Cesare LOMBROSO est connu pour avoir théorisé fin XIXe la "physiognomonie", c'est-à-dire le lien entre le caractère d'un individu et son physique.
Dans cet ouvrage, il s'efforce, planches à l'appui, de démontrer que les crimes d'un homme se lisent sur son visage. Ainsi, il suppose des traits communs aux criminels (par exemple p. 170 la longueur excessive des bras -qui ramènerait les criminels à des primates -, une dentition anormale, la polydactylie - le fait d'avoir des doigts de pied ou de main en trop - etc). Les "bonnes gens" auront alors les clés pour savoir si leur voisin est un homme de mauvaise vie rien qu'en se fiant à son visage peu gracieux.
Ces thèses ont servi d'appui à l'application des théories eugénistes au XXe siècle. Si l'ouvrage a un parti pris et pourrait offusquer certains lecteurs, il faut cependant remettre l'ouvrage dans le contexte de l'époque et rester curieux afin de saisir les motivations de ses défenseurs.
En suivant l'adage : "Connaîs son ennemi", il est donc pertinent de découvrir le socle théorique que les politiques eugénistes ont mis en oeuvre.