J'ai vite compris qu'il allait falloir s'habituer à solitude-là. J'étais sur un îlot au milieu d'un océan d'amitiés qui me coutournerait sans cesse non, c'était encore pire : j'étais l'îlot. Une terre rachitique et déserte où personne, jamais, n'aurait l'idée saugrenue de venir faire un tour.
Izzie, fille d’une concierge d’immeuble, intègre grâce à un excellent dossier scolaire un lycée prestigieux. Elle est rapidement mise à l’écart par les élèves de sa classe, tous issus du quartier. Seul Gustave lui adresse la parole. Une clocharde lui apprend qu’il est pupille de la nation…Un roman certes sympathique, car se voulant optimiste, mais fouillis et dont les personnages cumulent les difficultés : le père d’Izzie est amnésique depuis un accident, Gustave est aussi appareillé car né sourd. L’utilisation (excessive à mon goût) des / traduit bien ce cumul qui enlève beaucoup de réalisme à l’histoire.
Parce que derrière les mots qu'elle prononçait en mode express, derrière l'agitation de sa parole, il y avait un stress XXL. J'aurais voulu l'éviter/passer à côté/l'ignorer. Impossible. Elle l'a dervde sur moi, aussi sûrement que si j'étais passée sous une gouttière percée. J'en étais trempée de la tête aux pieds.