brunetti est déchiré entre la loi et sa morale.

Je trouve Brunetti bien absent des enquêtes, il est tellement bien secondé son fidèle adjoint l'inspecteur Lorenzo Vianello, et la signorina Elettra lui mâchent tout le travail.

Le cantique des innocents se lit bien, rapidement, mais n'est pas transcendent.
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Cette deuxième rencontre avec le commissaire Brunetti, héros récurrent de l'auteure Donna Leon n'a été hélas guère plus convaincante que la lecture de "L'inconnu du grand canal".

La Sérénissime est en proie à la rumeur. Sur fond d'adoption illégale d'enfant, de morale outragée et de délation anonyme, notre commissaire se démène pour faire la lumière sur une sombre histoire. le voilà en proie au questionnement, tiraillé entre une loi impitoyable et la sensibilité d'un coeur de père.
La trame de l'histoire est intéressante mais une fois de plus, je reste imperméable à la plume de Donna Leon que je trouve trop BCBG. Elle privilégie la réflexion par rapport à l'action. C'est bien, mais par abondance de détails (par exemple sur les soirées de Brunetti avec sa femme devant un verre de grappa), la lecture devient franchement ennuyeuse. La peinture de la société bourgeoise vénitienne aux multiples travers prévaut ici, sur la qualité de l'intrigue policière. Un 10/20 pour ce titre.
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En lisant ce livre, je me suis dit que sa construction ressemblait à s'y méprendre à la composition d'un morceau de musique, avec un thème principal, et un contrepoint. Je me disais qu'il était dommage de ne pouvoir l'inclure dans le challenge Des notes et des mots, quand j'ai enfin fait attention au titre (j'étais tellement absorbée par l'intrigue que je n'y faisais plus vraiment attention).
Le roman débute par un motif qui paraît sans rapport avec la suite, et qui pourtant répparaîtra ponctuellement dans le récit : la déposition d'une femme qui avertit la police d'un fait qu'elle juge important. Puis, la violence fait irruption, fortissimo :les carabiniers font irruption chez un couple respectable, agressent le mari et prennent l'enfant, adopté illégalement dit-on.
Les thèmes se repondent et, comme un accompagnement, se déploie la vie quotidienne du commissaire Brunetti, de sa femme, universitaire, de leurs enfants, une vie paisible, heureuse, de personnes aimant manger (des recettes cuisinées par madame), boire (de l'excellent vin), lire (Saint Luc, un aristocrate voyageur du XVIIIe siècle) et s'aimer. le commissaire ne dissimule rien à sa femme, même les subterfuges et les travestissements (comme dans l'opéra) qu'il est obligé d'employer pour ses enquêtes.
Les thèmes sont forts : l'adoption illégale d'enfants (ou la vente, si vous préférez), la baisse de fertilité dans les pays développés et leurs causes, l'escroquerie à l'équivalent de la sécurité sociale italienne (ou comment faire consulter des patients morts pour toucher une commission) et la corruption qui règne en Italie. Ce sont les thèmes principaux, mais, tel un contrepoint, d'autres motifs apparaissent subtilement et nous interroge. Que signifie être père, être mère ? Qu'est-ce qui fait que l'on se sent le père ou la mère de cet enfant, même s'il n'est pas notre enfant biologique ? Donna Leon nous pousse plus loin dans nos retranchements, en nous demandant s'il est possible de ne pas parvenir à aimer un enfant adopté, rejoignant un autre thème fort, le racisme, qui a pignon sur rue : les enfants adoptés viennent de pays pauvres, des extracommunitarii. Ces enfants, on ne les verra pas, on ne les entendra pas dans ce récit : je ne sais comment la loi française jugerait les faits, mais en Italie, ces enfants (ils ont entre dix-huit mois et trois ans) resteront dans des orphelinats et ne seront jamais rendus à leurs parents adoptifs (pourtant aimants) ni à leurs parents biologiques (qui ne les désiraient pas). Quel sera leur avenir ? Nul ne le sait. Certes, ils sont l'illustration de l'exploitation des pauvres par les riches, qui est poussée parfois jusqu'à l'extrême (les trafic d'organe), mais ils sont surtout sacrifiés, comme les saints Innocents. Ils n'ont même plus d'identité puisque leurs certificats de naissance sont des faux. le silence est leur langage.
