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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sans mauvais jeu de mots, voici une nouvelle qui fait vraiment froid dans le dos. Et qui mieux que Jack London sait raconter le Wild et décrire son hostilité ?

Dans l'étendue infiniment gelé qui relie imperceptiblement l'Alasaka et le Canada, au bord du sauvage fleuve Yukon, un homme marche, seul. Il rejoint un groupe de chercheurs d'or. Un chien-loup l'escorte. La température est anormalement tombée de -50° à -75°.

"En face de la formidable nature qui l'étreignait, il ne méditait point sur la fragilité de l'être humain, sur la place qui lui a été assignée dans l'univers, sur les limites extrêmes du chaud et du froid, qui lui permettent d'y vivre ou l'y condamnent à mourir, et, s'il succombe, sur l'immortalité de son âme."

Et il aurait bien dû y songer ! Car, hélas, face à la férocité inhérente à la nature sauvage, ses chances de survie s'amenuisent à chaque pas... et à chaque allumette.

Avec sa précision diabolique de conteur né, Jack London a le pouvoir de faire monter la pression dans nos veines, de faire se rétracter nos entrailles, de faire se figer notre sang en l'espace de seulement quelques pages. Comme si nous étions nous aussi prisonniers du froid et de la solitude, nous ressentons les souffrances de cet homme ramené à l'essentiel : allumer un feu.

Le feu qui, à la Préhistoire, permit à l'homme des cavernes d'évoluer vers la civilisation, en dehors de toute civilisation comme c'est le cas ici, en plein Klondike, devient plus que jamais l'élément premier, primaire, vital. Le seul qui puisse libérer et délivrer l'homme des dangers que son orgueil lui fait courir.

Une nouvelle intense qui glace jusqu'à la moelle.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge Petit Bac 2017 - 2018
Challenge XIXème siècle 2018
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Parfaite! Elle est parfaite, cette nouvelle de l'ami Jack, l'homme aux mille facettes qui fait briller ici celles de la concision, de l'instinct de survie, de la connaissance animale et profondément métabolisée de la nature, de la maîtrise du récit. le tout baigné, comme à son habitude, d'un regard distancié et sans illusions sur ses confrères humains.

"A partir de moins quarante cinq degrés, aucun homme ne devrait partir seul dans la nature". Voilà un avertissement que notre homme aurait du écouter avant de se lancer seul dans le Klondike hivernal. Même le chien qui l'accompagne ne voulait pas y aller, et pour cause...

Un petit bijou que cette courte nouvelle qui vous gèle les os dès les premières lignes, où vous n'êtes pourtant qu'aux débuts de vos peines tant la tension monte, et haut!
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Lorsqu'elle est parue en France, en 1924, cette nouvelle était associée à deux autres textes : La peste écarlate, que je vous ai présenté, et Comment disparut Marc O'Brien que je n'ai pas encore lu.

Construire un feu nous montre un homme marchant dans le grand froid avec son chien. Avec une écriture poétique et vive, Jack London arrive à nous retranscrire l'atmosphère. Cet homme est parti seul et il commence à regretter le conseil d'un ancien : « Au-delà de cinquante degrés sous zéro, on ne doit point voyager seul. »

Arrivera-t-il à se sauver ?
Lien : https://promenadesculturelle..
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Des nouvelles toutes droit venues du Grand nord , assez différentes les unes des autres mais toujours avec la nature sauvage au coeur des récits. Ces nouvelles ont aussi comme point commun de reposer sur un humour noir ,sur des leçons de vie assez cyniques. Mais je les ai toutes appréciées ! La nouvelle qui donne son nom au titre du recueil se trouve dans ses deux versions ,l'une qui se termine bien, l'autre non , après que le personnage principal se soit battu pour survivre dans la nature hostile....ça donne des frissons,sans conteste et nous rappelle que l'homme est bien peu de choses en Alaska si il est seul face à la nature. Il y a des nouvelles un peu plus drôles si l'on peut dire avec notamment la nouvelle sur le chien Spot, fainéant et increvable ...La ruse de l'homme est bien mis en avant par l'auteur mais elle n'est rien à côté de Spot ;)
Et bien sûr toujours la description de la vie dans le grand froid, des hommes et femmes courageux , malins et on aurait presque envie d'y faire un tour tant Jack London sait faire aimer ces contrées inhospitalières ...

