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Critique de mljs


La difficile intégration d'une élève de milieu populaire dans un lycée d'excellence a déjà été traitée, notamment par Annie Ernaux. Mais ce n'est pas très fréquent dans la littérature jeunesse que je connaissais. le point de départ m'a donc motivée.

En réalité est un prétexte et le roman se noie dans d'autres thèmes, accessoires et bien plus "romanesques". La temporalité du roman y est peut-être pour quelque chose. Sans que ce soit très clair, j'ai l'impression que ce court roman se passe en peu de temps, un mois maximum, peut-être moins. Les difficultés d'intégration d'Izzie pourraient alors être davantage la conséquence d'un déménagement, sujet beaucoup plus banal et universel. Et en un mois, réussir à se trouver un copain est déjà beaucoup surtout pour une ado qui n'a jamais réussi à s'intégrer même dans son ancien collège.

Finalement, le thème principal est celui d'une ado brillante mal dans sa peau comme toute ado ou presque.
Le reste du roman, plus romanesque, n'est pas inintéressant mais ne m'a pas convaincue. Les parcours de Gustave et Izzie sont atypiques. C'est certainement le cas de certaines personnes, mais la rencontre de ces destins brisés semble artificielle. le portrait de Pénélope est bien plus fréquent, adolescente égoïste blessée par le remariage de son père qui transpose son mal-être en classe, comme bien souvent. A ce propos, j'ai été choquée par une phrase de Gustave qui disait en substance "ses problèmes sont ridicules, les nôtres sont plus importants". Cette phrase me semble bien définir le caractère de tous ces personnages qui ne tentent jamais de se mettre à la place des autres. C'est naturel et humain, mais aurait mérité d'être remis en question. Quant aux personnages des mères, impossible de me les représenter réellement. J'ai été "saoulée" par la logorrhée de la mère de Izzie, crispée par le rire de la Mouette et n'ai pas réussi à aller plus loin.
Ça y est, nous avons fait le tour des personnages. Quelques profs, une ou deux silhouettes d'élèves, un père fantôme complètent le tout, dans un brouillard littéraire bien écrit mais bavard.

En conclusion : lecture simple, agréable, qui plaira aux ados car très proche de leurs questionnements. Mais qui a renoncé un thème plus sérieux qui aurait permis de donner plus de fond.
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