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Citations sur L'amoureuse initiation (6)

Annalena

"Je me surprenais quelquefois baisant aux miroirs le reflet de ma face; d'avoir été caressé par les mains, les lèvres ou les larmes d'Annalena mon visage me paraissait divinement beau et comme éclairé d'une douceur céleste."

J'aimais ton yoni de velours, Annalena, les longs voyages dans le delta de tes jambes.

La remontée du fleuve en amont vers ton cœur battant à travers les courants de plus en plus sauvages nourris de la lumière du houblon et des liserons noirs.
Et notre véhémence et notre rire triomphal et notre habillage hâtif au milieu de la nuit pour gravir l'escalier de pierre de la ville haute.

Notre souffle retenu par l'enchantement et le silence, la porosité des roches usées et le porche de la cathédrale.

Derrière le portail du presbytère, des éclats de brique et de mauvaises herbes, la main sur des escarpements rugueux d'un mur dans l'obscurité.

Et plus tard, sur le pont, la contemplation du verger, en bas,
quand chaque arbre sur son prie-Dieu est solitaire sous la lune, et que du fond secret des pâles peupliers monte l'écho des roues au fil de l'eau.

A qui raconterons-nous ce qui nous est advenu sur terre, pour qui dressons-nous partout de grands miroirs dans l'espoir qu'ils seront habités et demeureront ?

Sans jamais être sûrs que c'étaient toi et moi, Annalena, ou des
amants anonymes sur les plaques d'émail des légendes.
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La musique est le cri de l’Amour ; la Poésie en est la pensée… L’une est l’exaltation du présent et elle chante : « Je vis et j’aime » ; l’autre est l’ivresse du souvenir ; et alors même qu’elle se propose d’exprimer un amour bien réel et bien vivant, elle semble dire : « j’ai vécu, j’ai aimé… »
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Si nous ouvrons le livre incohérent de notre passé, nous voilà tout surpris d’y lire l’histoire non de l’individu que nous pensions être, mais d’une foule turbulente d’étrangers ; et si nous avons le bonheur d’y rencontrer quelqu’un qui ressemble un peu à ce que nous sommes aujourd’hui, gardons-nous bien de lui parler autre choses que sentiment !
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Il y a un grand mystère au fond de toute tendresse, un impénétrable secret dans le sein de toute passion ; un rêve que l’on oublie au réveil, un silence que l’on n’ose troubler, un mot que l’on craint de dire.
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Pauvres, pauvres choses de jadis ! Avec quel morose délice je reniflais leurs odeurs mélangées de fruit et de tombeau, de pluie d’avril et de souris, de rêve et de réalité ! Comme elles m’avaient bien su dépeindre, dans le temps évanoui, ce grand amour d’enfant qui se nourrissait maintenant de mon cœur de vieil homme, cette fabuleuse fleur éclose au jardin d’innocence !
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Mystère des choses, petits sentiments dans le temps, grand vide de l’éternité…… Que penseront de toi les objets qui te furent doux, si fraternellement doux ? Leur obscure destinée n’était-elle pas étroitement unie à la tienne ? Tu as donné beaucoup de ton âme et communiqué un peu de ta vie même à ces humbles choses…… Les choses immobiles et muettes n’oublient jamais : mélancoliques et méprisées, elles reçoivent la confidence de ce que nous portons de plus humble, de plus ignoré au fond de nous-mêmes…… Songe aux objets, aux ternes objets sans nom, confidents muets de ton amour. Ils vivent plus longtemps que les hommes ; ne méprise pas leur silence ; leur silence est si vieux ! Il a trop de choses à dire.
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