AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 79 notes
5
9 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
La maison rêvée à la manière d'une critique sur Babelio.

Carmen a rencontré son âme soeur. Tout se passe pour le mieux jusqu'à que sa compagne s'avère jalouse, paranoïaque et violente.

Ce livre est une excellente surprise. L'auteure nous raconte sa relation avec son ancienne compagne. Celle-ci parfaite au premier abord, est dans les faits une manipulatrice. Ce livre apparaît, en premier lieu, comme une autobiographie, un témoignage. Mais, en second lieu, il est aussi une tentative d'essai sur la vision de la société sur les personnes LGBT+, la violence entre conjoints du même sexe et les relations femmes-hommes. le tout en utilisant un style différent par chapitre. Ce livre est un O.L.N.I (Objet littéraire non identifié).

L'auteure manie excellemment sa plume. Dans un chapitre elle fera preuve d'humour noir, dans un autre elle nous fera ressentir son désespoir, quand elle ne fera pas de parallèle avec d'autres oeuvres ou essais. le tout en changeant en permanence de style littéraire.

Les premiers jours sont heureux, puis l'orage s'annonce et les jours suivants ne sont plus que peur et désespoir. L'auteure fait d'abord face au déni, puis ne sait pas comment annoncer sa situation à ses proches. Ne risque t-elle pas de confirmer les préjugés de la société sur les queers forcément instables et malveillants ? A l'inverse les préjugés sexistes sur les femmes font que ces dernières sont considérées comme incapables d'être violentes entre elles. En effet, les violences conjugales ne seraient que le fait d'hommes sur des femmes. Ainsi les violences conjugales dans les couples lesbiens sont un tabou. L'auteure nous explique ainsi tout les mécanismes qui contribuent à maintenir ces non-dits.

Au final, ce livre est excellent. L'auteure est clairement à suivre.
Commenter  J’apprécie          206
Ce livre n'est pas un roman mais une histoire vraie romancée, un témoignage, un récit et même un essai tant il est riche en réflexions.
L'auteur (Carmen donc dans le livre) raconte comment, alors qu'elle était toute jeune et débutait son travail d'écrivain, elle s'est retrouvée enfermée dans une relation difficile parce que devenue réellement toxique, avec une autre jeune femme, qui était devenue sa compagne.
Cette jeune femme jolie, intelligente, amoureuse, s'est révélé, au fil du temps parano, jalouse, violente verbalement et capable des pires colères quasi inimaginables à soupçonner même parmi son entourage proche.
Cette maison rêvée où toutes les deux se retrouvent pour vivre librement leur amour, devient pour la narratrice (l'auteur donc) un lieu de souffrance. Sa compagne la déprécie sans cesse psychologiquement, puis elle affirme ensuite qu'elle a tout oublié des événements violents, et revient vers elle, toute souriante et aimante.
Mais les dérapages se multiplient, les crises de jalousie et de colère se succèdent pour un rien et la relation après être devenue étouffante, devient carrément toxique et insupportable.
Bien entendu, lors des "premières fois", la narratrice est sidérée : elle met du temps à comprendre que sa compagne veut la dominer ; elle ne réagit pas et se contente d'espérer retrouver un jour prochain celle qu'elle aime. Carmen ne sait plus où elle en est. Elle mettra des mois, elle qui est écrivain, à mettre des mots sur son ressenti et surtout sur son vécu.
Dans ce récit, qu'elle écrit des années après alors qu'elle a trouvé l'amour et vit une vie stable et heureuse avec sa nouvelle amie avec qui elle s'est mariée, l'auteur revient sur ces mois difficiles où elle a vu ses sentiments bafoués et son couple s'effondrer.
Elle nous livre ses réflexions d'aujourd'hui, étayées par de nombreux exemples concrets, sur la manière dont le harcèlement moral et la violence psychologique, se mettent en place peu à peu. Elle évoque aussi son ressenti face à cette alternance de "coups" et de réconciliations, tout à fait déstabilisants et qui fragilisent encore davantage celle qui les subit.
La maltraitance dans un couple homosexuel, je savais bien qu'elle existait mais ce livre nous la fait vivre à la fois différemment et de manière semblable que dans un couple hétéro. En effet la mise en place de la violence est la même et n'est pas que l'apanage des hommes. L'auteur brise les tabous à ce sujet, démontre que même les juges ne savent pas juger ces cas de maltraitance, sans se référer à ce qu'ils connaissent de la violence dans les couples hétéro, parce qu'ils n'acceptent pas, inconsciemment, que deux êtres de même sexe, puissent vivre ensemble une vraie sexualité.
En plus de son sujet fort intéressant qui ne peut que nous toucher, il faut noter que ce livre est très original et même carrément étonnant par sa construction littéraire que je n'avais encore jamais lu, ni vu auparavant dans un témoignage.
L'auteur bâtit en effet ses chapitres de différentes longueurs (parfois très courts quelques lignes à peine) en racontant les événements dans le désordre et "à la manière de"... C'est très étrange, car cela peut être "à la manière" d'un conte, d'un film d'horreur, d'un road movie, d'un vaccin, d'un manoir hanté, d'un naufrage, d'une cabane dans les bois, d'un mythe, d'un roman d'espionnage ou d'un voyage dans le temps, "d'un livre dont vous êtes le héros" ou....autre méthode.
Elle fait référence à des livres, des auteurs ou philosophes, classiques ou contemporains, des films connus ou moins connus et je suis bien certaine que je n'ai pas trouvé toutes les références en le lisant.
Mais qu'importe, cela donne du rythme au récit et nous permet surtout de rentrer dans cette histoire d'amour qui dérape, tout en gardant une certaine distance face à l'émotionnel et au contenu poignant de ce qu'elle nous raconte.
La seconde originalité de ce livre c'est que l'auteur parle de son histoire mais qu'en même temps, dans certains chapitres, elle s'adresse à celle qu'elle était à cette époque, il y a donc des années.
Peu à peu, sans forcément chercher à reconstituer les événements de manière chronologique car cela n'a aucune importance, le puzzle se met en forme.