D'autres au contraire feraient mieux de se taire. Ils parlent, ils chuchotent, ils insinuent, ils ne font pas taire leur petite voix intérieure qui leur permet de distinguer à tous les coups le bien du mal - et la nécessité de révéler ses fautes, au nom de leur vision du Bien et des visées de Dieu - l'eugénisme n'est pas loin, et rejoint le thème précédent. La violence fera à nouveau irruption, fortissimo, juste avant que le silence ne s'impose, définitivement.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
La nuit explosa. La porte d’entrée s’ouvrit avec fracas et alla heurter le mur, la poignée entamant le revêtement de plâtre. Un homme s’engouffra dans l’appartement. Il portait un passe-montagne, une tenue qui ressemblait à un uniforme camouflé et de lourdes bottes ; il tenait une mitraillette à la main. Un autre homme, masqué et dans le même accoutrement, était sur ses talons. Ils furent suivis d’un troisième homme en uniforme sombre mais non masqué. Deux autres personnages, également en uniforme sombre, restèrent à l’extérieur.
Les deux hommes masqués traversèrent le séjour en courant et s’engagèrent dans le couloir desservant les chambres. L’homme au visage découvert les suivit, mais plus précautionneusement. L’un des hommes masqués ouvrit la première porte qu’il vit, constata que c’était la salle de bains, ne referma pas et se dirigea vers une autre porte laissée entrouverte. Il vit le berceau, les mobiles qui tournaient lentement dans un léger courant d’air.
« Il est là », lança l’homme, sans chercher à parler à voix basse.
Le deuxième homme masqué s’approcha de la porte en face. Tenant toujours sa mitraillette, il se précipita à l’intérieur, son acolyte sur les talons. Les deux personnes couchées là se redressèrent brusquement, réveillées par le bruit et la lumière du couloir, car le personnage au visage découvert venait d’allumer avant d’entrer dans la chambre où dormait le bébé.
La femme hurla et tira les draps devant sa poitrine. Le dottor Pedrolli bondit si vivement du lit que le premier intrus fut pris par surprise. Avant qu’il ait le temps de réagir, l’homme nu fut sur lui ; un poing s’écrasa sur sa tête, un deuxième sur son nez. L’intrus hurla de douleur et s’effondra, tandis que Pedrolli criait à sa femme : « Appelle la police ! Appelle la police ! »
Le deuxième intrus masqué brandit son arme et la braqua sur Pedrolli. Il prononça quelques paroles, mais le passe-montagne étouffa ses mots et personne n’aurait pu comprendre ce qu’il avait dit. De toute façon, Pedrolli était au-delà de tout appel à la raison et se précipita, mains en avant, pour attaquer. L’intrus masqué réagit instinctivement, tourna son arme et porta un coup de crosse au-dessus de l’oreille gauche à la tête de son assaillant.
La femme hurla et, de la chambre voisine, lui répondirent les pleurs du bébé – ces pleurs pleins de panique que poussent les tout jeunes enfants. Elle repoussa les couvertures et, poussée par l’instinct, n’ayant plus conscience de sa nudité, elle courut vers la porte.
Elle s’arrêta brusquement : l’homme au visage découvert venait de s’encadrer dans le chambranle, lui barrant le passage. Elle cacha ses seins de ses bras en un geste qu’elle n’eut même pas conscience de faire. Voyant la scène, le nouveau venu s’approcha vivement de l’homme armé qui tenait en joue le médecin immobile gisant à ses pieds. « Espèce d’imbécile ! » lui dit-il en l’agrippant par l’épais tissu de sa veste. Lui faisant décrire un brusque demi-cercle, il le repoussa sèchement. Puis il se tourna vers la femme et leva les mains, paumes ouvertes vers elle. « Le bébé va bien, signora. Il ne lui arrivera rien. »
Pétrifiée sur place, elle était incapable de crier.
