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EAN : 9782707182685
248 pages
La Découverte (28/08/2014)
3.93/5   14 notes
Résumé :
« Je suis née dans une bulle de plastique orange. C’était l’année du premier choc pétrolier, en 1973. On vivait encore sous le règne des Trente glorieuses. Le soir, on mangeait de la purée Mousseline préparée avec du lait de grande surface en brique. La nature n’existait pas. L’école me parlait un peu de la campagne, mais pour dire qu’elle disparaissait avec l’exode rural. Elle semblait toujours appartenir au passé. Je croyais que le monde entier était une ville en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce livre décrit la prise de conscience de l'urgence climatique, du gaspillage effréné à Notre-Dame des Landes.
La journaliste se rend compte petit à petit, à l'occasion de reportages, de rencontres décisives, de la nécessité de freiner le dérèglement climatique, la pollution atmosphérique, l'emprise trop importante de l('homme sur la nature, même à un niveau infime, sans désespérer.
Ce livre, qui énonce clairement ce que nous soupçonnons fortement, est utile pour nous permettre de nous poser les bonnes questions à ce sujet et que nous essayions de trouver les réponses adéquates.
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La planète, ma chaudière et moi

Jade Lindgaard est journaliste à Mediapart. Dans cet ouvrage elle étudie l'impact de nos consommations quotidiennes sur le changement climatique et cherche à comprendre pourquoi il est si difficile de se comporter différemment. L'ouvrage date de 2014, les chiffres les plus récents sont de 2013 donc il y aurait sans doute besoin de mises à jour mais cela n'invalide pas la réflexion qui en découle.

Nos consommations quotidiennes : le chauffage domestique (il y a une intéressante histoire du chauffage où j'apprends que "le confort thermique est une notion très récente, apparue en Europe après la seconde Guerre Mondiale") ; les déplacements en voiture ou en avion ; l'utilisation des écrans ("les usages d'internet en 2013 consomment autant d'électricité que toutes les dépenses mondiales d'éclairage en 1985") ; nos courses à l'hypermarché, le gaspillage alimentaire et le tri des déchets sont étudiés successivement et leur impact sur l'environnement et les populations rappelé : nous émettons deux fois plus de rejets de gaz à effet de serre que notre écosystème peut en absorber et le changement climatique accroit systématiquement les risques de conflits.

Pourquoi c'est difficile de changer ses consommations ? Parce que nos consommations participent de notre identité et que ceux qui nous fournissent les biens et services que nous utilisons font tout pour que nous ne nous posions pas trop de questions. Il n'existe pas de classification des chaudières pour savoir lesquelles sont plus écologiques car les vendeurs d'électricité et de gaz veulent que le consommateur oublie comment il se chauffe et même combien il consomme. Cela passe par l'illisibilité des factures et les prélèvements mensuels.

De son côté l'industrie automobile a su créer un besoin de voiture artificiel qui n'est même plus interrogé. Si on tient compte du temps que nous passons à travailler pour nous payer la voiture, l'essence, l'entretien, l'assurance... alors les autos roulent moins vite que les bicyclettes.

Le déplacement en avion, scandale écologique et social (il est l'apanage des plus riches, seuls 11,5% des Français prennent l'avion pour partir en vacances à l'étranger) est au coeur de la résistance individualiste à la morale écologique. La possibilité de voyager est vue comme une liberté à laquelle il apparaît douloureux de renoncer. Pourtant l'autrice nous dit que les seuls moyens de transport écologiques sont le train, le vélo et les pieds.

Qu'est-ce qu'on peut faire ? Les responsabilités des entreprises à qui profite le crime sont clairement montrées. Pour autant Jade Lindgaard ne dédouane pas le consommateur de base de ses propres responsabilités. Il ne s'agirait pas de dire, comme je l'ai parfois entendu, que nos actions individuelles ne sont d'aucun poids à côté des gros pollueurs de la planète. Au contraire, pense-t-elle, les écogestes fabriquent de la société en développant une culture alternative au consumérisme passif et à la dépendance individuelle. Car c'est bien un projet de société alternatif que nous propose l'autrice quand elle nous invite à interroger toutes nos consommations, surtout celles qui semblent aller de soi. La question de la difficulté à faire la différence entre nécessaire et superflu, vrais et faux besoins est posée. En conclusion elle reprend le propos de la philosophe Agnès Heller qui propose de faire changer les gens en s'appuyant sur "le besoin fondamental qu'a l'homme des autres hommes".