J'ai trouvé ce livre édifiant. Même s'il est question de souffrance dans une relation homosexuelle, même si l'auteur y parle de son expérience personnelle, il concerne tout le monde car il a un côté universel. Il peut être lu par tous et toutes car il explore remarquablement bien la mise en place de la violence psychologique qui peut advenir en amour comme en amitié d'ailleurs, et aussi les violences au sein des couples homosexuels qui sont finalement très rarement traitées encore aujourd'hui car tabous. Il casse aussi les clichés que nous pouvons avoir sur les relations au sein d'un couple homosexuel. Si dans les couples hétérosexuels, c'est le plus souvent l'homme qui fait preuve de violence, comment expliquons-nous que dans un couple homosexuel, une femme puisse faire de même...or la violence n'est pas que l'apanage des hommes, ce livre nous le prouve si vous en doutiez.
Je ne regrette pas d'avoir découvert cet auteur et sa plume. C'est un texte féministe et militant, dans lequel l'auteur s'adresse à nous avec réalisme et sensibilité, mais aussi les années aidant, avec une pointe d'autodérision. Je reconnais cependant avoir gardé une certaine distance en le lisant.
Ce livre-témoignage autobiographique a reçu plusieurs prix et été élu meilleur livre de l'année non-fiction en 2019 dans plusieurs pays.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
Commenter  J’apprécie          90
Le rêve virant au cauchemar, l'emprise de la violence dans le couple en général, et dans le couple lesbien en particulier, en un impressionnant tour de force littéraire à facettes techniques et à beautés humaines.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/08/30/note-de-lecture-dans-la-maison-revee-carmen-maria-machado/

Sept ans après la publication de sa toute première nouvelle, et deux ans après la publication de son premier recueil, « Son corps et autres célébrations », couronné par le prix Shirley Jackson et nommé à plusieurs autres prix littéraires prestigieux (dont le National Book Award), Carmen Maria Machado publiait en 2019 « Dans la Maison rêvée », traduit en français en août 2021 par Hélène Cohen chez Christian Bourgois. Bien que sobrement sous-titré « A memoir » dans sa version originale américaine, ces 350 pages représentent bien davantage qu'un « simple » récit autobiographique. Pour aborder avec une puissance inouïe le sujet doublement brûlant de la violence à l'intérieur du couple (avec tous les mécanismes tragiques et connus, mais si difficiles à auto-diagnostiquer en temps et en heure, d'acceptation de l'emprise et de culpabilité mal placée) d'une part, et de la violence à l'intérieur du couple lesbien d'autre part (dont elle documente avec minutie la monstrueuse difficulté supplémentaire que représente le simple fait de pouvoir penser cette violence, là où précisément la relation se construit individuellement, collectivement et socialement en rejet des scories les plus meurtrières du patriarcat), elle a construit un véritable thriller psychologique et intime, en utilisant toutes les ressources de son art de conteuse, de nouvelliste et de formatrice en création littéraire.

