De soleil et de sang

Jérôme Loubry Travel Tour est fier de vous compter parmi ses passagers à destination d'Haïti, et d'un plaisant moment de lecture, accessoirement.

Haïti, dans mon esprit, c'est Papa Doc, vaudou, misère sociale et séisme dévastateur.
Loubry coche ici toutes les cases, one point.

Avec de tels arguments, difficile d'imaginer cette perle des Antilles sans mortalité suspecte.
L'inspecteur Simon Bélage ne le conjecture pas mais le vit au quotidien.
Des couples de blancs, retrouvés sans vie, semblant marqués par le sceau du vaudou, voilà désormais un abonnement auquel il n'avait pas souscrit.

Arf, signe d'un gars chafouin qui attendait bien plus de la Loubry's touch.
Que dire de ce récit si ce n'est qu'il se lit tout seul, sans véritablement susciter le tourne-paging bien humblement mais fort logiquement quémandé depuis la dévoration de ses trois précédents opus.

Point fort, un environnement plutôt travaillé évoquant avec intérêt les us et coutumes de ce pays caribéen.
Point faible, une intrigue que l'on devine assez aisément assorti d'une chute millimétrée où toutes les planètes seraient étonnamment alignées pour faire coïncider un phénomène sismique avec un épilogue plus que tiré par les tifs.
La symbolique, oui, le grotesque, nein.

Dommage, il y avait matière à approfondir un peu plus, notamment sur le plan politico-social, plutôt que de focaliser sur une pratique occulte, certes fortement ancrée en cette République, mais qui aura justement monopolisé le terrain aux dépends d'autres légères contrariétés que représentent la dictature, la pauvreté, le racisme, autant de joyeusetés pourvoyeuses, à n'en point douter, d'éclats de rires rassérénants dans un récit aussi plombant.

Un début de roman un peu long à se mettre en place, une fin découverte un peu trop tôt et entre les deux, une histoire certes intéressante mais pas plus originale que cela pour qui a déjà "fréquenté" la littérature haïtienne écrite par des locaux et visité le pays.
Une histoire entre croyances, superstitions et réalité qui dépasse la fiction pour le malheur des iliens en général et des enfants en particulier.

A Port-au-Prince, en Haïti, deux cadavres sont trouvés, ceux d'un homme et une femme. Ils baignaient dans une mare de sang (coagulée depuis) ; leurs mains ont été tranchées et posées près des corps, le sexe de l'homme - coupé - est posé dans l'une de ses mains, et sa langue – sectionnée elle aussi - dans l'autre ; des aiguilles sont plantées dans les globes oculaires de la femme.
Visiblement ces deux-là ont passé un sale moment.

C'est gore, mais on a vu pire dans le genre, et l'auteur n'en rajoute pas trop.

L'inspecteur Simon Belage prend l'affaire en charge.
Il se préoccupe surtout du fait que cette scène de crime n'est pas la première. Il y a beaucoup d'hypothèses de travail mais peu de vraies pistes pour lui : tueur en série, rituel vaudou, acte de vengeance, ou autres motifs ?
Heureusement Simon a la tête sur les épaules - du moins pour le moment ; et il est tenace.

J'ai dévoré les deux cent soixante-quinze premières pages, porté par des personnages attachants et par l'ambiance de l'ouvrage, celle d'Haïti, même si elle est révoltante et glauque tant la pauvreté et la corruption y règnent. La fin m'a en revanche beaucoup déçu, avec une intrigue comme on en trouve tellement dans des policiers, sans subtilité, juste de grosses ficelles pour surprendre le lecteur (qui ne l'est plus, tant elles deviennent éculées).

On se retrouve aujourd'hui avec Jérôme Loubry et son dernier roman, paru en 2020. de cet auteur, je n'avais lu jusqu'ici que Les refuges, dont j'avais adoré l'intrigue complexe et hyper bien ficelée. de quoi positionner la barre très haut et me rendre exigeante, forcément. Alors, de soleil et de sang aura-t-il su se hisser à la hauteur de son prédécesseur ? Eléments de réponse.

Nous sommes sur l'île d'Haïti, juste avant le séisme de 2010, auprès de Simon Bélage, un flic qui enquête sur une série de meurtres dont les mises en scène ont toutes les apparences d'un rituel de vaudou. le vaudou, parlons-en justement : une religion aux pratiques occultes et très mystérieuses à laquelle tout le monde finit par croire, excepté Simon qui s'en défend de toutes ses forces. Sur une île frappée par la fatalité et le chaos, il aura fort à faire pour démêler le vrai du faux.

J'ai particulièrement apprécié la manière dont l'auteur nous fait découvrir les côtés sombres d'Haïti, où les enfants, les orphelins, sont les victimes toutes désignées de la pauvreté et de la corruption. Il pose une ambiance, une atmosphère lourde, moite, presque étouffante. Il instille son suspens à grands coups d'allers et retours entre différents lieux et époques, entre différents personnages aussi. Tous sont bien construits, avec leurs parts d'ombre et de lumière qui nous les rendent si attachants, particulièrement les enfants. Et cette maison de style gingerbread, j'avais vraiment l'impression de la découvrir !

Seul bémol, le dénouement ! Je m'attendais à une intrigue très complexe et imbriquée, comme dans Les refuges, mais Loubry ne tombe pas dans le piège de reproduire ce qu'il a déjà fait. Malheureusement, si c'est plutôt à son honneur, j'avoue avoir été un peu déçue par son classicisme. L'identité du coupable est sans surprise, je l'avais anticipée depuis un moment déjà, mais surtout, ce final terriblement abrupt m'a laissée sur ma faim. Quoi, c'est fini ? Là, comme ça ? Un sentiment d'inachevé qui n'est pas très agréable et gâche un peu tout le reste.

