Citations sur Le sceau du secret (35)
Une palette infinie de possibles, de promesses, de rêves. Dans d'autres circonstances...Mais leurs vies étaient trop différentes, chacune orientée dans une direction opposée. Leurs destins s'étaient croisés en un point minuscule, et les événements n'avaient pas permis que cela prenne une autre importance.
Quatrième partie. Chapitre 18
Les oiseaux !
Elle se figea. Les oiseaux. Elle savait à présent ce que le silence avait d'irréel.
Les oiseaux s'étaient tus. Tous. Pas un qui pépiât. (...)
Qu'est-ce qui pouvait faire taire des oiseaux par une si belle journée de printemps ? Quelque chose devait avoir troublée leur tranquillité, si violemment qu'ils ne pouvaient plus laisser éclater leur soif de vivre.
Première partie
J’ai réussi à ne pas pleurer devant eux, mais après, j’ai trop pleuré, de rage et parce que je ne sais vraiment pas quoi faire. Je ne peux pas m’empêcher de penser à maman. Elle les détestait tellement qu’elle a divorcé de papa.
Tu dois vivre ta vie ! Vivre ? Tu as bien dit vivre ? Sais-tu seulement ce que vivre veut dire ? Vivre, c’est le mouvement ! Aller de l’avant ! Avoir un but et se donner les moyens de l’atteindre ! Je ne vois rien de tout ça chez toi ! Explique-moi un peu ce que tu entends par “vivre ta vie” ? Tu ne fais que traîner. Tu rêvasses, tu vas et tu viens comme si tu te croyais à l’hôtel ! Tu te mets tranquillement les pieds sous la table, ta mère a le privilège de laver ton linge sale et tu fais quoi en contrepartie ? Rien ! Absolument rien !
C’était un cauchemar. Il n’y avait que dans les très mauvais rêves que l’on se retrouvait ainsi au petit matin à épier ce que son mari disait à une autre femme sur un ton qu’il n’avait que pour elle, que l’on grelottait de froid et de désespoir, pieds nus dans l’escalier d’une vieille maison de pierre soudain lugubre et glaciale, et que l’on avait cette horrible impression qu’une main de fer vous broyait le cœur…
« Il arrive, bien sûr, que nous nous disputions, avouait-elle à ses amies et à ses parents, mais notre couple repose sur quelque chose d’invulnérable. L’amour, la confiance, la compréhension, la proximité… Je crois que nous sommes armés pour affronter tous les pépins ! »
C’est le fil rouge de ma vie. Une saloperie de fil rouge dont je n’arrive pas à me débarrasser. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer. Mais cette fois, je ne vais pas laisser tomber. Je veux qu’on reconnaisse que Kevin McGowan était mon père, et je veux la part d’héritage qui me revient.
Chacun pouvait s’ingérer dans la vie de chacun. Renvoyer l’un ou l’autre dans ses cordes n’était pas admis, de peur, sans doute, de mettre en péril leur œuvre d’art : leur grande, belle et infinie amitié…
Tu m’as imposé ta présence et tu voudrais maintenant que je t’en sois reconnaissant. Tu me donnes de l’argent pour que je rampe devant toi. Tu t’immisces dans ma vie en pensant qu’un jour je ne pourrai plus me passer de toi. Tu te trompes lourdement, Géraldine. Je peux me passer de toi. Je le peux aujourd’hui et je le pourrai demain. Notre couple n’existe que parce que tu ne veux pas lâcher. Moi, en revanche…
Tu as quinze ans, en d’autres termes tu es très loin d’avoir l’âge d’organiser ta vie comme tu l’entends. Je suis responsable de toi et je n’accepterai pas que tu traînes la nuit dans une voiture avec un type, à faire… à faire…