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Une lecture éprouvante, un sujet dramatique et une écriture hors de l'ordinaire.

Le roman est constitué des divagations d'un mourant, avec tantôt des bribes du présent où il apprend que c'est grave ou reçoit les soins d'un infirmier, mais surtout des moments et des fantômes de son passé. Par exemple, il y a le petit garçon qui fait une dictée ou qui trouve son père avec la bonne, la mort du grand-père, etc.

L'écriture est particulière, les sujets s'enchaînent, avec une économie de ponctuation, à peine quelques virgules et quelques tirets annonçant des paroles. C'est cependant congruent avec le thème, car les pensées d'un homme gisant dans un lit d'hôpital risquent d'être vraiment décousues, surtout en y ajoutant l'effet des analgésiques.

Cette agonie n'est donc pas une lecture facile ou réjouissante, car on n'a pas tous les jours envie de penser à la mort. Mais si on choisit de le faire, on pourra se laisser emporter par la qualité de l'écriture particulière d'Antunes.

En prime, j'ai appris qu'il y avait des mines de wolfram, une importante source de tungstène…
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Deuxième livre que je lis de cet auteur, et certainement pas le dernier.

A nouveau cette écriture ô combien originale, entre une longue logorrhée et de la poésie en prose, entrecoupée de courtes phrases qui sont reprises comme une mélopée envoûtante. La ponctuation est presqu'inexistante.

Un homme se meurt d'un cancer et c'est sa peur de la mort qui l'étreint et le pousse à puiser dans ses souvenirs un vague espoir, essentiellement vain.

Il faut véritablement plonger dans ce style et cet univers et lire le livre en quasi apnée.

Comme l'indique la critique du Figaro reprise en quatrième de couverture, un monde entre Faulkner et Virginia Woolf. Il y a un peu de leurs délires, il est vrai.

Pour se faire une idée, lisez les citations :
https://www.babelio.com/livres/Lobo-Antunes-Au-bord-des-fleuves-qui-vont/667197#citations
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Un homme qui a le cancer raconte ses journées à l'hôpital et se plonge dans ses souvenirs.

Le style de l'auteur est tout à fait particulier en ce sens que chaque chapitre est une seule phrase. Il y a de la poésie dans ce livre, un style unique qui surprend au début mais qui enchante au fur et à mesure de la lecture.
Des métaphores, un style... Voilà un livre qui est plein de finesse.
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l est très difficile de parler d'un tel roman. C'est le premier roman portugais que je lis et on peut dire que pour une première fois, c'est un coup de maître. Il a fallu qu'on me tienne un peu la main pendant la lecture de ce roman, je ne me remercierai jamais assez Attila d'avoir été à mes côtes, me prodiguant conseils et encouragements. J'ai d'abord lu quelques dizaines de pages, ai reposé ce roman en me disant qu'il n'était pas pour moi, parce que je n'y comprenais pas grand-chose et Attila m'a suggéré de le lire à haute voix. Effectivement, c'est ainsi que j'ai pu appréhender la lecture de ces chapitres qui ne comportent qu'un seul point, celui de la fin. Pour moi, ce livre est de la poésie, avec un fil conducteur certes, mais il se lit comme tel, par bribes, en tout cas pour les non initiés (et je sais que mon amie Nathalie qui l'a lu en même temps que moi – et l'a adoré- l'a aussi lu ainsi). Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un livre aussi littéraire, dont les phases mélangent la perception de l'univers hospitalier et des souvenirs. Attention, c'est un livre exigeant et qui se mérite. C'est touchant, déstabilisant et beau.
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après naissance d'un pont, je passe au niveau du fleuve, normal ;-)
Comme je suis à Madère, j'ai pensé que ce serait bien de lire portugais, surtout que je n'en connais pas, des auteurs portugais, à part le fantastique Pessoa.
Mais ça commence mal, la quatrième de couverture me le présente comme LE PLUS GRAND écrivain portugais, moi ça me fait toujours marrer ce genre de commentaire.
Ensuite, j'attaque, première page, deuxième page, et là je fais comme lorsque j'ai découvert Belle du seigneur, j'arrête ma lecture et je me mets en quête du point qui viendra clôturer la phrase. de point, point! Chaque chapitre est une phrase, ce qui nous fait 14 phrases pour 245 pages de roman, pas mal. Lecture un peu compliquée au début, et puis on s'y fait, les idées s'enchaînent un peu à la façon des surréalistes, un mot en entraînant un autre, une idée un souvenir.
L'histoire, en 14 chapitres donc, chaque chapitre représentant un jour, du 22 mars 2007 au 4 avril de la même année. Premier jour, mise en place des faits, si l'on peut dire, le narrateur est atteint d'un cancer. deuxième jour c'est l'opération. Ensuite c'est la convalescence, tout va bien puis c'est la rechute, et à la fin je n'ai même pas compris s'il était guéri ou pas, certains indices laissant à penser que oui, et d'autres pas, je suppose que c'est exprès ;-)
J'ai aimé cette valse lente mais rythmée qui nous montre un narrateur apeuré, effondré, qui se perd progressivement dans ses souvenirs, jusqu'à tout confondre, passé et présent, jusqu'à faire revenir les morts, jusqu'à perdre tout sens de son identité à la fin du roman, cette valse rythmée par les mêmes motifs qui reviennent en boucle, un pas en avant, deux pas en arrière, ourobore (le mot, je le pique à Pessoa, justement).
J'ai moins aimé que cette confusion du narrateur me gagne moi!!!!! Pas facile de s'y retrouver dans les personnages appelés des souvenirs quand le narrateur les nomme puis oublie jusqu'à leurs noms ;-)

Très particulier donc, et je ne suis pas sûre d'y revenir ;-)
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J'ai tout Proust qui m'attend sur ma pal. Lui aussi ses phrases sont longues.....
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ecriture orinale , entre le poeme et la prose... , difficile et envoutante . Au bord des fleuves qui vont est le journal d'un homme soigné d'un cancer et qui retrouve son passé ... par bribes ..
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