Pioche dans ma PAL Septembre (merci Cynthia_56)
Challenge Multi-défis 2018
Challenge Déductions élémentaires
Challenge USA
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Un homme marche dans la neige. On ne saura rien de lui, pas même son nom. Tout juste sait-on qu'il doit rejoindre des compagnons dans un campement à quelques heures de marche. Alors, il avance. Seul, ou presque, simplement accompagné d'un chien, il brave le froid. D'abord avec vanité, l'homme croit être plus forts que les éléments. Mais la Nature sauvage décrite par London est trop puissante. L'Homme n'est qu'une poussière insignifiante face à elle.

Jack London est vraiment un auteur de génie. Son écriture, simple et fluide, sans fioritures, possède une force d'évocation rare. le froid, le froid extrême, le vrai froid, celui qui n'existe que dans quelques régions du monde, semble dans cette nouvelle être un personnage à part entière. En lisant "construire un feu", le lecteur sent le froid pénétrer son corps, lui glacer les os et le sang.

Témoignant de l'humilité dont l'Homme devrait faire preuve face à la Nature, London montre avec cette nouvelle toute l'étendue de son talent. En peu de mots, il dit tant ! Un auteur décidément indispensable.

Challenge Petits plaisirs 2016 - 2
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"construire un feu"
dans cette version libretto c'est huit nouvelles qui sont contées dont deux versions différentes de " construire un feu". une version écrite en 1902 et la plus connue celle de 1908.
C'est sur un de ses terrains de prédilection que Jack London nous amène tout au long de ce recueil , vous l' avez compris le Grand Nord.
Et si comme moi vous vous êtes évadé enfant, blotti sous une couette , bien au chaud les soirs d'hiver, dans les exploits de Buck et de Croc blanc , vous allez vous régaler.
Tout les ingrédients sont là à leur place ,comme si on y était. les chercheurs d'or, les grands froids, les forets, les indiens , les chiens indispensables bien sur, les grandes courses de traineaux; tout cette magie que seul Jack London sait nous faire vivre intensément dans ces récits et qui connait son apothéose dans la version la plus connue de "Construire un feu", tellement celle ci est magistrale en intensité , en suspens, en sensation .
comme toujours avec cet auteur, on en ressort toujours fasciné et conquis par cette écriture qui parait au premier abord si simple mais qui a la magie de nous transporter avec lui pour partager ces aventures.


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Qu'est-ce qui fascine aujourd'hui encore dans les nouvelles de Jack London ?

Je vois deux raisons possibles, qui se font écho.

La première, c'est bien sûr l'évocation de cette nature sauvage et inhospitalière, de ces grands espaces inhabités et éloignés de tout, ces rivières tumultueuses, ces montagnes qui se dressent comme des parois infranchissables. Qui n'a pas rêvé en entendant les noms de Yukon, de Klondike, de Chilcoot? Et puis il y a les conditions d'existence extrêmes, ces hivers longs et rigoureux, ce gel permanent, ces journées sans soleil, et ces printemps avec les débâcles des rivières … Bref, des endroits où on prend conscience de la fragilité physique de l'homme, des limites de son adaptabilité, de sa vulnérabilité, de sa vanité face à sa condition, de son infériorité par rapport aux animaux, tellement plus doués pour survivre grâce à leur instinct.

Ensuite il y a l'homme de ces régions, le chercheur d'or qui n'a rien à perdre, le brigand échappé de quelque geôle ou le réprouvé mis au ban de la société. Il y a l'homme loin de toute civilisation, loin des villes, de bonnes manières, de la culture. Il y a l'homme sans vernis, sans artifice, brut de fonderie. Alors que reste-t-il de notre humanité dans cette nature impitoyable ? du courage – il en faut pour construire un feu (oui dans ces contrées on parle de construire un feu. Et non pas de faire un feu, car là-bas c'est tout un art) les mains gelées, de l'amitié – il en faut aussi pour ramener coûte que coûte le sac qu'un ami nous a confié, de la dignité – mourir d'accord, mais comme un homme pas comme une bête, et du coeur- se laisser attendrir par un chien, brûler d'amour pour une jeune fille, accorder une chance de survie à un assassin. Oui, Madame, Monsieur, du coeur. Jack London est un optimiste, un humaniste.

