L'année de grâce

Dans le Compté, toutes les filles de seize ans sont envoyées en année de Grâce pour qu'elles se purifient de leur magie. Ce qu'il s'y passe ? Personne ne le sait. Il est interdit d'en parler.
Mais Thierney a l'âge maintenant, et il est temps pour elle de vivre cette année éloignée de sa famille et Michael, son meilleur ami – avec pour seule compagnie les autres adolescentes en année de Grâce.
Mais pour une fois détentrices de toute leur liberté, seront-elles capables de l'utiliser de la bonne façon ? de s'entre-aider et de se soutenir contre l'adversité qui désire leur mort ? Ou, au contraire, en profiteront-elles pour se poignarder à la moindre occasion ?


Ce roman a provoqué toutes sortes de choses en moi. J'ai beaucoup pleuré en le lisant, émue par la justesse des mots, la profondeur des phrases et la beauté des leçons qu'on en retient.

Même maintenant le livre refermé, j'ai toujours du mal à cerner Thierney, notre personnage principal. Elle est à la fois douce et naïve comme chaque héroïne qui se respecte, mais elle détient aussi cette petite flamme rebelle et résistance présente dans chaque grande Dystopie.
Elle déploie son intelligence, sait se montrer manipulatrice – juste comme il le faut pour faire apparaître un petit sourire machiavélique sur nos lèvres – mais surtout, elle est d'une grande humanité.
Comme Katniss Everdeen (Hunger Games), elle a se petit on-ne-sait-quoi qui la fait se sentir supérieur et qui la pousse à s'isoler du groupe. Mais (encore une fois) comme Katniss, en rencontrant les bonnes personnes, elle saura s'ouvrir et prendre les bonnes décisions.

C'est là, sûrement, ce que je préfère dans les dystopies. Voir au fil de sa lecture qu'absolument rien n'est laissé au hasard. Que chaque parole a son importance, mais surtout, qu'elles s'interprètent toutes.

Ce livre est un réel roman d'apprentissage. On sent l'évolution de Thierney tout au long de l'histoire. Elle grandit et on en fait de même avec elle.

Les problèmes soulevés nous poussent à nous questionner sur les femmes, leur place dans notre société et la façon dont nous nous percevons nous-même, entre nous.

C'est un récit qui fait mal. Les problèmes sont à la fois crus et joliment empaquetés dans des rubans de soie rouges.

Arrivée à la fin, quand toute l'histoire repasse dans notre tête, on se prend une claque. Parce que parfois, on a l'impression de tout voir alors que l'essentiel passe sous notre nez. Parce qu'on ne cherche pas au bon endroit. Parce qu'on ne sait pas où chercher.

La fin nous laisse un goût-doux amère en bouche. Elle est à la fois parfaitement logique mais terriblement frustrante. Mais quand autant de changement doivent s'opérer, il faut laisser du temps au temps.

Pour finir avec les remerciements, l'auteur nous y apprend la façon dont l'idée de cette histoire lui est venue. Ça aussi, ça m'a touché. Et c'est pour ça que, moi aussi, je veux avoir le même mot de fin. Pour conclure cette lecture avec la conviction qu'un jour, l'égalité complète existera. Et ce mot, c'est l'Espoir.

Lors de sa sortie en grand format, je dois avouer que je n'ai pas prêté attention. Ce n'est que plus tard, quand l'une des personnes que je suis a publié son avis que je l'ai remarqué. C'est en le croisant en format poche que je l'ai pris et sans même me rappeler le résumé ! Il en résulte donc un gros coup de coeur ♥


Je me suis laissée entraînée dans l'univers auprès de notre héroïne, Tierney. La jeune femme vit paisiblement avec deux de ses soeurs et leurs parents, se démarquant par son caractère bien déterminé. Et il en faut ! car en tant que femme, elle n'a pas beaucoup de droits ... Nous la rencontrons quand sa vie est sur le point de changer : L'année de grâce démarre bientôt. Une année où un groupe de jeunes femmes de 16 ans se voient "exilées" dans la forêt, livrées à elles-mêmes. cela permettrait de canaliser leurs pouvoirs et revenir plus "normales". Autant vous dire que le féminisme est une part importante de cette histoire, mais je ne m'attendais pas à ce point.



Si Tierney sait que l'année de grâce est une année extrêmement difficile, elle n'en sait pas plus, car tout est caché. Les femmes n'en parlent pas, du moins celles qui ont la chance de revenir ... Elle s'est donc préparée au mieux, parfois avec l'aide de son père. On ressent bien la différence de pensées quand on croise les jeunes femmes de son groupe. A contrario de Tierney, nous avons, par exemple, Gertie est une suiveuse, elle se cale aux autres pour ne pas affronter la meneuse, Kristen - une véritable peste. On pourrait le comparere à un Koh-Lanta de l'extrême ! Sans aucun avantage ... Une année de survie qui va montrer le vrai visage de chacune.