Elle nous offre ainsi une formidable progression de chapitres courts ou très courts « à la manière de », tous placés sous le signe d'une forme ou d'une inspiration littéraire particulière (ouverture, prologue, non-métaphore, picaresque, machine à mouvement perpétuel, exercice de point de vue, élément perturbateur, palais de la mémoire, voyage dans le temps, inconnue arrivant en ville, classique lesbien culte, célèbre mot de la fin, confession, rêve incarné, question de chance, road-trip à Savannah, roman sentimental, déjà-vu, roman d'apprentissage, classification des contes de fées, texte érotique, roman noir, utopie, fantasy, roman lesbien de seconde zone, pour n'en citer que quelques échantillons), fournissant chacun par leur titre un programme en soi, pour exorciser en beauté (et avec un art paradoxal du suspense) le calvaire vécu par elle, et pour le rendre exploitable par les lectrices qui seraient directement concernées, mais aussi par tous les autres, lectrices ou lecteurs, pour lesquels le déni des emprises de toute nature demeure si souvent d'actualité, même bien cachée. Et pour démontrer au passage, et de quelle manière, que l'art du récit sophistiqué constitue, maîtrisé comme ici, un medium ô combien plus puissant que n'importe quel essai jouant en trace directe et explicative. du grand art, intelligent et bouleversant, jouant à merveille de la détonation produite entre humour noir, violence, sensibilité et amour serein reconstruit ailleurs.
Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
Il y a dans cette maison rêvée, plusieurs modes littéraires : à la fois étude de moeurs autour de l'homosexualité, récit à fond autobiographique, usage de formes littéraires différentes. C'est un véritable exercice de style(s). En cela, ce roman est addictif, j'ai été subjuguée par cette histoire qui, bien qu'elle soit parfois redondante, précipite vers l'issue. Si toutefois, il y a une issue : comment sortir d'une relation toxique sans y laisser une partie de soi-même ? Les dernières pages, sont à ce sujet, assez édifiantes.
Je ne m'étais jamais vraiment "arrêtée" sur la violence conjugale, appliquée à un couple lesbien, et ce récit très fort, usant d'un vocabulaire précis, percutant, m'a un tantinet bousculée !
Commenter  J’apprécie          50
J'ai été complètement saisie par ce livre. Son style, sa structure, son contenu, m'ont fait marquer l'arrêt à la fin de plusieurs chapitres pour me dire "wow c'était génial". Si j'avais pu, je l'aurais lu d'une traite, mais finalement l'espacement forcé entre chaque lecture m'y a fait revenir avec encore plus d'appétit. Mention spéciale aux notes de bas de page qui renvoient à des codes de contes de fées et font se mêler témoignage et traditions littéraires. de manière générale, la forme que donne l'exercice de style à l'expérience des violences conjugales m'a complètement bluffée. C'est percutant, c'est fin et ça prend aux tripes.
Commenter  J’apprécie          30
Carmen est une jeune écrivaine lorsqu'elle croise dans sa vie son grand amour, une femme déterminée, sensuelle, passionnée. Dans les Etats-Unis des années 2000, elles vivent leur amour avec le bonheur d'être à deux et l'anxiété encore sous-jacente en des lieux moins sûrs. Son amoureuse n'est pas toujours auprès d'elle, leurs activités les séparent de plusieurs états. Mais assez vite, leur relation devient assez toxique, Carmen étant terrorisée par les accès de jalousie, de colère de sa copine, qui tarde également à se séparer de Val avec qui elle entretient une relation en parallèle. Jour après jour, l'espoir d'une stabilisation de leur relation s'amenuise...

Dans la maison rêvée est un livre très personnel, des mémoires écrites pour mettre en lumière ce qui se tait, ce que l'on ne sait pas concevoir : les violences conjugales dans les couples lesbiens. Aux Etats-Unis, où seule la violence physique serait pénalement reconnue, les souffrances liées à l'enfermement psychique, à la terreur passionnelle, aux jalousies maladives, aux perversions narcissiques, restent tues.

Sur la forme, le récit est atypique. de courts chapitres tous intitulés "La Maison rêvée à la manière de..." ("...à la manière d'un very bad trip", "...à la manière d'un décor", "...à la manière d'une hypocondrie"...) enchaînent les souvenirs du récit mais aussi les références cinématographiques et littéraires - que je suis loin d'avoir maîtrisées. L'autrice s'autorise même des passages dont nous serions les héros. Carmen Maria Machado s'évertue à trouver tous les prémices des premiers récits de violences homosexuelles et à les mettre en lumière selon les regards portés par l'extérieur (hétérosexuel) ou l'intérieur (du monde queer). L'autrice réussit assez bien à décrire par ses réactions ou ses non réactions, par ses pensées, les mécanismes de cette peur toute enveloppée d'amour, cette terreur sourde qu'on ne veut pas admettre par crainte aussi de s'avouer un échec, de révéler l'imperfection d'un type de relation rêvée, d'une vie voulue dans la maison rêvée, d'une désillusion amoureuse et presque sociale...
Un livre intéressant que j'ai pourtant eu un peu de mal à lire.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30
Récent mais déjà culte, "Dans la maison rêvée" est un objet étrange, à cheval entre l'autobiographie et l'essai. L'autrice s'y dévoile au fil des courts chapitres, comme autant de petites touches de peinture qui viendront former un tableau plutôt effrayant : celui d'une relation qui démarre comme un conte de fées avant de se transformer lentement en cauchemar.

