L'année de grâce

Dès la lecture du résumé j'ai bien entendu pensé à « La servante écarlate », j'ai même hésité à acheter ce roman pour cette raison, par peur du copier-coller et des redites. Mais les avis étaient tellement dithyrambiques que j'ai voulu me faire ma propre opinion.
Là non plus pas de solidarité féminine, mais de la peur, de la défiance, du mépris, de la jalousie et des commérages. Les femmes sont condamnées d'avance à une vie décidée pour elles par les hommes de la communauté. Et l'année de leurs seize ans elles doivent survivre un an ensemble dans un camp, le temps qu'elles se débarrassent de leur « magie ». Rien ne filtre sur ce qui se passe là-bas, mais certaines ne reviennent pas entières et d'autres ne reviennent pas du tout. de toute façon même celles qui rentrent physiquement « intactes » (et non mortes en pièces détachées) sont marquées à vie par cette épreuve traumatisante. Comme dans « La servante écarlate » à certaines revient le rôle d'épouses à d'autres le rôle de travailleuses et aux malchanceuses celui de prostituées. En effet si les jeunes filles ne reviennent pas de leur année de grâce (ni vivantes ni en pièces détachées) leurs petites soeurs en paient le prix et sont envoyées du côté des prostituées. Même les épouses qui ont a priori le sort le plus enviable sont en réalité privées de liberté comme toutes les femmes de Garner County et celle qui fait un pas de côté ou que l'on suppose déviante peut être condamnée à mort. Dans ce climat de peur et de défiance mutuelle s'émanciper semble impossible.
Le récit est prenant, même si au départ il n'est a priori ni réellement nouveau ni surprenant il y a du suspense malgré tout. Par contre j'ai un peu décroché lors de leur voyage et de leur arrivée au camp, j'ai trouvé que c'était trop sombre, trop mystérieux et trop confus, même si cela trouve finalement son explication plus tard. Néanmoins pendant une centaine de pages règnent cette noirceur, les conflits et la violence. J'ai eu l'impression que l'autrice prenait un plaisir presque malsain à décrire ce que les filles s'infligent et la cruauté de leur chefffe autoproclamée qui les manipulent toutes. Dans cette partie-là il m'a semblé qu'il y avait beaucoup d'effets un peu artificiels. La raison, portée par l'héroïne, se heurte aux supersitions, à la peur de Dieu et des châtiments. Les filles ont faim, ont froid et surtout elles ont peur, ce qui fait le lit de la folie. Mais hormis cette partie du récit qui m'a un peu lassée, j'ai apprécié ma lecture. Arrivée à la moitié du roman j'ai trouvé d'une part le récit plus clair mais aussi un peu plus original, avec de nombreuses péripéties et plus de complexité. La fin, plus positive (même si pas que) et où l'on voit davantage de solidarité féminine, m'a mis du baume au coeur. Tierney est une héroïne tenace, débrouillarde, éprise de liberté, avec de beaux principes et elle va se rendre compte qu'elle n'est pas seule. Enfin, de façon plus anecdotique, je trouve la couverture vraiment très réussie.

Pas le coup de coeur espéré, mais une bonne lecture quand même.

Ce one-shot est présenté comme un croisement entre la Servante écarlate et Hunger games, et à raison. Il en est même si proche, parfois, avec carrément des prénoms tirés de la série (June, Martha) que c'en est troublant.

C'est une histoire prenante (livre lu en 2 jours) qui, au final, reste assez classique. J'ai passé un bon moment, même si j'ai deviné à l'avance plusieurs retournements de situation.

L'écriture est fluide, précise. Je regrette néanmoins une certaine distance avec les personnages dans certaines situations, sans que je sache expliquer pourquoi. Certaines décisions desdits personnages m'ont aussi semblé un peu incohérentes/précipitées.

L'ensemble reste néanmoins qualitatif. C'est une histoire avec plusieurs fils qui s'entremêlent, des schémas narratifs qui me plaisent (l'héroïne paria, etc.) et une narration efficace.

