Issue d'une hybridation entre
Stephen King et
Mary Higgins Clark,
Patricia MacDonald est vantée comme l'une des reines du thriller. Dans
Expiation, elle emprunte à
Stephen King la fréquentation des caves et les meurtrières à double visage, et à sa consoeur
Mary Higgins Clark, les salades de homard, les vieilles maisons chic et les tartes fourrées aux débris de verre. Rien d'original dans ce suspense qui possède une efficacité inoxydable et un parfum des années 80 à nous rendre un brin nostalgiques.
Maggie Fraser est libérée de prison après douze années d'emprisonnement pour un crime qu'elle n'a pas commis. Elle rejoint l'île de Heron's Neck, ayant été embauchée par le propriétaire du petit journal local, les Nouvelles de la Crique. Là, elle tombe immédiatement sous le charme de son rédacteur en chef, Jess Herlie, ce qui suscite aussitôt les commentaires et l'hostilité des deux autres employées du journal, Grace et Evy. Tout semble alors se dérégler de nouveau dans la vie de Maggie qui va subir épreuve sur épreuve jusqu'au dénouement heureux de l'histoire.
Les personnages du roman sont assez stéréotypés et les situations plutôt convenues, la montée en tension de l'intrigue provient davantage de notre appréhension face à ce que l'on devine plutôt que d'une description de situations horrifiques, à une exception cependant.
Patricia MacDonald joue aussi très habilement de l'angoisse en montrant que les premières victimes de la folie sont des vieillards, des enfants et des animaux, des êtres sans défense qui servent de révélateurs à la noirceur de l'âme humaine.