J'ai trouvé cette lecture fort intéressante. Elle est facile d'accès parce que l'autrice s'appuie sur son cas personnel et sur des anecdotes qui rendent son propos vivant. J'ai ce désir d'une existence plus autonome qui, pour moi interroge aussi la place du travail dans nos vies et la façon dont nous occupons notre temps. Finalement, alors que je suis très pessimiste sur l'avenir proche de la vie humaine sur terre, il m'a semblé qu'il y avait là des raisons d'espérer. D'un point de vue très concret cela me convainc de m'occuper enfin sérieusement de faire installer un chauffage d'appoint au bois chez moi, de renoncer à acheter un smartphone dans l'immédiat et de me contenter de mon vieux dumbphone tant qu'il fonctionne, d'éteindre la veille de mon téléviseur (si vous regardez la télé trois heures par jour, sa dépense d'électricité en veilleuse dépasse celle de votre usage actif).
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Enquête à la première personne sous la plume de Jade Lindgaart, journaliste à Médiapart. Elle se penche sur nos modes de vie et nos habitudes en termes de consommation d'énergie. Ce livre foisonnant d'informations se lit comme un roman, mais malheureusement, ce n'est pas une fiction ! La réalité est bien là : nous continuons à vivre comme si de rien n'était, à gaspiller nos ressources énergétiques dans un état d'inconscience que l'auteure tente de sonder. A l'heure de la mondialisation et de l'avènement du numérique, il est difficile de maîtriser sa consommation d'énergie : déplacements, surabondance d'écrans et de réseaux, surconsommation… Saviez-vous, par exemple, que nous dépensons plus d'énergie pour transporter des données électroniques que pour nous déplacer nous-mêmes ? Ce livre au ton enlevé et non dénué d'humour fourmille d'informations qui souvent vont à l'encontre de bien des idées reçues.
Virginie, toquée du doc
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"Je crise climatique" un titre qui claque et qui interpelle. "La planète, ma chaudière et moi" en sous-titre annonce la couleur. Il est question de NOUS et de notre relation à la terre, à la planète mais surtout de notre EGO. Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart, mène l'enquête. Elle interroge et s'interroge sur le rapport "intime, paradoxal, névrotique" que nous entretenons à nos modes de vie et aux menaces qu'ils font désormais peser sur la planète. Elle nous parle d'écogestes, de lombrics qui fabriquent du compost dans les appartements, des écologistes, qui passent souvent pour des originaux. Elle nous parle d'automobile, d'avion, d'internet, de supermarché et d'émission carbone. Elle rencontre des fans de tuning et de course de moto qui parlent de leur passion pour la vitesse. Elle nous parle de notre goût du voyage, des destinations lointaines et de ses répercussions. Elle essaie de comprendre pourquoi il nous est si difficile de changer alors que nous allons droit dans le mur, pourquoi nous attendons toujours que ce soit les autres qui le fassent pour nous. Captifs de nos désirs, de nos envies chargées de CO2, nous continuons à polluer sans culpabilité. Jade Lindgaard tente de résoudre l'énigme psychologique, mais aussi politique et anthropologique de notre temps qui fait que les parties de la planète les plus démunies, à l'empreinte écologique la plus faible, paient le plus cher la facture de la dette environnementale.
Un livre intéressant. Des réflexions alimentées de chiffres et de multiples références historiques, littéraires et factuelles. le livre date de 2014 et certaines choses ont évolué depuis comme les études sur les panneaux photovoltaïques ou le projet d'aéroport de Notre-dame des landes et sa ZAD. Mais la réflexion générale reste d'actualité . Une écriture plaisante, des informations à prendre qui tordent le cou à bien des idées reçues (un vrai plus) mais j'ai eu du mal à rester accrochée malgré tout.
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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reflexion sur l'impact sur l'environnement de nos modes de vie, poste par poste (chauffage, transport, informatique) , et sur la psychologie des pollueurs.
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Vidéo de Jade Lindgaard
Les Jeux olympiques ont lieu dans cent jours, avant les Jeux paralympiques à la fin de l'été. La fête sera peut-être belle. Mais ce qui prime en ce moment, c'est le manque d'enthousiasme, et le doute : sommes-nous prêts ? Est-ce que ce sera la fête pour toutes et tous ? Des jeux « populaires », comme le proclament les organisateurs depuis des années ? Ou bien la fête du fric et pour quelques-uns ? Les retombées seront-elles aussi mirifiques qu'annoncées ? Questions et débat dans « À l'air libre », l'émission d'actualité de Mediapart. Nos invité·es : - Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart, autrice de Paris 2024, une ville face à la violence olympique (éditions Divergences) ; - Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis ; - Antton Rouget, journaliste au pôle enquête de Mediapart ; - Marie Delaplace, professeure émérite d'urbanisme à l'université Paris-Eiffel, membre du réseau de recherche Orme sur les grands événements sportifs.
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