Je le conseille à tous ceux qui aiment les histoires dans le style.

Ce livre a bcp été vu sur instagram et il est décrit comme un mélange de la servante écarlate, hunger games et sa majesté des mouches.

J'ai lu les deux premiers et ça me semble assez pertinent, en connaissant le résumé du dernier.
J'ai apprécié cette lecture bien que très sombre (et plus je vieillis plus il me faut du sombre à dose très homéopathique).

On y retrouve bien sur bcp d'ingrédients d'hunger games : l'héroïne débrouillarde qui va se retrouver un peu "leader" contre sa propre volonté, le côté survivaliste aussi. On y ajoute le côté dystopique et les femmes comme cibles de la servante écarlate, et ,de ce que je sais de sa majesté des mouches , la cruauté d'une bande d'ados qui se persécute entre elles.
L'histoire est prenante, j'ai aimé le déroulé, el fait que le côté dystopique soit "possible" et pas fantastique. La mise en perspective de la facilité qu'on a à accepter une réalité quand on grandit dedans sans se poser de quesitons.
Bref c'était une bonne lecture.
J'y ai tout de même trouvé quelques longueurs et le manque de qqch au niveau de l'écriture pour avoir une réelle empathie pour les personnages;
Peut-être l'écriture très simple, sans fioritures, ni poésie, mais j'aurais aimé avoir un peu plus d'attachements pour ces juenes filles.

(Retrouver tous mes avis lectures sur mon instagram @ocean.ofbooks)


" Il existe un lieu secret au fond de nous, où il ne peuvent ni nous voir ni nous atteindre. Ce qui brûle  en toi brûle en chacune d'entre nous. "

Un évènement se prépare. Chaque année, le même discours, les mêmes regards, les mêmes gestes, la même peur et les mêmes larmes silencieuses. L'année de leur seizième anniversaire les femmes de Garner County sont bannies loin de leurs communautés durant une année entière afin que leur magie se dissipe dans la nature. Pourquoi ? On dit que ces femmes ont en elle une magie puissante, capable d'attirer les hommes et de rendre leurs épouses folles de jalousie. On dit que la peau de ces jeunes femmes dégagerait l'essence pure de la jeune fille, de la femme en devenir et c'est pour cela qu'elles doivent subir ce que l'on appelle : L'année de grâce"
Étrange vérité ou cruel mensonge ? Et si l'année de grâce cachée autre chose ? Seules les femmes qui sont revenues vivantes de cette épreuve le savent mais elles ne peuvent le dire car personne ne parle de l'année de grâce, c'est interdit. Une chose est sûre, on ne revient pas indemne de de l'année de grâce... si bien sûr on en revient.

Très surprise par cette lecture. Tout d'abord par les personnages et en particulier Tierney qui est une véritable battante. L'histoire elle-même m'a surprise par sa violence mais aussi par l'amour qui en ressort malgré tout, surprise aussi par tous ces messages transmis à travers ce récit qui, bien que fictif, fait malheureusement encore écho dans le coeur et l'esprit de beaucoup de femmes. C'est un roman que je recommande.

J'ai beaucoup aimé le début, c'est très prenant et certains éléments font écho à ce que les femmes vivent, à savoir le regard et l'envie de contrôle de certains hommes. Un peu comme dans “conversion” de Katherine Howe, pendant tout le roman, on ne sait pas si la magie est réelle ou si c'est un délire collectif. C'est oppressant et angoissant, on ne sait pas sur quel pied danser. Petit bémol pour moi, la partie “romance”, je n'ai pas du tout accroché à l'idée, pour moi, ça n'avait pas sa place dans ce livre et réellement ça m'a quelque peu déçue.

Concernant les personnages, je ne me suis globalement pas attaché à eux. Tierney est vraiment le seul personnage que j'ai apprécié, à la fois intelligente et raisonnée. Son dévouement pour sa famille et sa détermination m'ont beaucoup fait penser à Katniss dans Hunger Games.