La tension fut rompue par l’homme masqué allongé sur le sol qui gémit et se remit laborieusement debout, comme s’il était ivre. Il porta une main gantée à son nez et, lorsqu’il l’examina, parut choqué à la vue de son sang. « Il m’a cassé le nez », marmonna-t-il d’une voix étouffée. Sur quoi il retira son passe-montagne et le laissa tomber au sol. Le sang continuait à couler de son nez et gouttait sur le devant de son gilet. Lorsqu’il se tourna vers celui qui paraissait être leur chef, la femme vit alors le mot cousu en lettres fluo dans le dos de son gilet pare-balles.
« Les carabiniers ? demanda-t-elle, sa voix à peine audible à cause des cris incessants du bébé.
– Oui, signora. Les carabiniers », répondit l’homme qui lui avait déjà adressé la parole. « Ne saviez-vous pas que nous allions venir ? » ajouta-t-il avec quelque chose de proche de la sympathie dans sa voix.
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Du fait de sa profession, Brunetti était devenu un maitre dans l'art des silences et il était capable d'en discerner la qualité comme un chef d'orchestre distingue les timbres des diverses cordes. Il y avait les silences absolus, de vraies déclarations de guerre, après lesquels rien ne viendrait en réaction aux questions ou aux menaces. Il y avait les silences attentifs, après lesquels celui qui avait parlé mesurait l'impact de ses propos sur son auditeur. Et il y avait les silences épuisés, qu'il fallait respecter jusqu'à ce que celui qui parlait ait repris le contrôle de ses émotions.
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- Leurs parents n'en voulaient pas, fit remarquer sèchement Brunetti. C'est justement pour cela que toutes ces affaires sont arrivées."
Alvise leva une main en l'air. "Je ne parle pas de ceux qui les ont mis au monde, je parle de leurs parents, des gens qui les élèvent, qui les ont depuis (il leva encore un peu plus la voix) depuis dix huit mois. Un an et demi ! Ils commencent à marcher et à parler. On ne peut pas aller simplement comme ça les leur enlever pour les foutre dans un orphelinat. Porco Giuda, ce sont des enfants, pas des ballots de cocaïne qu'on met sous séquestre dans un placard!" Alvise claqua la table de la paume de la main et regarda son supérieur, le visage empourpré. "Dans quel pays vivons-nous, pour que des choses pareilles soient possibles ? "
Brunetti ne pouvait qu'approuver. La question d'Alvise était parfaitement fondée. Dans quel pays vivaient-ils en effet ?
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Lorsqu'ils débouchèrent sur la Piazza, l'inspecteur, qui paraissait ne pas avoir fait attention aux touristes, reprit la parole : "Toute la planète est devenue folle tellement elle a peur de la grippe aviaire, et nous, nous avons plus de pigeons que de gens.
- Pardon ? dit Brunetti, qui méditait encore sur les touristes.
- J'ai lu ça dans le journal il y a deux jours. Nous sommes environ soixante mille habitants, alors que la population actuelle des pigeons - enfin, d'après ce que racontait l'article, ce qui n'est pas forcément pareil - dépasse les cent mille.
- Ce n'est pas possible ! " s'exclama Brunetti, soudain dégoûté à cette idée. Puis, plus calmement, il demanda : " Qui peut donc les compter, au fait, et comment s'y prend-on ? "
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Brunetti avait lui-même participé à trop de descentes matinales pour se faire des illusions sur le degré de panique que celles-ci pouvaient provoquer. Il avait vu des criminels endurcis trahis par leurs intestins à la vue d'hommes en armes faisant brutalement et bruyamment irruption chez eux - imaginez la réaction d'un médecin, que son fils ait été adopté légalement ou non. Quant aux carabiniers, Brunetti en avait rencontré beaucoup trop qui adoraient ce genre d'assauts leur permettant d'imposer ainsi leur soudaine et terrifiante autorité, comme si Mussolini était encore au pouvoir et que personne ne pouvait y mettre le holà.
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Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885442/donna-leon-une-enquete-du-commissaire-brunetti-le-don-du-mensonge
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