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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Ayant envie de lire « Une sale affaire » de la même autrice, il me fallait d'abord prendre connaissance de l'objet du délit, soit ce livre paru il y a 4 ans et où une fille règle ses comptes avec une mère qui este en justice , accompagnée de son ex beau-fils parce qu'elle se sent diffamée par celle ci, soit sa propre fille.
C'est en effet un livre douloureux, celui d'une jeune femme dont la flamboyante mère est une soixante huitarde  dans toute sa splendeur, qui ne pense qu'à sa propre émancipation.
Ce qui nous amène au rôle joué par des hommes souvent jeunes qui passent par le lit , font un petit tour et s'en vont.
C'est dans ce tourbillon que la fille qui essaie d'exister tombe enceinte, et que le désordre continue dans sa vie entre un père dépressif et une mère qui ne pense qu'à elle. Jusqu'à ce que 17 ans plus tard, une phrase terrible de la mère envoie la fille dans les cordes et que naît ce récit.
Ce roman (autobio) relate le mal-être et le manque de transmission des petits -enfants de 68.
L'écriture est fluide mais me semble formatée par les « psy » de tout poil qu'a rencontrés notre héroïne, c'est le mot, jusqu'à ce jour.
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Récit autobiographique de Virginie Linhart.

L'auteure raconte les relations complexes et parfois tumultueuses qu'elle a eu avec sa mère.

Tout au long de la lecture, je me suis posée la question : est-ce que cette femme aurait dû être mère. C'est dur car l'on comprend en lisant ce livre, que cette mère a eu un comportement totalement différent entre sa fille adoptive et sa fille biologique.

Pas facile de se construire en tant que mère quand on a pas un "bon exemple".
Entre le choc des générations et les libertés acquises par les femmes au cours des années 70 et 80, le livre retrace le parcours de deux femmes que tout oppose et qui pourtant avaient tout pour former un duo inséparable.

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Oui, il y a de l'universel dans ce cheminement très particulier. Contenant des séries de catastrophes qui ferait tiquer dans une fiction.

La mère militante MLF qui exige que sa fille avorte parce que le géniteur ne veut pas de l'enfant... Un enfant si JE veux quand JE veux, qu'elles disaient ?

Ce n'est pourtant pas le portrait à charge d'une mère égocentrique, immature, excessive. Juste le produit d'une histoire. Les ravages sur plusieurs générations. Et le combat émouvant d'une fille qui récolte un wagon de patates chaudes et fera tout pour ne pas pourrir la vie de sa descendance.

Bien des phrases m'ont parlé.

Le silence qui n'est jamais structurant.

"Ceux qui s'exilent lorsqu'ils n'y sont pas forcés (), sont des grands blessés de la famille. "
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Virginie Linhart nous raconte comme elle s'est libérée non sans mal de l'emprise de la sa mère.

C'est très bien écrit aussi facile à lire. Un récit que l'on pourrait prendre pour une histoire fictive tellement certains passages sont durs et émouvants, à peine crédibles. UN récit qui interroge sur comment se construire et se sentir libre quand on est sans cesse juger ou rabaisser par sa mère, sans même s'en rendre compte.

Agréable lecture.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Virginie Linhart livre un récit intimiste sur sa relation avec sa mère. C'est une enfant des années 70, une enfant de militant de mai 68, qui essaie de comprendre l'éducation qu'elle a reçu à l'éclairage des combats politique de ses parents et de leurs histoires familiales.
La mère de l'auteure, qui vient d'un milieu modeste et qui a en horreur le sort réservé à sa propre mère, totalement soumise à un père antisémite et machiste, profite de la liberté apportée par mai 68 pour prendre sa vie et sa liberté en main. Virginie Linhart est donc élevée dans l'idée que la femme est absolument libre, n'a pas besoin d'homme pour s'accomplir, et qu'elle est libre de tout attache même quand elle a deux enfants à charge. Quand ils ne sont pas livrés à eux-mêmes, Virginie et son frère vivent dans une cellule familiale brouillée dans laquelle leur mère mélange les styles et les amants.
Quand elle devient elle même mère, l'auteure s'interroge sur l'effet maternel qui s'est transmis jusqu'à elle à travers cette mère un peu fantasque, sa grand-mère douce et soumise et sa famille paternelle décimée par la Shoah.
Jusqu'à quel point l'héritage des sentiments et pensées familiales nous structure dans nos propre rôle de parents.
Un roman autobiographique passionnant qui dissèque l'éducation que les acteurs de mai 68 ont transmis mais aussi ce que les survivants de la Shoah ont pu initier comme angoisse dans la génération suivante.
Un livre dans lequel la génération de ceux nés dans les années 70 se reconnaîtront sans doute.
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Étonnant comme le début de ce livre à des similitudes avec La Familia Grande de Camille Kouchner lu cet été. Une jeunesse en perte de repère avec des parents d'extrême gauche et 68thards, une mère ultra libertaire qui ne laisse pas de place à la personnalité de ses enfants de se développer, des vacances d'été représentant une immense joie avec des amis de tous âges… mais les similitudes s'arrêtent là.

