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Critique de Hugo


Hugo
11 février 2019
Tiens ce matin je me faisais la réflexion que j'avais quand même des gouts de chiotte, bon n'imaginez pas le pire, c'est pas en regardant ma pote de plumard que j'en suis arrivé là, ça fait longtemps que je la matte plus, en plus il fait tout noir, et j'ai pas chaussé mes lunettes donc j'y vois rien de plus que de la nuit trouble, bien qu'en net le résultat reste l'obscurité… En plus je la trouve bien jolie et bien bonne ce qui reste pour tout mec bien benêt le plus important, et la culture G c'est foutre-ment bien mieux dans le bonnet…

Donc ouais dès le petit réveil, mon cerveau me supplie dans un premier grognement d'aller soulager ce petit pipi audacieux avec lequel j'ai négocié pendant la nuit une certaine indifférence, lui qui voulait queue je me lève et moi qui voulais que je dorme, du coup ça dure dix bonnes minutes pour finalement me rendormir la douleur de toute envie pressante au bout de mon éveil… mon cerveau me le fit donc payer en toute agitation… putain mais le courage ce n'est pas donné à tout le monde, les seules fois ou je fais l'effort c'est quand ma môme gueule mon nom de :

« Papa, papaaa, papaaa… »

Sa mère visiblement a l'instinct maternelle aussi affuté que pas grand-chose, et moi au taquet, je sommeille à sa rescousse, pour découvrir le drame d'être papa dans ces moments-là, parce que ya que dalle qui se passe : soit c'est le drap qui glisse, soit elle a soif, soit elle a entendu un bruit de j'sais pas d'où, enfin bon maintenant que j'y suis pas loin, je fais un arrêt pipi entre deux…

Alors je me disais donc ce matin que j'avais des gouts de chiottes, je chantonne en ce moment des chansons qui me font du bien au pathos, qui vous dresse l'émotion comme un champs de poils de bras… c'est que l'autre jour je regardais un film que j'avais loupé au cinéma pour X raisons qui n'ont en plus rien à branler avec le X en question ou d'éventuelles plaisirs solitaires qui après moult(es) années conjugales deviennent aussi routinier que peu bandant, l'imagination avec l'âge c'est moche…

Enfin bref j'ai regardé le film en question qui pour le commun du bon gout serait un produit estampillé « Blue Flower » ou pour les fanatiques de l'impersonnalité qui s'invitent en hystérie dés qu'ils entrevoient le sujet de leur convoitise : un pur chef d'oeuvre de sa tête pleine d'étoiles et d'émotions corrompues par ce manque certain d'objectivité…

Mais moi je m'y reconnais pas : dans le « commun du bon gout » c'est mort, je botte en résignation, et le « fanatisme » résonne comme un point d'interrogation, la moue dubitative devant tant d'exagérations hormonales ou autres drogues qui restent pour ma part la seule explication plausible de ce phénomène collectif dont j'ignore toute la détresse dans les cris et les larmes…

C'est juste que la prestation des acteurs et les performances lyriques de la chanteuse m'ont fait grimper les émotions aux rideaux, c'est que j'ai bien une playlist de rockeur beau guitariste à voix virile et à l'instrumentalisation angélique, mais dans ma bagnole je vais me faire des petites chansons de princesse, parce que les chanteuses à voix, ça me file des putains de frissons, c'est comme ça j'y peux rien, il doit y avoir un chromosome mal branlé qui prend à partie ma sensibilité de femme…

Pourquoi gouts de chiotte ? bah c'est que comme d'habitude, ya toujours un tas de gens bien attentionnés qui revendiquent le bon gout et qui font passer le reste pour du populaire grande écoute, mais comme d'habitude je les emmerde un peu tous, même si parfois la honte me fait monter la gêne aux joues, j'assume presque tout même la merde…

Du coup le bouquin est bien choisi, parce que bon hein, on ne va pas dessiner un mouton sur le style, l'histoire et l'auteur, t'aime, t'aime pas on s'en branle, le principal c'est de prendre du bon temps et de déclencher quelques émotions… le reste appartient à chacun, et le jugement d'autrui m'importe peu…

A plus les copains
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