Voilà, les célébrations du centenaire de la fin de la der des der sont enterrées, mais pour autant n'oublions pas ces poilus, ceux qui ont déversé leur sang sur les champs de bataille, ceux qui ont étiolé leur jeunesse dans les tranchées, ceux qui sont morts pour la France ou la folie de leurs chefs et ceux qui s'en sont sortis plus ou moins indemnes ....
Et écoutons-les .... Ce recueil vous y aidera !
Ces
paroles de poilus retranscrivent sur les quatre années qu'a duré la grande boucherie les espoirs, les angoisses, les peurs, les cris d'amour, les recommandations de ces hommes isolés de leur famille.
En lettres humbles, pathétiques, émouvantes, va t'en-guerre, parfois drôles, souvent sinistres ou désenchantées, vous entendrez les cris, les plaintes et la souffrance....
Auprès de ces jeunes gens qui se confient à leurs familles, vous vivrez l'ennui des corvées, la répétition des routines imposées, l'oubli trouvé dans le pinard et les parties de cartes ....
Vous ramperez avec eux dans les tranchées, vous subirez le feu de l'ennemi ...
Mais vous ne pourrez pas comprendre, faute d'avoir vécu ces horreurs.
Vous pourrez simplement faire entendre leur voix et la centaine de témoignages ici répertoriés permettra de perpétuer le souvenir de ces hommes.
Lisez-en quelques-uns de temps à autre afin de ne pas oublier.
Sur huit millions de jeunes gens mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions disparurent et plus de quatre millions furent gravement blessés. Quant aux autres ? comment retrouver une existence dite normale après avoir vécu l'innommable ?
"Pitié pour nos soldats qui sont morts ! Pitié pour nous vivants qui étions auprès d'eux, pour nous qui nous battrons demain, nous qui mourrons, nous qui souffrirons dans nos chairs mutilées ! Pitié pour nous, forçats de guerre qui n'avions pas voulu cela, pour nous tous qui étions des hommes et qui désespérons de jamais le redevenir".
Maurice Genevoix - La boue.