L'auteur de parle d'elle et uniquement d'elle. Un petit côté égocentré parfois un peu énervant. En voilà un déballage! Mais bien maîtrisé, le déballage. le rythme est fluide et le tempo bien mené. L'écriture est parfaite, simple et directe. Pour une autobiographie, l'auteur ne jette pas que la pierre aux autres, elle sait faire son introspection. Et c'est d'ailleurs terriblement interpellant ces histoires de bonnes familles qui ont mis de côté les valeurs minimums à la création d'une famille.

C'est une belle critique d'une génération particulière entre 2 époques, mais le récit manque d'universalité pour se sentir suffisamment concerné.

En ressort une question:
Est-ce que l'émancipation de certaines femmes de la génération précédente devait obligatoirement passer par la négation de l'effet maternel??
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Au travers de ce récit de vie, Virginie Linhart dénoue les fils maternels, les transmissions inconscientes qui se sont répercutées sur son histoire. Sa mère, vampirique et immature est éprise de liberté au point d'usurper la place de sa fille, de la plonger dans une confusion qui ne lui laisse aucun repère. Une mère instable à l'amour bancal et conditionnel.

Virginie Linhart nous parle aussi de son propre rôle de mère qui s'est fait dans le chaos et la douleur. Elle évoque la place du père, du sien enfermé dans le silence et la maladie qui la laisse terrifiée et mélancolique, mais aussi de celle inoccupée d'un père absent pour sa fille.

Son histoire s'écrit dans le fracas de la solitude, de la peur de l'abandon. Elle analyse, décortique au fil de son récit les liens inconscients qui la relient à sa famille, à ses parents, aux leurs, mais aussi à la famille qu'elle s'est construite.
Petit à petit, ce qui n'était que fissures et éclats se recollent, se régénère et donne à voir une femme résiliente.

J'ai beaucoup aimé ce récit tout en pudeur mais sans froideur. La façon dont à l'auteure de nous partager ses blessures et ses réflexions dans lesquelles peut être certains d'entre nous pourront se reconnaitre un peu car elles touchent à l'universel.

Un beau portrait de vie qui suggère à quel point être parent c'est parfois prendre le risque d'abimer son enfant.
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Comment vivre après mai 1968 lorsque ses parents en ont été des figures majeures ?
Les temps ont changé et trouver sa place pour une jeune fille des années 80 peut s'avérer difficile.
Roman d'apprentissage, avec toutes les douleurs, toutes les expériences...
Avoir toutes les chances, toutes les opportunités et pourtant cela ne suffit pas.
Lorsque votre mère a tout réussi et vit une vie exceptionnelle, attirant toutes les lumières, est-il possible d'exister ?
Pas à pas l'auteur va y parvenir. Lucide en se revoyant plus tard, elle ne se donne pas toujours le beau rôle et c'est ce qui attache le lecteur qui la suit jusqu'au bout de son histoire.
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Un livre bouleversant, poignant que l'on lit d'une traite. Lorqu'on arrive à la fin on le referme "lessivée". On vit tout le cheminement, les hauts, les bas. La construction progressive et douloureuse : arrachement au "trio", au poids écrasant de la mère, l'ambiguité face au monde des intellectuels, la perte des repères mais aussi comprendre l'entremêlement entre les conséquence de l'"histoire" (la shoah, 68....) et sa famille. Une très très belle histoire de vie. Encore une fois Virginie Linhart a écrit un grand et beau livre.
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J'ai découvert l'existence de Virginie Linhart peu après celle de son père, le sociologue et philosophe Robert Linhart donc j'ai dévoré le roman autobiographique l'établi il y a quelques mois. Un livre en forme de témoignage, sorti en 1978, dans lequel le sociologue raconte l'année qu'il a passée comme ouvrier à la chaîne chez Citroën. Un récit d'une portée politique et littéraire exceptionnelle qui m'a conduit un peu par hasard vers la lecture du dernier roman de sa fille Virginie Linhart, l'effet maternel. Un roman fort et très personnel qui raconte le lien mère-fille, d'abord entre l'auteur et sa propre mère, puis entre l'auteure et sa propre fille.

Documentariste de métier (sur mai 68 notamment), Virginie Linhart est également une remarquable écrivaine, capable en un peu plus de 200 pages de raconter les moments-clés de sa vie de manière chronologique, évoquant sur trois générations le destin d'une femme dans un milieu très libre où les repères étaient parfois assez flous.

Dans ce livre, Virginie Linhart évoque notamment les relations homme / femme à l'époque où elle était enfant, dans les années 80, où, dans certains milieux post soixante-huitards, les adultes avaient décidé d'élever les enfants au statut d'adultes mais sans aucune précaution, et avec malheureusement toutes les conséquences néfastes qui pouvaient en découler.

Le livre est juste, touchant, pour ne pas dire bouleversant par moment, avec une auteure qui dans un style direct, clair, précis et sans fioriture, parvient à se raconter de manière assez frontale mais toujours avec le recul nécessaire et avec pudeur, notamment dans sa façon de d'aborder sa relation compliquée pour ne pas dire toxique avec sa mère, qui convoitait parfois les mêmes hommes que sa fille. Malgré une vie assez compliquée, faite de hauts et de bas et des traumatismes profonds, Virginie Linhart réussira de brillantes études et jusqu'à devenir une auteure de documentaire et une écrivaine reconnue.


Lien : https://www.benzinemag.net/2..
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