Citations sur Les démons de Dexter (18)
Je me demande d'où vient l'idée que Paris est romantique. Mis à part les Français, qui trouve l'accordéon sexy ? Et puis il faut se faire une raison, ils ne nous aiment pas là-bas. Sans compter qu'ils tiennent à tout prix à parler français, allez savoir pourquoi.
L'un des impératifs catégoriques de la puberté qui s'applique même aux jeunes monstres, c'est que personne parmi les plus de vingt ans ne sait rien.
Quelques-uns des reporters les plus zélés de la région étaient déjà plantés là, agrippant leur micro d'un air solennel et entonnant d'un ton lugubre des propos sur la perte tragique de deux vies achevées si brutalement... Comme toujours, je me sentis heureux de vivre dans une société libre où l'on avait le droit inaliénable de montrer des plans de cadavres au journal de 20 heures.
Les humains de sexe féminin sont obsédés par les mariages, même quand il ne s'agit pas du leur. Mais quand c'est le leur, la question occupe chaque minute de leur vie, de jour comme de nuit. Rita voyait tout à travers la lorgnette du mariage. Si je n'arrivais pas à dormir, c'est que je faisais des cauchemars à ce sujet.
Durant ces longues années passées à étudier les êtres humains, j'ai découvert que malgré tous leurs efforts ils n'ont encore trouvé aucun moyen d'empêcher l'arrivée du lundi matin.
Ce n'est pas faute d'essayer, mais le lundi revient toujours, et les pauvres tâcherons doivent reprendre leur misérable vie de labeur dépourvue de sens.
Je réussis à ramener les enfants au bercail avant que Rita ne disjoncte, mais il s'en fallut de peu, et cela empira lorsqu'elle découvrit qu'ils étaient allés voir des têtes calcinées.
Il y avait toutes les recherches effectuées sur de potentiels camarades de jeux, ainsi que la petite boîte en bois, mon bien le plus précieux, qui contenait quarante et une lamelles de verre, avec en leur centre une seule goutte de sang séché, chacune d’elle représentant une de ces vies sous-humaines qui s’étaient achevées entre mes mains, l’album de ma vie intérieure. Car je ne laisse pas derrière moi de grands tas de chair putride. Je ne suis pas un de ces saigneurs compulsifs et négligents. Je suis un saigneur compulsif extrêmement soigneux.
Ainsi, le fait que Rita ait deux enfants d’un premier mariage désastreux était loin d’être un inconvénient, surtout depuis qu’il se révélait qu’ils avaient besoin de l’attention parentale toute particulière de Dexter, afin d’arrimer sur leur siège arrière leurs propres petits Passagers noirs, jusqu’à ce qu’ils soient en âge de conduire seuls. Car en raison des dégâts psychologiques et même physiques que leur drogué de père biologique leur avait infligés, Cody et Astor s’étaient tournés comme moi vers le côté obscur. Et maintenant, ils allaient devenir mes enfants, légalement aussi bien que spirituellement. Cela suffisait presque à me donner l’impression que la vie avait un sens, en définitive.
- Je ne sais pas. Tu criais : »Reviens ! Ne me laisse pas seul. » Dexter… Je sais que la perspective de notre mariage te stresse…
- Pas du tout,, répliquai-je.
- Mais, je veux que tu saches que je ne te quitterai jamais. C’est pour toujours, nous deux, mon chéri. Je compte bien te garder. Ne t »inquiète pas. Je ne te quitterai jamais, Dexter.
- T’inquiète pas, mon ange, je ne te quitterai pas.
- Merci beaucoup, répondis-je d’une voix rauque.
Je me raclai la gorge puis me redressai sur le lit.
- Tu as fait un cauchemar, me dit-elle.
- C’est vrai ? C’était quoi ?
Je n’en avais aucun souvenir mis à part mon cri et un vague sentiment de danger.