Ces nouvelles sont pleines d'aventures, de fidélité, de cruauté aussi. Et d'humour. Mais toujours elles sont remplies d'humanité. A lire et à relire.
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Non il ne s'agit pas d'un guide.
Quand on est seul avec un chien dans un paysage désolé à moins 60° et qu'on risque de geler sur place, mais pour de vrai, la seule obsession de l'homme est de se chauffer pour survivre. Construire un feu, en pleine nature, quand sortir sa main de sa mitaine signifie risquer de la perdre.
On l'a averti, il connaît les dangers mais aussi les gestes de sécurité; Il n'a plus que quelques heures de marche pour rejoindre les autres chercheurs d'or, qui l'attendent sûrement autour d'un camp improvisé. le jour se lève, blafard, presque blanc comme ce qui l'entoure.
Le chien qui l'accompagne ne lui est pas attaché mais le suit docilement, il a peur des coups de fouet, de l'agressivité de l'homme quand il n'obéit pas, et surtout, il compte sur lui pour le feu. le feu n'est pas une nécessité, c'est la condition pour rester en vie, surtout quand on est tombé dans la neige ou dans un trou d'eau et que les minutes sont comptées avant de geler sur place.

Comme toujours chez Jack London, l'écriture est âpre, sèche tout en restant poétique, elle transcrit parfaitement la sauvagerie qui entoure l'homme, tout comme la voix d'Alain Degandt dans cette version audio de 45 minutes. le synopsis est simple et efficace, en quelques secondes les éléments ont raison de nous et la question se pose: que sommes-nous face à l'immensité de ce monde...

Merci à Gwen21 pour m'avoir inspiré cette lecture!
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Dans ce recueil de sept nouvelles, Jack London s'inspire de ses expériences et de sa vie dans le Grand Nord, des nouvelles publiées entre 1902 et 1910 qui révèlent grandeur et cruauté d'une nature face à des êtres qui doivent composer pour s'y adapter, lutter pour y survivre et quelquefois y perdre la raison ou la vie.
Avec "Perdu-la-face", une tribu d'indiens persécutés par une bande de pillards chasseurs de phoques, se vengent en les torturant avant de les tuer...Quand arrive le tour d'un aventurier polonais, ce dernier imagine un stratagème pour une exécution rapide et jouer un dernier tour au chef de la tribu. Dans "Mission de confiance" il sublime la parole donnée, avec cet homme chargé de ramener un sac dont il ignore le contenu et qui brave tous les dangers, dans des conditions climatiques les plus retorses pour mener à bien sa mission.
"Ce sacré spot" une nouvelle où Jack London s'en donne à coeur joie en jouant du comique de situation avec un chien qui présente toutes des qualités physiques d'un chien de traineau exceptionnel mais qui se révèle veule, bagarreur et tire-au-flanc et dont les propriétaires n'arrivant plus à se défaire.
La nouvelle qui donne son titre au recueil, Construire un feu, décrit la bataille désespérée d'un homme d'abord sûr de son ingéniosité et de son destin qui va être broyé par une nature particulièrement cruelle et hostile. Il est intéressant de pouvoir lire également la version de 1902 beaucoup plus optimiste mais moins prenante car moins tragique et ne sublimant pas l'humanité face à la monstruosité de la nature.
Un recueil réussi abordant la condition universelle de l'homme face à la nature et y révélant sa fragilité ou sa force.
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Un homme et un chien traversent une grande étendue de neige. Il doit arriver au camp vers midi et demi à cette allure. Il fait froid, très froid. Moins quarante cinq degrés Celsius ou même moins. Mais l'homme est prévenu, il sait comment le combattre, il faut construire un feu. Construire car c'est un acte minutieux qui demande beaucoup de soin. C'est un combat de chaque instant, il faut être constamment sur ses gardes.
Jack London arrive à captiver le lecteur en très peu de pages. Je ne suis pas arrivée à décrocher de l'histoire avant la dernière ligne. Heureusement que l'histoire était courte !
Cette nouvelle est très parlante pour moi qui suis très sensible au froid. J'arrive à imaginer les sensations décrites par London, à sentir le froid venir dans mes mains et mes pieds.
Construire le feu est l'un des récits du Klondike. Il a été connu des adaptations cinématographiques et Chabouté en a fait une adaptation en bande dessinée.
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