C'est un très bon livre de Pierre Magnan.
On est beaucoup plus habitué à lire
les enquêtes du commissaire Laviolette qui se déroulent bien souvent dans les Basses-Alpes (Alpes de Hautes
Provence , maintenant), et là, il nous emmène en bordure du 04, dans le sud des Hautes Alpes et aussi dans la drôme provençale.
Quand on y passe, dans cette région, et qu'on prend le temps de l'admirer, de s'y poser (quand je dis cela, j'entends se balader à pieds ou à vélo, et non en automobile, ça va trop vite...!), on se demande comment vivent les gens qui y habitent ! surtout en ce début de XXIème siècle. Alors, comment vivaient-ils au milieu du XXème siècle ?
Pierre Magnan, qui foule le territoire de
Jean Giono (hé oui, nous nous retrouvons de l'autre coté du Redortiers et de la vallée du Jabron. Là, ce sont les sources de la Méouge ), qu'il plante le décors de la vie de cette Laure, petite fille qui pèse seulement 750 grammes à la naissance, que la sage-femme déclare morte, et qui arrive à vivre grâce à l'amour de ses tantes et leur acharnement à la voire vivre.
Au débuts des années 1950, donc après guerre, on a du mal quand on est environ du même age qu'elle, et qu'on est né à 800 kilomètres de distance, à imaginer que sa propre vie aurait pu être ainsi, si la malchance nous avait donné d'autres parents. Et pourtant !
Elle, qui part dans la vie avec de très mauvaises cartes, nous prouve, que la force de caractère est un atout qui terrasse les mauvaises augures et que même si chacun ne naît pas égal à un autre, il arrive à se hisser au dessus avec une certaine volonté.
J'ai dévoré ce livre, et il m'a permit de m'expliquer et comprendre les difficultés qu'ont rencontré ceux qui sont nés dans des régions pauvres de notre beau pays.
Un grand Merci à titre posthume à Monsieur Magnan.