A travers les chapitres, on peut voir que ce n'est pas un roman tout mignon, mais qui, au contraire, dénonce. Il hurle les injustices entre hommes et femmes, entre la classe sociale également, car avant l'année de grâce, certaines jeunes femmes sont choisies pour épouse (toujours si elles reviennent un jour) et on peut voir qu'elles se mettent sur un piédestal. C'est une partie sur la psychologie de l'être humain qui m'a poussé à hurler plus d'une fois.
Bien entendu, Tierney, pleine de ressources, va tenter de déjouer bien des pièges ( de la nature ou du démon nommé Kristen), mais la tournure de sa vie prendra radicalement un coup !


Un roman hyper intéressant, peut-être parfois un peu trop vrai, car il détaille quand même certaines scènes de tortures ou de blessures, donc si vous avez le coeur sensible, ne vous risquez pas dans ce roman. Un roman poignant qui se cache derrière une couverture simple, mais magnifique et un résumé qui ne dit pas grand chose ☺
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Avis à la population : en voilà du bouquin qu'il est bien
une dystopie qui n'est pas sans rappeler la série (du moins les premières saisons) : "la servante écarlate".
Si vous avez aimé cette série, vous devriez aimer également ce roman qui se déroule dans un pays imaginaire dans lequel le passage des femmes à l'âge adulte passe par une année de rituelle très lourde et non sans conséquence également pour la famille de la jeune fille.
La vie de toutes ces adolescentes livrées à elles mêmes pendant un an est parfaitement analysée et très bien écrit.
Le tout dans un environnement plus que malsaint ou le moins que l'on puisse dire c'est que dans ce pays imaginaire il est préférable de naitre homme que femme et c'est un doux euphémisme
C'est un livre qu'on a du mal à lacher, qui vous marque et vous questionne, donc : un très bon livre

Aujourd'hui je vous parle de ce qui a été ma meilleure lecture coup de coeur de 2022. Il s'agit de L'année de grâce, de Kim Liggett, aux éditions gallimard jeunesse, dans la collection poche pôle fiction.
Tierney a seize ans. Et dans la société patriarcale où elle vit, c'est l'âge auquel il est dit que les jeunes filles développent une magie considérée comme malfaisante. Elles auraient le pouvoir d'ensorceler les hommes. Alors elles sont obligées de vivre recluses en autarcie pendant 13 mois, le temps de consumer cette magie maléfique, avant de revenir auprès de leur communauté. C'est "l'année de grâce", sujet tabou dont aucune femme ne parle jamais. Mais Tierney a toujours été curieuse. Que se passe-t-il vraiment lors de l'année de grâce ? Et quelles sont ces cicatrices et mutilations que les femmes arborent à leur retour ? Sans parler de celles qui ne reviennent pas...
À la croisée des chemins entre un Sa Majesté des Mouches au féminin, et un roman d'action de type Hunger Game, avec une touche du Parfum de Suskind pour le fanatisme envers l'essence des jeunes filles, cette dystopie féministe avait tous les ingrédients pour me plaire, et c'est un pari gagné ❤.
L'année de Grâce est une vraie pépite que j'ai dévorée en moins de 2 jours. Les thèmes abordés (féminisme, solidarité, mysticisme, harcèlement, etc) sont riches et profonds. Même si le trait est un peu forcé sur l'obscurantisme de la société patriarcale, les personnages ne sont pas manichéens. J'ai apprécié découvrir les fêlures et les forces de Tierney et de ses proches.
C'est le genre de livre qui marque l'esprit, et fait réfléchir longtemps après qu'on l'ait refermé.
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J'ai trouvé ce roman incroyable. Il m'a profondément bouleversée et amenée à me poser beaucoup de questions.
Nous allons parler ici de sororité, de féminité, de la peur engendrée par des croyances. La réflexion qui découle de cette lecture est très intéressante et chamboule pas mal.
L'histoire est dure, dramatique, tragique, révoltante.
J'ai adoré la morale finale qui démontre qu'en tant que femmes, nous devons nous entraider, être là les unes pour les autres au lieu de nous tirer dans les pattes.
Clairement, il s'agit d'un ouvrage féministe qui incendie les hommes. En tout cas, il fait d'eux des bêtes dépourvues d'humanité. Heureusement, l'histoire démontre que certains ne sont pas à placer dans cette catégorie. Disons que l'autrice exagère le trait pour amener à la réflexion. Il faut en avoir conscience.
L'héroïne est très jeune, 16 ans. Pourtant, cela ne se ressent pas. On est loin de gamines sans cervelle... J'ai particulièrement apprécié cela.
Franchement, j'ai adoré cette lecture. Elle m'a apporté tout ce que je recherche lorsque je me plonge dans une histoire : des émotions fortes et une réflexion profonde.
Un sans faute pour ma part !

