J'en veux un !

Souvent, après l'école, Antoine et son papa s'arrêtent au Parc du Manoir qui appartient à Igor-Yvan, qui n'est autre que l'homme le plus riche de la ville. Un jour, ils voient arriver Igor-Ignace, son fils, accompagné de ses deux gardes du corps : Petit Bil et Grand Boquet. Dès qu'il aperçoit Antoine et son camion, Igor-Ignace fait un signe et dit : "J'en veux un !" Grand Boquet disparaît pour réapparaître dix minutes plus tard, un petit camion rouge rutilant neuf dans les mains. Mais Igor-Ignace dit : "NON !". Grand Boquet se précipite de nouveau pour ramener un camion un peu plus gros. Quelle n'est pas sa surprise quand il est reçu avec un retentissant : "Non Plus !". Mais que veut donc cet enfant si capricieux ?
Mon avis : Dès la première de couverture, le titre et l'illustration nous annoncent la couleur, cet album va sans aucun doute nous parler du délicat problème du caprice. Un parc, un camion rouge et un enfant suppliant avec ses mains et revendiquant à grand cris… sous les mots « J'EN VEUX UN ! ». Dès le début de l'histoire, nous apprenons qu'il s'agit du fils de la famille la plus riche de la ville, et que même ses gardes du corps sont habitués à lui obéir au moindre claquement de doigts et à réaliser ses quatre volontés. Et pourtant, sans rien vouloir vous dévoiler de plus, ce n'est pas aussi simple que ça : je vous assure que ce récit vous offre une sympathique surprise, pleine d'humour. Surprise, vous avez dit surprise ? et oui, d'ailleurs on se surprend à se replonger dans les illustrations à la fin de la lecture afin d'y rechercher tout ce qu'on avait ignoré… un peu comme dans le film « le sixième sens », dans une moindre mesure bien évidemment, ce besoin d'aller vérifier à quel moment un détail nous aurait échappé… le texte est court et très facile d'accès. La police utilisée s'amuse avec les émotions exprimées par Igor-Ignace et ses deux gardes du corps : leurs paroles sont retranscrites en lettres majuscules de grande, voire même de très grande taille. Les illustrations, style sépia, accompagnent très bien le texte, je serais même tentée de dire qu'elles l'enrichissent. Si je ne suis pas très sensible au rendu des personnages, il n'en reste pas moins que cela ne m'a pas gênée outre mesure. Une histoire idéale pour le moment du coucher du soir, quand le caprice de la journée a laissé un petit nuage planer dans le coeur de l'enfant et de ses parents… mais pas que…
Public : à partir de quatre – cinq ans.
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustrateur, Yann Borgazzi, vous pouvez suivre l'adresse ci-dessous :
http://www.jeanjeandesign.com/
Vous devrez alors cliquer sur News puis sur le post du 30 novembre 2011 intitulé "jeanjean on cargot" afin de pouvoir avoir un bon aperçu des illustrations de cet album.