Un thriller sympathique, à lire pour l'atmosphère qu'il dégage, pour en apprendre un petit peu plus sur Haïti, ses inégalités sociales et ses croyances vaudous, pour son thème fort aussi. Mais une intrigue un petit peu trop classique et un final assez décevant feront qu'il ne restera probablement pas longtemps dans ma mémoire. A découvrir par vous-même au final, pour vous faire votre propre avis bien sûr.
Lien : http://etemporel.blogspot.co..

Des crimes horrible sont commis, des couples sont retrouvés affreusement mutilés.
Que ce passe t'il ? Pourquoi des meurtres aussi affreux ? Par qui ?

Bon ça va être la critique pas très sympa.. malheureusement...

J'ai eu beaucoup de mal avec ce roman, les véritables montagnes russe...
Une intensité puis non des moments trop long..
Des personnages avec lesquels j'ai eu du mal à m'attacher.
Malgré cela l'histoire est très intéressante, le dépaysement est la également mais ça a pas suffit à me faire rentrer dans ce livre a 100%...

L'inspecteur chef Simon Bélage est appelé par son coéquipier sur une scène de double crime à Pétion-Ville le quartier chic de Port-au-Prince. Un couple de blancs, la cinquantaine, a été sauvagement assassiné les mains tranchées. La femme a eu les yeux crevés, l'homme la langue arrachée et le pénis tranché. Un double homicide identique à la semaine précédente avec pour signature un cercueil en origami.
Une signature qui selon les croyances des haïtiens est liée au vaudou, mais Bélage rejette ces superstitions.

En parallèle l'on suit deux autres récits. Tout d'abord celui de Méline, une jeune parisienne, devenue infirmière après avoir raté ses études de médecine qui va se laisser entraîner par une nouvelle amie membre d'une ONG en Haïti.
Et également à Haïti en 1984 le sort de six jeunes enfants kidnappés dans la rue ou vendus par leur famille à un des chefs de gang des plus dangereux de la ville dans un orphelinat inauguré par les Duvalier.

Une enquête moyennement travaillée car à la base ni indice ni témoins. L'auteur a privilégié de décrire les dérives politique, la corruption à tous les niveaux et même au sein de la police, les rapt d'enfants conduits dans des orphelinats illégaux puis vendus aux américains et aux européens et où tout le monde touche sa part du gâteau.
Une toile de fond particulièrement glauque en totale opposition aux beautés de l'île.

L'enquête n'est clairement pas la priorité de l'auteur qui nous livre à la place du policier annoncé un roman politico-social.
Lien : http://imaginaire-chronique...

La force de ce thriller est qu'il fait voyager,qu'il fait réfléchir, qu'il révèle un aspect peu reluisant d'Haïti sous la dictature de baby Doc...
Simon Belage enquête sur des crimes atroces dans la ville de port-aux-Princes: les corps sont retrouvés mutilés, mains sectionnées. En essayant d'établir un lien entre les victimes, Simon s'intéresse à la Tombe Joyeuse(sic), orphelinat fermé depuis quelques années. Parallèlement, nous suivons le destin de 6 enfants qui ont rejoint cet orphelinat en 1984.A l'aide de son adjoint Manus et de sa file Rachelle, Simon avance à grand pas mais il devra se méfier du vaudou et de ses maléfices bien qu'il rejette cette partie de sa culture, celle-ci va le rattraper!
Un suspens mené de main de maître par un auteur inventif qui excelle dans les scénarios originaux.

Cette histoire se passe à Haïti, l'inspecteur Simon Belage est en charge de l'enquête sur deux couples assassinés avec les mains tranchées, meurtres rituels vaudous?
Le point intéressant du roman c'est Haïti, on découvre sa culture, ses croyances, la pauvreté et les trafics qui vont avec.
Par contre je n'ai pas trop apprécié l'enquête et la fin, on pouvait deviner une grande partie et cela finit un peu trop rapidement et facilement. D'habitude je suis plus étonnée par la fin des romans de Jérôme Loubry, du coup ici j'ai été un peu déçue.

Ce thriller se déroule à Haïti avec une bonne description du contexte géopolitique et de l'importance du vaudou dans ce pays. Ce roman se lit rapidement les chapitres courts donnent du rythme à l'intrigue avec des surprises comme sait le faire Loubry. Je n'ai mis que 3 étoiles car je suis resté un peu sur ma faim par rapport à la richesse du scénario de son roman « les refuges ».

Est-ce parce que j'ai vraiment beaucoup aimé les précédents ? Est-ce que j'en attendais trop ?
Toujours est-il que ce dernier roman en date de Jérôme Loubry n'a pas eu sur moi l'effet escompté. Alors attention, ça reste très agréable à lire, bien ficelé et bien plus consistant que certains autres auteurs français qui se prennent pour des auteurs de polars.
Alors qu'est ce qui cloche ? Je dois dire que je n'ai pas trop accroché à l'ambiance vaudou… Entre cliché et réalité, je ne savais pas trop quoi en penser… Je n'ai pas ressenti énormément d'empathie pour les personnages, un peu déçu de la disparition de l'un d'entre eux… En dehors du vaudou, l'histoire est intéressante et aurait mérité un angle plus réaliste, plus politique…. Mais ça n'est que mon avis.
Je lirai le prochain quand même, Loubry reste un auteur à suivre, sans aucun doute !