Construire un feu

Grinçant, drôle, bouleversant, haletant, mélancolique... Ces adjectifs, tous ensemble, s'ils sont exacts, ne suffisent pas à donner à ce recueil toute sa profondeur. Les grands espaces américains, dans la ruée vers l'or du Klondike, nous paraissent pétrifiants de dangers mais aussi révélateurs de l'humanité et de la combativité de l'homme.
J'ai lu cet ouvrage dans une vieille édition 10 18 très bien documentée et très bien analysée, je ne me perdrai pas en conjectures déjà décrites.

Ce petit recueil de nouvelles (sept au total) est une parfaite illustration du style de Jack London. On arpente les grands espaces du nord où la survie ne tient bien souvent qu'à un fil et où les règles sont fixées par la nature.

Fidèle à lui même, London nous plonge sans retenue dans le froid glacial dont la morsure se fait sentir à chaque changement de page. Grâce à ses descriptions et son écriture directe, on n'a aucun mal à entrer dans ces cours récits et à cheminer dans la neige en compagnie des personnages.

C'est à chaque fois un grand plaisir de lire ces histoires et cela confirme tout le bien que je pense de l'auteur. Que ce soit pour le découvrir ou simplement pour prolonger l'aventure, je vous conseille ce recueil !

Encore un très beau recueil de nouvelles de Jack London. Un hymne à la nature, impitoyable et émouvant.
Lien : http://madimado.com/2011/11/..

Superbe recueil de nouvelles qui ont toutes comme toile de fond la ruée vers l'or en Alaska vers la fin du XIXème siècle.

De tous ces récits tragiques, le plus emblématique est bien sur "Construire un feu" présenté dans ces deux versions. Jack London, de son style direct nous raconte, comme autour du feu, justement, de ces histoires dont on ne sait plus si elles ont un fond de vérité ou si elles sont embellies à force d'être partagées.

En une économie de mot, l'auteur vous immerge dans le paysage, la situation, le froid extrême. On ressent la vitalité et la combativité de chaque personnage dans leurs péripéties et leurs confrontations aux autres, aux animaux et à la nature. La gravité des récits se fond dans l'ironie, voire dans l'humour noir pour certains.

Ce recueil de nouvelles de Jack London est une petite merveille. je l'ai découvert grâce à la BD du même nom (de Chabouté) qui raconte la terrible aventure d'un pionnier du grand nord américain pris dans une froide journée.
Ayant adoré le ton et connaissant bien sûr déjà l'auteur, je n'ai pas hésité un instant lorsque je l'ai vu chez mon libraire et j'ai dévoré les histoires présentes ici.
Toutes ont pour cadre cette même région du Yukon, le Klondike, le Nord sauvage et cruel. Toutes ont pour point commun une dureté, un humour féroce et noir, des fins parfois sordides et souvent inopinées. le langage est simple, cru, réaliste, on est pris dans le tourbillon de ces vies éparses, brisées, de ces hommes et femmes qui tentent de (sur)vivre dans cet espace immense et blanc.
Du très bon London, un condensé de son talent de conteur, à lire sans modération !

Très courte nouvelle d'une tension difficilement supportable : un homme, quelque part entre le Canada et l'Alaska, par moins 75° tente de survivre en faisant un feu. Ca peut paraître simpliste comme histoire, mais cette lutte contre la mort est racontée avec tant de force qu'on se met immédiatement dans la peau du personnage. Et on se retrouve à trembler de froid sur son canapé ! Magnifique !

J'avais d'abord écouté cette histoire magnifiquement mise en son d'après une adaptation libre d'Octave Broutard. Avec Richard Bohringer et Sarah Lefèvre.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-experience/construire-un-feu-5519506

A écouter !

Je n'avais plus lu Jack London depuis l'enfance et Croc-Blanc, L'appel de la forêt. de bons souvenirs, un peu vagues il est vrai.
Alors c'est avec un immense plaisir que j'ai lu ce recueil de nouvelles toutes situées en Alaska. En quelques pages, London bâtit une ambiance, campe des personnages typés, souvent attachants, et nous présente des histoires simplement humaines, mais que le paysage et le climat rendent plus extrêmes et dangereuses. Il nous garantit le souffle de l'aventure depuis notre divan.

