Dès le premier regard, Carmen tombe sous le charme de cette femme dont on ne connaitra jamais le prénom. Si les premiers mois sont passionnés comme peuvent l'être le début de toutes histoires d'amour, la suite commence à ressembler à un cauchemar dont Carmen a du mal à se dépêtrer tant la sidération est grande. Au fur et à mesure de leur vie à deux,
dans la Maison Rêvée, l'amoureuse devient violente, injurieuse et menaçante. Carmen nous raconte le début de cette histoire, les signes avant-coureurs et le long travail sur elle-même pour sortir de là.
Véritable tour de force que ce roman! Et je ne mâche pas mes mots.
Carmen Maria Machado offre une résurrection après la violence et les menaces. J'ai été complètement happée par le style et la construction si particulière. Chaque chapitre qu'il soit bref ou plus long offre une ambiance avec son style bien à lui et tout fonctionne merveilleusement bien. Je vous mets ici quelques titres pour illustrer sa technique : La Maison rêvée à la manière d'une non-métaphore / La Maison rêvée à la manière picaresque / La Maison rêvée à la manière d'un élément perturbateur / …
Comme le dit une autre copine blogueuse, ce roman protéiforme surprend par sa narration et le choix opéré par l'autrice afin de raconter son histoire de violence au sein de son couple. Mais l'originalité de ce livre n'est pas juste un exercice de style « pour faire joli » mais il apporte une plus-value à l'histoire. le tout est savamment orchestré pour que les lecteurs et lectrices soient immergé.e.s dans cette maison-prison. L'autrice nous apporte également des éléments sociologiques concernant les violences dans les couples lesbiens (très peu représentée dans la culture populaire) et ses références sont nombreuses et recherchées.
Lu d'une traite, ce roman est MA véritable surprise de cette rentrée littéraire.
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