Le dénouement de l'histoire est vraiment génial, rempli d'espoir et de sororité.

Pour conclure, ce livre est à la fois angoissant et aux allures féministes. C'est très plaisant à lire !
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Un roman glaçant et révoltant sur la condition des femmes !
Il y a indéniablement des inspirations de "Hunger Games" et de "la servante écarlate ".
C'est un roman qui présente une société où les femmes et les filles sont encore considérées comme des objets, des animaux domestiques... et l'épreuve qu'elles doivent subir est terrible.
Le récit se veut certainement féministe et dénonciateur, mais il est parfois difficile à lire tellement c'est injuste et violent.
Mais c'est bien raconté, bien vu...ça fait réfléchir aussi...

L'année de grâce - Kim Liggett

Je continue après « Leur sang coule dans tes veines » (dont la chronique arrivera sous peu) par un autre roman de chez Casterman qui m'a littéralement transporté tout du long mais dont la fin me laisse un sentiment d'inachevé.

Quelques éléments d'appréciation sans transition:
- le fil conducteur du livre est très bien trouvé. À leurs 16 ans, les jeunes filles du village se voient imposer l'année de grâce, une année d'isolement dans une enceinte secrète en pleine forêt. La narration à la première personne au travers du personnage de Tierney nous met tout de suite dans le bain. Elle dépeint parfaitement cette société dominée par le patriarcat dans laquelle les femmes n'ont que très peu de droit sauf celui d'être exilées pendant un an toutes ensemble. On suivra donc notre héroïne dans sa ville natale et lors de son séjour dans ce camp mystérieux.
- Les valeurs véhiculées par ce roman sont simples mais bien mises en valeur. On remarque que cette société reste emprisonnée dans un système vérolé contrôlé par la gente masculine et qui ne souhaite pas évoluer. Elle met également en exergue la lutte invisible que mène les femmes au quotidien pour exister tout simplement. La symbolique des fleurs est au coeur de ce roman et constitue un des moyens parmi tant d'autres aux différents personnages de s'exprimer
- Les personnages sont indéniablement un point fort de ce roman Young Adult. Bien sûr Tierney tient une place centrale en évoluant en permanence durant le roman. Elle est tour à tour fragile, forte, courageuse, amoureuse nous entraînant avec elle durant ses péripéties. Sa famille tient également une place très importante ainsi que toutes ses compagnes d'infortune durant son séjour enfermée dans ce camp à la merci des braconniers.

Bref, une très bonne surprise pour un genre que je n'affectionne pas particulièrement mais qui nous rappelle certaines choses essentielles. « Tes yeux sont grands ouverts, mais tu ne vois rien. »

« Personne ne parle de l'année de grâce. C'est interdit.
Nous aurions soi-disant le pouvoir d'attirer les hommes et de rendre les épouses folles de jalousie. Notre peau dégagerait l'essence pure de la jeune fille, de la femme en
devenir. C'est pourquoi nous sommes bannies l'année de nos seize ans : notre magie doit se dissiper dans la nature afin que nous puissions réintégrer la communauté.
Pourtant, je ne me sens pas magique.
Ni puissante. »

Un an d'exil en forêt.
Un an d'épreuves.
On ne revient pas indemne de l'année de grâce.
Si on en revient.

Alors vous l'aurez compris, il s'agit là d'une merveilleuse dystopie aux accents féministes. Bien que destiné à un public jeune adulte j'ai trouvé l'histoire très rude et le lecteur n'est pas du tout épargné. Un tension funeste nous suit tout au long du livre, mêlé à de l'espoir. Quelques passages qui nous font frémir d'horreur, d'autres qui font couler les yeux et trembler le coeur. Je ne peux qu'en recommander la lecture!