Il est rare que les violences conjugales dans les couples de femmes soient abordées : Carmen Maria Machado s'en désole et nous donne des pistes de lecture (très peu traduites en français malheureusement). Elle donne aussi de nombreux exemples culturels (livres, cinéma...) dans lesquels on retrouve des histoires de domination.

Chaque chapitre raconte un souvenir, appuie une théorie, raconte l'avant, le pendant, l'après. Comment est-on piégé dans un tel amour ? Comment en sortir ? Comme elle le souligne, les clichés que l'on ressasse font perdre leur réalisme à la situation : pourtant, ils sont réels.

Le dénouement est dans la plus pure tradition lesbienne, mais on s'en réjouit tant l'on souhaite pour l'autrice un happy ending bien mérité.

Un Ovni dévoré en un week-end et qui restera longtemps dans mon esprit, c'est certain.
Commenter  J’apprécie          20
Carmen, jeune écrivaine américaine, est fascinée par sa nouvelle compagne, une autrice sophistiquée et sûre d'elle, dont elle tombe éperdument amoureuse. Cependant la relation, d'abord joyeuse et sensuelle, tourne rapidement au désastre : une véritable emprise psychologique enferme Carmen dans une spirale de violence et de brutalité sourdes. La maison rêvée où les deux jeunes femmes se sont installées prend bientôt les allures d'une maison hantée : une cage dorée, dont l'éclat, très vite, se détériore, dont l'ambiance un temps légère se révèle insensiblement oppressante et malsaine.
Carmen Maria Machado fait de ce récit intime une histoire universelle, donnant une visibilité inaccoutumée aux violences conjugales au sein des couples lesbiens, sujet encore tabou y compris au sein de la communauté LGBTQI. L'autrice livre une fiction puissante qui, au-delà du récit autobiographique, explore les mythes et les clichés, et documente l'histoire des relations queer en s'appuyant sur un important travail de recherche. L'écriture, simple et élégante, et la forme originale du roman, composé de dizaines de courts chapitres jouant à la manière de brillants exercices de style avec les codes de nombreux genres, font de ce récit une oeuvre particulièrement originale, courageuse et nécessaire.
Commenter  J’apprécie          20
Pour décrire le chaos que provoque la violence conjugale au sein de son couple, C.M. Marchado choisit pour format une succession de textes courts, au ton, au style et à l'angle de vue différents. de ce qui pourrait être un procédé empreint de maladresse, l'auteure en fait la force de son livre.
Commenter  J’apprécie          20
La naissance d'un couple, les émois du début d'une relation, puis insidieusement la violence qui s'installe, la brutalité, l'envie de faire mal...
L'histoire peut paraitre rebattue en littérature.
Cependant le récit que nous livre Carmen Maria Machado dans ce texte, c'est celui de la violence dans le couple qu'elle a formé quelques années auparavant avec la Femme de la Maison rêvée.
Et ce récit, c'est également celui d'un tabou, le tabou de la violence dans le milieu lesbien.

En plusieurs variations, "La Maison rêvée à la manière de ...", Carmen Maria Machado déconstruit cette relation toxique, la dissèque, l'entoure de souvenirs ou de faits de société.
On sent que la jeune femme est sortie marquée de cette relation et qu'elle tournera difficilement une page dessus. La narration à la deuxième personne pour la femme qu'elle a été, et plus rarement à la première personne pour celle qu'elle est devenue, prouve la distance qu'elle essaie encore et toujours de mettre entre elle et son passé.

Au-delà de la sincérité du récit, ce sont les multiples variations qui frappent.
La construction est intelligente, subtile ; chaque chapitre colle au style littéraire qu'elle adopte. "La Maison rêvée à la manière du livre dont vous êtes le héros", notamment, est brillante ; glaçante mais brillante.
Les chapitres sont courts, défilent : "Allez encore un, oh et puis un autre, plus qu'un et c'est fini...". Et c'est ainsi que j'ai lu ce livre en une journée.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (275) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..