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Critique de zorg2024


"Le fantôme de l'opéra " est un roman de Gaston Leroux publié en 1910 qui conte l'histoire mystérieuse d'un spectre hideux rodant dans les antres de l'opéra Garnier. le narrateur tente de nous faire croire que cette histoire à dormir debout n'est pas une fiction. le véritable héros de ce conte fantastique n'est ni le fantôme ni les jeunes amoureux, Raoul et Christine, mais l'opéra lui-même. C'est l'occasion de découvrir l'architecture étonnante (et bien réelle pour le coup) de l'opéra Garnier : ses nombreuses coulisses, galeries, étages, sous-sols et chose surprenante son lac (!) stagnant à une dizaine de mètres sous la scène (qui sert de nos jours à l'entrainement des sapeurs-pompiers de Paris paraît-il)

Le style du roman est suranné. Ça sent la belle époque. Comme je venais d'achever l'éprouvant " Voyage au bout de la nuit " de Louis-Ferdinand Céline, ce ne fut pas désagréable de parcourir des phrases un peu construites... genre sujet-verbe-complément... Ceci dit, le roman est quand même longuet. L'action avance très lentement. Gaston prend son temps pour admirer le paysage.

Le fantôme a une personnalité complexe et intéressante.
Il est facétieux et taquin. Il fait tourner en bourrique les nouveaux directeurs de l'opéra. C'est la partie rigolote du roman. Mais même dans les moments sérieux notamment mystiques, on sent sous la plume de Gaston Leroux la gaudriole. On voit bien qu'il ne se prend pas trop au sérieux malgré les avertissements en début de livre sur la scientificité de son enquête.

J'ai trouvé la fin assez triste. le destin de ce fantôme est finalement assez tragique. N'est-il pas mis au ban de la société à cause de son physique ingrat ? Il aimerait vivre au grand jour comme tous les hommes. Il aspire à l'amour et à la vie bourgeoise. Et au lieu de ça, il traine dans les bas-fonds de l'opéra contraint à raser les murs. Bon ce n'est pas non plus Elephant Man. le cave se rebiffe ! Il n'hésite pas à tuer deux ou trois contemporains si besoin. Il prend en otage celle qui l'aime lui imposant un odieux chantage. Il fait penser à un incel aigri...

En résumé : charmant livre un peu long demandant peu de concentration. Idéal dans le train ou une salle d'attente.
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