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Critique de Denis_76


"S'incorporer » le livre, le ressentir avec nos tripes est impossible. Peu d'hommes et de femmes sont revenus pour raconter leur histoire dans les Lager, un grain de sable de la Shoah.
C'est à la page 130 que je comprends le titre : Si c'est un homme, il est solidaire avec moi, avec mon malheur. Lorenzo, un « civil » italien fut un de ces hommes qui rendirent espoir à Primo, en lui apportant le morceau de pain, le fond de sa soupe tous les jours durant ses six derniers mois de détention au Lager de Buna ( Auschwitz III ), et surtout, Lorenzo fut un des seuls, parmi la multitude de civils, Reich deutsche, triangles verts, ou Kapos du camp à considérer un Häftling ( détenu juif ) comme un autre homme, avec un coeur comme lui. Quant aux SS, on n'en parle même pas.
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En prolongeant la réflexion de Primo Levi, je constate que rares sont les « humains », même maintenant ! Des barbares égoïstes sont cachés sous un vernis culturel ; ce vernis s'effrite dans les conditions extrêmes comme la guerre ou la détention. Apparaît alors la barbarie.
En fait, la définition de l'homme :
« Un Homme, est un être humain de sexe, ou de genre masculin et d'âge adulte…. »
Cette définition, cet homme, ont été encensés de différents qualificatifs positifs qu'il ne mérite pas.
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Bien plus tard, Primo Levi meurt. Je m'interroge sur la mort de l'auteur, sous anti-dépresseur. Ces questions rejoignent celles que je me pose sur la fin de Stefan Zweig ou celle de Thomas More, ou même celle de mon "copain" Nietzsche.
Je me demande si la cause réelle de leur fin tragique n'est pas la déception face au comportement de l'humanité.
Je les rejoins, bien que je n'aie aucune envie d'anti-dépresseurs, de suicide, de condamnation capitale, ou de tomber dans la folie : la vie pourrait être tellement plus agréable sans ce caractère impossible ( euphémisme ) de la plupart des dits « humains » !
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Je n'ajouterai rien, sinon « lisez-le ». C'est dur, c'est l'homme brut.
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