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Critique de StCyr


Avec Jeu de société s'achève la trilogie de David Lodge, ayant pour cadre le monde universitaire. Ce dernier volet se rattache aux deux premiers opus principalement par le cadre bien connu de la ville de Rummidge, les deux principaux protagonistes de Changement de Décor et d'un Tout petit monde n'ayant, cependant, qu'un rôle marginal dans l'économie du récit. Alors que l'Université de la ville morose a toutes les peines du monde à subsister face aux coupes sombres dans les budgets décidées par le gouvernement Thatcher, les autorités ont eu la fumeuse idée de promouvoir une "Année de l'industrie", pour permettre une meilleure appréhension du monde de l'entreprise par l'université. Et c'est ainsi que deux personnes que tout oppose, se voit contraintes à collaborer chaque mercredi pour la durée d'un trimestre universitaire. Robyn Penrose, enseignante universitaire de gauche, féministe résolue, spécialiste de la littérature anglaise industrielle du XIXème siècle, dirigeant un cours de littérature féministe, devient l'improbable stagiaire de Vic Wilcox, directeur ultra pragmatique et plutôt réactionnaire, d'une usine de fonderie et de construction, où règne une certaine forme de discrimination au travail et un sexisme sans complexe.

L'auteur revient ainsi à la bonne vieille recette du choc des cultures, exploitée à fond dans le premier volet de la série, comme ressort comique de la narration. C'est un bon roman, où l'on est de nouveau mis en présence de tout un jargon pittoresque afférant à la sémiotique et à la critique littéraire. C'est néanmoins, à mon sens, le moins réussi des opus de la série, du point de vue de la technique narrative mise en oeuvre et de la charge comique, les ingrédients du succès de la série perdant un peu de leur fraicheur et donc de leur saveur. En revanche, et au final, cette Trilogie de David Lodge est une référence du genre humour so British, un must read.
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