Construire un feu de Jack London réunit plusieurs récits de Jack London dont la nouvelle éponyme.

L'ensemble des sept nouvelles se situent dans un lieu géographique qui s'étend du Nord-Ouest du Canada jusqu'à la Colombie britannique et l'Alaska avec pour axe le Yukon. Ces paysages glacés, désertiques, qui mettent l'Homme à l'épreuve, le confrontent à la solitude et à la mort, sont les champs d'expérience d'hommes rudes, âpres, durs à la souffrance, à la nature fruste mais au courage souvent sans mesure. Ces individus sans foi ni loi, cruels et violents, trappeurs, chercheurs d'or, voyageurs, Jack London nous en brosse des portraits forts et haut en couleurs. Ainsi dans Perdu-de-face, le personnage principal parti de Pologne, arrive en Alaska où il se joint à une bande de chasseurs de phoques barbares qui réduisent la population autochtone à l'esclavage. Mais les victimes prouveront bientôt qu'elles ne valent pas mieux que les bourreaux.

Dans toutes ces nouvelles, la nature sert de révélateur, elle confronte l'Homme à sa propre image, elle est aussi la métaphore de la Mort que chacun doit affronter. Dans Construire un feu, un homme accompagné de son chien se sont engagés sur une piste qui longe le Yukon pris dans les glaces et qui doit les conduire vers le refuge où l'attendent ses compagnons. Mais la route est longue, la température avoisine -75° et l'on ne s'engage jamais seul sur une piste avec un froid aussi intense.. Construire un feu devient alors un geste désespéré qui, si l'on échoue, vous condamne obligatoirement à la mort. L'homme apprendra à ses dépens que la nature ne permet pas la moindre erreur. C'est peut-être l'un des plus belles et des plus saisissantes nouvelles du recueil.

Sur un mode plus léger nous voyons dans Ce Sacré Spot, deux amis se fâcher car chacun veut refiler à l'autre le chien Spot, voleur, paresseux, batailleur qui ne pense qu'à manger! Mais l'ironie devient cruelle avec Mission de confiance, récit dans lequel Fred Churchill est chargé de rapporter un sac à son ami Mc Donald. Il le fera au prix d'énormes souffrances, au risque de sa vie, avant d'apprendre ce que contenait la sacoche. Jack London dans ce recueil manie, en effet, toutes les facettes de l'humour. L'humour noir avec la disparition de Marcus O Brien, récit dans lequel les personnages ont des conceptions un peu particulières de la justice. Ils estiment légitime d'expédier dans l'au-delà leur camarade s'il chante faux et offense leurs oreilles! L'humour tourne à la farce grotesque mais sanguinolente dans Perdu-la-Face où le héros pour éviter d'être torturé par les indiens invente un stratagème qui ridiculise le chef. Quant à Braise d'or, l'un des personnages féminins du recueil, elle paiera le prix fort pour sa légèreté, le cadavre de son fiancé abandonné s'invitant à sa noce. Humour noir qui glisse vers un fantastique macabre, vision hallucinée de ce cadavre éjecté de son cercueil et qui conduit la fiancée infidèle à la folie.
Ainsi l'humour semble souvent inséparable du pessimisme de Jack London souligne les thèmes de la Nature implacable et de la Mort, celui de la barbarie de l'Homme dans un pays qui semble échapper aux lois de la civilisation. Une barbarie qui n'a d'égale que le courage car l'Homme est capable du meilleur et du pire! Un très beau recueil de nouvelles
Lien : http://claudialucia-malibrai..

Album (presque) en noir et blanc, d'après la nouvelle de Jack London. le texte m'avait beaucoup marquée et je n'ai pas été déçue par cette adaptation. Très intense, graphiquement impeccable : mise en page très maîtrisée, rythmée, plans cinématographiques. le tout dans un style sobre. Réflexion sur l'orgueil des hommes face à la nature, et sur le froid implacable. Très fort !

Magnifique Jack London et ces nouvelles dont celle qui donne son titre au recueil qui est terrible à laquelle je repense souvent. Il nous faut relire ces grands auteurs absolument incroyables