J'avais ce roman dans ma PAL depuis sa sortie, il faut dire qu'il y a eu beaucoup de bonnes critiques sur ce roman et j'avais hâte de le découvrir mais j'avais trop de romans à lire avant. Je me suis donc lancée et j'ai découvert une dystopie à la fois originale, dure et qui fait réfléchir. Dans ce monde, toutes les femmes sont bridées, elles n'ont rien le droit de faire et en plus elles sont pointées du doigt car elles sont soit disant pleine de magie et donc envoyé en “année de grâce” pour s'en débarrasser et devenir de gentilles femmes à la botte de leur mari et bonnes pour faire des enfants. Encore faut-il qu'elles reviennent vivantes de cette année et qu'elle doit choisi en tant que femme sinon elles sont contraintes de travailler dans les champs ou pire exiler dans les camps extérieures et devoir donner du plaisir aux hommes mariés… Elles n'ont aucun droit de parole et si elles se rebêlent, on leur ôte tout simplement la vie. Une vie absolument horrible pour toutes ces femmes. Tierney vient de commencer son année de grâce, elle n'a aucune volonté de se retrouver marier et ne rêve que d'aller travailler dans les champs mais tout ne se passe pas comme elle l'a voulu et elle doit partir dans son année de grâce en sachant cela. Aucune des filles ne sait à quoi s'attendre lors de cette année sauf qu'elles savent qu'elle doivent faire attention à survivre, ne pas croiser de braconniers et réussir à s'en sortir toutes ensembles. Elle n'était déjà pas trop au top des relations autant dire que les choses ne s'améliorent pas avec les autres surtout lorsqu'elle prend les devant pour améliorer leur vie au sein du camp. Elle est vite exilée et elle commence à comprendre les tenants et aboutissants de tout cela et elle décide de tout faire pour changer les choses. J'ai beaucoup aimé l'héroïne, forte qui sait ce qu'elle veut et qui n'hésite pas à mettre sa vie en jeu. C'est une histoire bien prenante et surtout déroutante, on peut apprécier notre monde quand on voit le leur ! le roman n'est pas si simple, le suspens est bien gardé et le lecteur est surpris à multiples reprises sur les tournants de ce dernier.

En résumé, l'année de grâce est un roman passionnant qui n'est pas sans rappelé la servante écarlate ou encore Hunger Games. Entre mensonges, machinations, magie, le monde de Tierney est un monde d'homme dans lequel les femmes sont de simples objets ! Elle se battra pour que la vérité éclate au grand jour mais comment réussir à faire une telle chose quand l'année de grâce existe depuis tant d'années. Une dystopie dérangeante, qui fait réfléchir et qui passionnera plus d'un lecteur !
Lien : https://antredeluciole.fr/20..

Cette dystopie glaçante à mis chemin entre Hunger games et la servante écarlate a tout pour plaire !
C'est une lecture poignante et qui fait réfléchir sur la condition des femmes, le regard qu'on leur porte et celui qu'elles se portent entre elles mais aussi sur la solidarité féminine, le poids des traditions et la liberté des femmes.

Chaque année, les filles en âge de se marier partent en année de grâce pour se purifier de la magie en elles et qui détournent les hommes du droits chemin. Ce qui se passe durant cette année nul ne le sait et personne n'en revient indemne, certaines n'en reviennent même pas.

C'est un roman sombre, effrayant, violent mais tellement juste et intense. Divisé en parties corresponds aux saisons, il accroche par son rythme à la fois lent et vif, les actions qui s'enchaînent, les personnages aux multiples personnalités.

Mais surtout c'est un livre actuel et féministe car il interroge sur la femme à plusieurs niveaux :
• les femmes par leur magie détournent les hommes, elle sont donc coupables mais jamais n'est remis en cause la responsabilité masculine de "merder"
• les femmes entre elles sont dures et parfois plus cruelles que la vente masculine par jalousie ou pour se protéger mais elles font surtout preuve d'une solidarité Hors du commun pour se sortir des entrave du patriarcat. Un hommage à la sororité !

Bref, une lecture forte qui mérite d'être Lue par tou.tes !