Je suis adossée à un sapin immense, assise sur le sol humide, le livre serré contre mon coeur qui bat la chamade. Autour de moi, j'ai l'impression que la terre moussue ondule au rythme de la respiration de la planète. Les yeux fermés, je tente de reprendre pied dans la réalité. Ce livre m'a bouleversée. J'ai l'impression d'être restée en apnée pendant toute la lecture tant l'écriture est intense. J'ai aimé chaque mot, chaque virgule, chaque respiration. J'ai aimé l'histoire et la façon dont elle est contée. J'ai aimé cette sororité parfois spontanée, parfois forcée, mais toujours puissante, cette idée d'avenir meilleur, cette volonté de vaincre. J'ai aimé la place de la nature, de la vie, des vies. Un livre puissant à ne surtout pas manquer !

Gros coup de coeur pour ce livre !

Tierney, 16 ans, est une jeune fille intrépide qui vit dans une société recluse dirigée par les hommes. Chaque faux pas ou rumeur (vrai ou fausse) peut la mener au pilori mais également rejaillir sur ses soeurs et sa mère.

Chaque année, au cours d'une cérémonie, quelques jeunes filles se voient attribuer un mari. Les autres devront travailler pour survivre. Mais avant cela, il faudra avant tout survivre puisque toutes les jeunes filles de 16 ans sont expédiées au loin 1 fois par an afin de dissiper leur "magie". Seules les plus fortes (ou les plus chanceuses) reviendront de leur année de grâce puisqu'il leur faudra affronter de nombreux dangers : la faim, le froid, mais aussi la folie et les terribles braconniers qui chassent les jeunes filles afin de vendre leur peau et leurs organes au marché noir,...

Cette histoire m'a pas laissé indifférente ! Ce livre est un vrai page-turner !
J'ai souffert en même temps que Tierney, je me suis attachée aux personnages, j'ai été surprise par les rebondissements,... Bref j'ai adoré ! J'aurais aimé que l'histoire prenne un autre tournant mais l'autrice en aura décidé autrement ;)

J'ai l'impression d'être de plus en plus exigeant, de plus en plus difficile à convaincre d'une bonne lecture. Mais ce roman m'a rappelé que la magie de la lecture pouvait encore fonctionner. Cette impatience à rentrer dans vos pénates parce que vous savez que vous y attend une pépite. Cette sorte d'état d'apesanteur dans lequel vous vous trouvez quand vous avez achevé un roman inoubliable. Cette découverte de l'umami, rare en lecture, qui vous pousse à dépasser ce que vous considérez, peut-être à tort, comme les petits défauts d'une oeuvre pour n'en retenir que ce qui vous a conquis ou chaviré.
Eh bien, L'année de grâce est un de ces romans, très rares, dont vous terminez la lecture estomaqué, soufflé par tant de maîtrise et de justesse. C'est une oeuvre qui déjoue les attentes, habile à utiliser des thématiques modernes et qui sonne juste même si elle dépeint un monde assez terrifiant. Je la classe sans barguigner parmi les chefs-d'oeuvre de son temps.

Il y a les livres que nous lisons et que nous oublions aussitôt, les histoires qui nous marquent et que nous gardons dans nos têtes quelques jours voire quelques semaines... Et puis il y a les livres où nous n'avons pas envie de voir arriver la fin mais elle est vite là que celui-ci nous plaît. Les livres dans lesquels nous ne voulons pas quitter les personnages, nous voulons encore en savoir plus sur leur vie.... L'année de grâce m'a fait cet effet là, je voulais rester auprès de ces femmes qui étaient prêtes à se battre encore... Je recommande vivement cette lecture !

Cela commence à faire un peu que j'ai lu ce livre. Environ 4 mois, et pourtant je m'en souviens encore très bien.
Dans ce livre, les hommes veulent très clairement soumettre les femmes et pour ce faire, ils leur font croire qu'elles ont de la magie en elles, et que pour garantir la sécurité de tous, elles doivent s'en débarrasser en s'exilant pendant une année loin de la ville, entre femmes, l'année de leur 16 ans. Bien évidemment, les femmes ne choisissent pas leur mari (ce serait trop beau pour être vrai).
J'ai beaucoup aimé ce livre car il montre que les femmes peuvent très bien se débrouiller seules dans la forêt, que ce ne sont pas des êtres sans défense. Ce récit nous amène à la réflexion sur la place des femmes dans notre société.
Ce livre a été lu d'une seule traite, la plume de l'autrice est fluide et tout s'enchaîne sans difficultés.